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Des perquisitions liées à un scandale de corruption au Brésil

RIO DE JANEIRO/SAO PAULO (Reuters) - La police brésilienne a perquisitionné mardi au domicile du président de la chambre basse du Parlement, Eduardo Cunha, et chez au moins un ministre, élargissant ses investigations sur un vaste scandale de corruption impliquant des personnalités de la coalition au pouvoir et des dirigeants d'entreprise.

Eduardo Cunha, farouche adversaire de Dilma Rousseff, est à l'origine d'une procédure de destitution ouverte contre la présidente. L'opposition reproche à Dilma Rousseff d'avoir fraudé le fisc et d'avoir manipulé les comptes publics pour assurer sa réélection en octobre 2014.

Dans un communiqué, la police fédérale explique que les perquisitions visant le domicile d'Eduardo Cunha s'inscrivent dans une vaste opération ciblant au total 53 sites dans sept Etats.

Le comité d'éthique de la chambre basse du parlement a par ailleurs annoncé qu'il allait ouvrir une enquête sur Eduardo Cunha, accusé d'avoir menti sur l'existence de comptes bancaires domiciliés en Suisse.

Plusieurs logements appartenant au ministre du Tourisme Henrique Eduardo Alves, à l'ancien ministre des Mines et de l'Energie, Edison Lobão, et à l'ancien député Anibal Gomes ont été perquisitionnés.

Selon la chaîne d'information GloboNews, le domicile du ministre des Sciences, Celso Pansera, a également été fouillé.

La police explique que le juge Teori Zawascki, magistrat à la Cour suprême, a autorisé ces perquisitions qui s'inscrivent dans le cadre de l'opération "Car Wash", une enquête portant sur le versements de pots-de-vin à des responsables politiques, notamment à des cadres du Parti des travailleurs dont est issue Dilma Rousseff.

Eduardo Cunha, membre du Parti démocratique brésilien (PMDB, centre droit), le plus important de la coalition, a été inculpé en août sur des soupçons de corruption et de blanchiment d'argent. Il a quitté en juillet la coalition avant d'ouvrir ce mois-ci la procédure de destitution à l'encontre de la présidente.

(Nicolas Delame pour le service français)

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