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Frais d'agence encadrés : une fausse bonne nouvelle ?

A compter d'aujourd'hui, les honoraires demandés par les agences vont être limités, selon où les biens se situent. Mais si les seuils fixés vont permettre à de nombreux locataires de faire des économies, d'autres risquent de déchanter.

Qui n'a pas connu ce "douloureux" moment de la signature d'un bail en agence immobilière, où il faut sortir son carnet de chèques et en signer un pour le premier loyer, un pour la caution et un autre encore pour les frais, parfois exorbitants ?

Et bien dès aujourd'hui, les locataires devraient en principe être un peu soulagés puisqu'un encadrement entre en vigueur, mis en place par la fameuse loi Alur. Concrètement, le montant des frais d'agence, répartis entre le bailleur et le locataire, doit désormais ne pas excéder un certain plafond. Un seuil maximal de 12 euros le m² en "zone très tendue" c'est à dire Paris et l'Ouest parisien, 10 euros le m² en "zone tendue" qui concerne les 28 plus grandes agglomérations comme Lyon ou Marseille, et 8 euros le m² pour le reste de la France, auquel s'ajouteront les 3 euros par m² pour la réalisation de l'état des lieux.

Oui mais voilà, si en région parisienne, le locataire d'un 2 pièces de 30m² va voir passer ses frais d'environ 900 euros à 387 euros, ou qu'à Bordeaux pour un grand studio de 43m² ils vont diminuer de 610 à 433 euros, il y aura des perdants. Et ça, ce n'était peut-être pas prévu par les législateurs.

Car il arrive que dans certaines villes, les frais d'agence vont pouvoir augmenter ! Et oui, c'est possible. A Nantes, pour un 2 pièces de 52m², les honoraires pourront ainsi être de 523 euros contre 450 demandés actuellement. Ce n'est donc pas une plaisanterie.

L'exemple donné par 60 millions de consommateurs est encore plus criant : si on demande aujourd'hui 336 euros pour une maison de 80m² dans les Vosges, la loi permettrait à l'agence de pouvoir réclamer aujourd'hui pas moins de 880 euros !

Bien sûr, les professionnels ne sont pas obligés de s'aligner sur ces plafonds mais la tentation sera présente et a été validée par nos parlementaires. Et puis ce ne sera pas de l'abus puisque c'est légal ! Il aurait peut-être fallu penser à d'autres catégories pour ne pas regrouper des villes dont le réseau immobilier est différent, et ne pas faire une loi qui sera encore qualifiée de purement parisienne, même si c'est dans la capitale que le marché est certainement le plus difficile.

Futurs locataires, à vos calculettes. Vous en aurez besoin.

Et vous, quel est votre avis ? Exprimez-vous ! Réagissez à cet article.


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