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Ebola bientôt en France ?

Avec le premier cas de contamination d'une infirmière en Espagne, le virus Ebola vient de faire son apparition en Europe. Selon des scientifiques, il pourrait arriver d'ici la fin du mois en France. Faut-il craindre une épidémie ou ne s'agit-il que de prédictions alarmistes ?

En juillet dernier, la ministre de la Santé Marisol Touraine affirmait que le risque de voir le virus Ebola arriver en Europe était faible. Mais ce week-end, alors qu'elle annonçait la guérison de l'infirmière française contaminée au Liberia, des scientifiques britanniques de l'université de Lancaster ont présenté des chiffres qui pourraient bien susciter l'inquiétude. "Une prédiction à glacer le sang", écrit même le journal La Charente Libre.

Selon les chercheurs, le risque d'une importation d'Ebola en France d'ici le 24 octobre est de 75%, ce qui en ferait le pays européen le plus exposé. Leur calcul se base sur le rythme de propagation du virus et l'hypothèse d'un trafic aérien normal. Si ce dernier était modifié à la baisse d'environ 80%, la probabilité de l'arrivée d'Ebola serait alors de 25%.

"Ce que je ne comprends pas c'est que les pays africains, voisins des pays touchés par Ebola, ferment eux-mêmes leurs frontières, avec interdiction de vols aériens etc et nous on laisse faire sans aucune mesure restrictive ?", s'interroge un internaute sur Le Parisien.

Ce ne serait pas la solution selon l'OMS qui estime que des restrictions aériennes entraîneraient même l'effet contraire, "isolant les pays touchés" davantage et provoquant ainsi une situation économique désastreuse, ce qui pourrait "accroître le risque de propagation internationale".

Sur les réseaux sociaux, dont Twitter, Ebola est régulièrement un des sujets les plus commentés, faisant le plus souvent l'objet de plaisanteries pour l'instant. "Ebola attendu en France d'ici à la fin du mois. Mais avec ces foutus socialos, on est sûr de rien !", ironise ainsi le polémiste Didier Porte. D'autres sont plus sérieux. "C'est maintenant qu'un risque accru de contamination en France se déclare qu'Ebola inquiète... Les milliers de morts en Afrique c'est rien !", regrette ainsi de son côté Karima.

Le gouvernement aussi en prend pour son grade, certains en venant même à regretter un certain épisode de la grippe H1N1. "Bachelot, au moins, elle avait pris ses dispositions face a une maladie dont on ne connaissait pas bien l'ampleur à l'époque. Si aujourd'hui on avait une Bachelot pour distribuer le vaccin d'Ebola, on serait un peu plus rassuré", s'indigne un internaute. "Nous sommes en situation de pouvoir soigner", a pourtant assuré François Hollande hier. Des vaccins seraient en phase de test.

Faut-il avoir peur ? Des parents d'une école primaire de Boulogne-Billancourt ont refusé hier matin de laisser leurs enfants en classe, après avoir appris que des élèves frères et sœurs étaient revenus de Guinée, un des pays touchés, il y a quelques jours. Malgré l'assurance par l'académie que toutes les mesures de prévention étaient prises, cela n'a pas suffi pour l'instant à les rassurer. Inquiétude parentale compréhensible ou début de psychose ?

Et l'atmosphère pourrait bien se tendre un peu plus quand on sait que fin octobre, le virus de la grippe fait également son apparition en France. Il sera alors peut-être difficile d'éviter les confusions.

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