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Deux mosquées sunnites attaquées au sud de Bagdad

BAGDAD (Reuters) - Deux mosquées sunnites ont été partiellement détruites par des explosions dimanche soir en Irak, à Hilla, une centaine de km au sud de Bagdad, dans ce qui s'apparente à des représailles à l'exécution par l'Arabie saoudite du cheikh chiite Nimr al Nimr, rapportent les autorités irakiennes.

Un dôme et plusieurs murs de la mosquée Ammar ben Yassir, située dans les faubourgs nord de Hilla, ont été détruits, a constaté un caméraman de Reuters qui s'est rendu sur le site. Selon un membre du conseil provincial et une source policière, un garde a été tué à l'intérieur du bâtiment.

La deuxième attaque a visé la mosquée Al Fath al Moubine dans le centre-ville, ont ajouté ces mêmes sources.

Dans un autre incident, un imam sunnite a été tué à Iskandaria, à 40 km au sud de Bagdad.

Le ministère irakien de l'Intérieur a confirmé que des mosquées avaient été attaquées mais n'a pas confirmé les décès. Le ministère n'a fourni aucun détail et a exhorté la population à ne pas se laisser entraîner dans un conflit religieux.

Le Premier ministre irakien Haïdar al Abadi a ordonné aux autorités provinciales de "traquer les bandes criminelles" qui ont attaqué les mosquées. Dans un communiqué, il a imputé la responsabilité de ces actes à "Daech (l'acronyme arabe de l'Etat islamique) et à ceux qui lui ressemblent".

"Nous avons des indices et des mesures de sécurité ont été prises aux abords des mosquées", a déclaré pour sa part le conseiller provincial Falah al Khafaji.

L'Irak, dirigé par un gouvernement majoritairement chiite, a condamné dimanche l'exécution par l'Arabie saoudite sunnite du cheikh Nimr al Nimr.

Des manifestations sont prévues lundi à Bagdad et dans des villes du Sud à majorité chiite, à l'appel de l'influent imam Moktada al Sadr.

Un premier rassemblement a eu lieu lundi matin dans la capitale irakienne.

Les manifestants ont tenté de franchir les barbelés fermant la "zone verte", le quartier fortifié du gouvernement et des ambassades, où se situe l'ambassade d'Arabie saoudite, mais la police les a repoussés, a déclaré un caméraman de Reuters.

(Saif Hameed, Maher Chmaytelli, Stephen Kalin; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)

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