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High-Tech

Et si l’intelligence artificielle pouvait nous tromper ?

Pensez-vous être capable de distinguer un esprit humain d'une machine ? En êtes-vous certains ? Et si on vous présente un adolescent de 13 ans avec qui vous pouvez dialoguer et échanger, pouvez-vous garantir de distinguer le réel de l'artificiel ?

Une nouvelle étape vient d’être franchie ; fait extraordinaire ; un programme informatique a été en mesure de passer le test de Turing.

Turing ? Test ? Mais de qui, de quoi, parlons-nous ?

Alan Turing est un mathématicien et informaticien anglais, né en 1912, mort en 1954, qui influença activement l’informatique telle que nous la connaissons aujourd’hui. Façon de concevoir les programmes, algorithmes, il formula même une expérience de pensée que tout ingénieur informatique connaît à minima de nom, la machine de Turing ; dont les concepts, on peut ici dire les paradigmes, permettent de simplifier les calculs et réduire la complexité de certains algorithmes.

Le célèbre informaticien, cryptologue de surcroît notamment pendant la seconde guerre mondiale, est l’inventeur d’un test éponyme pour répondre à une question cruciale : sans conscience, une machine peut-elle penser ?

Selon Turing, pour y répondre à l’affirmatif, il faut être en mesure de faire dialoguer à distance des personnes pendant 5 minutes et de tromper au moins 30% d’entre elles lorsqu’elles sont interrogées ainsi : « avez-vous parlé avec un individu ou un ordinateur ? »

Pour que le test soit viable, il faut en outre prévenir les sondeurs de la question avant même la réalisation du test. Autrement dit, les personnes doivent être dans un mode d’inquisition et de recherche lors de leurs échanges avec leur protagoniste : poser des questions et jauger la teneur des réponses afin de s’assurer de la véracité d’une pensée humaine.

Chose incroyable, une équipe Russe de l’université de Reading a créé un adolescent de 13 ans, « Eugène Goostman», qui a réussi à duper suffisamment ses juges, 33% précisément, pour passer le test de Turing. Certes, l’âge de 13 ans laissent présupposer des lacunes en matière de connaissance mais quand on se rend compte que ni sujet ni thème n’étaient fixés à l’avance et que les questions pouvaient être insidieuses, que l’humour, l’humeur étaient de la partie ; on ne peut que se réjouir d’une telle avancée. La porte vers l’IA (Intelligence Artificielle) est désormais grande ouverte.

Et vous, quel est votre avis ? Exprimez-vous ! Réagissez à cet article.


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