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Échange et remboursement payants à la SNCF : à eux de nous faire préférer la voiture ou l'avion ?

Dès avril, la société ferroviaire a décidé de faire payer tout échange ou annulation de billet. Une stratégie qui ne suscite pas l'enthousiasme. Et cela peut se comprendre.

On connaissait les minutes de retard qui se transforment en heure, les trains qui ne circulent pas parce qu'il pleut trop fort ou parce qu'il y a des feuilles sur la voie, le "conseil" de "reporter si possible" son voyage en cas d'interruption du trafic pour ne pas avoir à loger tous les passagers en galère... On peut se le dire : la SNCF nous habitue à beaucoup de choses parfois à peine croyables mais en situation de monopole sur le trafic ferroviaire, les usagers sont bien obligés de s'en accommoder.

Et il va falloir s'y résoudre, la société, cherchant à réaliser des économies, n'a pas fini de nous faire les poches. Dernière trouvaille en date : celle de rendre l'annulation ou le changement de billet payants, dès avril prochain, entre 5 et 15 euros ! Une possibilité jusque là gratuite, sauf pour les billets "prem's".

Cela ne serait pas si dérangeant si les tarifs affichés n'étaient pas déjà élevés en comparaison du service rendu qui laisse à désirer sur certaines lignes. S'il n'y avait pas en réalité que 17% des passagers qui procèdent à un échange ou demandent un remboursement, ce qui rend peu crédible l'argument avancé par la direction de la SNCF de "remplir ses trains", dont le taux d'occupation serait rarement celui affiché. Et la marmotte, elle doit composter avant de monter ?

Ne s'agirait-il pas plutôt de se refaire une santé financière après des erreurs commerciales et hélas, des évènements traumatisants comme l'attaque du Thalys en août dernier ? Il a fallu un mois pour installer les premiers portiques, de la "réactivité" selon l'entreprise... Sans sous-estimer le travail que cela représente, nous n'avons peut-être pas la même notion de la rapidité. Et quid de l'anticipation ?

Au lieu d'attirer et de rassurer vraiment ses passagers, la SNCF semble avoir trouvé le bon chemin pour en faire fuir beaucoup. Dans tout ça, ce sont les sociétés de co-voiturages, les loueurs et les compagnies aériennes qui doivent être contents !

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