Déclic
Ecotaxe : morte avant d’avoir vécue
L’écotaxe n’aura finalement pas vu le jour. Après avoir été suspendue, elle vient d’être supprimée. Une nouvelle marche arrière pour le gouvernement qui se contentera d’un péage de transit poids lourds.
Twitter/@JSEvrard
En début de semaine, le gouvernement a précisé les contours du "péage de transit poids lourds" destiné à remplacer l’écotaxe, définitivement enterrée. Le nouveau dispositif, véritable compromis, doit entrer en vigueur dès le 1er janvier 2015.
Alors concrètement, qu’est ce qui change ? Le tracé ! Initialement, l’écotaxe concernait 15.000 kilomètres de routes, dont 5.000 de routes locales. Le nouveau dispositif ne couvrira plus que 3.800 kilomètres "d’axes de grand transit", et 200 kilomètres de routes locales. Officiellement, le gouvernement a justifié ce choix par la volonté de "ne pas pénaliser la petite économie locale et les trajets répétitifs". Hasard (ou pas ?), le tracé retenu épargne la Bretagne où seul l’axe Nantes/Saint Lo sera finalement taxé.
Pour le reste, peu de changement. Seuls les camions de plus de 3,5 tonnes seront concernés par la taxe, à raison de 13 centimes d’euros par kilomètre. A priori, les véhicules agricoles et les véhicules dédiés à la collecte du lait seront exonérés.
Enfin, le consortium Ecomouv’ reste dans le jeu et collectera bien l’écotaxe nouvelle formule. Seul ombre au tableau pour l’Etat, cette dernière rapportera bien moins que prévu : 550 millions d’euros par an contre 1,1 milliard. Enlevez le "loyer" d’Ecomouv’ et le "péage de transit poids lourds" devrait générer une recette de 300 millions.