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Evacuation d'un quartier rebelle syrien de Homs après un accord

HOMS, Syrie/BEYROUTH (Reuters) - L'évacuation de centaines d'habitants du dernier quartier tenu par les rebelles à Homs, ville du centre de la Syrie, a commencé mercredi après un accord de paix conclu localement entre les insurgés et les autorités de Damas.

Une quinzaine de bus ont quitté le quartier de Waer, ou sont sur le point de le faire, avec à leur bord 300 combattants rebelles, qui ont gardé leurs armes légères, et 400 membres de leurs familles, a déclaré le gouverneur de Homs, Talal al Barazi.

Les insurgés qui ont choisi de partir, parmi lesquels des membres du Front al Nosra, la branche syrienne d'Al Qaïda, sont ceux qui refusent le cessez-le-feu et ont été autorisés à rejoindre avec leurs familles d'autres zones rebelles, a précisé le gouverneur de Homs, Talal al Barazi.

Le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), Rami Abdoulrahman, a précisé que la priorité pour cette évacuation était donnée aux femmes, aux enfants et aux blessés graves.

Aux termes de l'accord, les évacués doivent être conduits dans des zones tenues par l'insurrection dans le nord-ouest du pays, près de la frontière turque.

Un arrêt est prévu dans la province de Hama, où descendront ceux qui le désirent, puis le convoi poursuivra sa route vers la province d'Idlib, bastion des insurgés tenu notamment par les hommes du Front al Nosra.

"Il n'y aura plus d'armes à Waer une fois l'accord totalement appliqué", a dit le gouverneur de Homs, ajoutant que la seule présence armée autorisée sera alors celle des forces gouvernementales.

Selon l'OSDH, quelque 750 personnes, combattants et civils, doivent quitter Waer dans la journée.

L'accord a été conclu directement par les différents groupes syriens en conflit dans la région mais son application est contrôlée par les Nations unies.

Les cessez-le-feu locaux comme celui de Homs pourraient être l'un des moyens les plus efficaces de ramener progressivement la paix en Syrie, où les combats ont fait plus de 250.000 morts en près de cinq ans.

En 2014, une précédente trêve avait permis aux insurgés de quitter la vieille ville de Homs.

Un convoi d'aide humanitaire était entré la semaine dernière à Waer, où des vivres et des médicaments avaient pu être distribués sous le contrôle des Nations unies.

L'armée syrienne et les milices progouvernementales ont lancé une vaste offensive terrestre au nord de Homs après le début de l'intervention de l'aviation russe, le 30 septembre.

(Marwan Makdesi et Kinda Makieh à Homs, Sylvia Westall à Beyrouth; Tangi Salaün et Guy Kerivel pour le service français)

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