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L'Humeur

Grand froid "Moscou-Paris" : urgence pour les sans-abris

Avec le temps glacial, tout le monde ne va pas être logé à la même enseigne. Et il ne faudrait pas l'oublier.

Il y avait de quoi rester bouche bée devant un des journaux télévisés de ce dimanche soir. Bien évidemment, la vague de température glaciale fait la Une. On a eu droit au reportage sur les "courageux" qui ont bravé le froid pour sortir au marché ou à la boulangerie, à celui sur les animaux de compagnie sortis pour certains avec leurs petits manteaux et pulls tricotés. Et une simple brève sur la mort dans la nuit d'un SDF, retrouvé sous le porche d'une église à Valence où le thermomètre a affiché jusqu'à – 3 degrés. Une phrase, pas plus.

Et pourtant, quand nous serons à nous plaindre les jours prochains qu'il fait très froid, que nous dirons que nos gants et nos écharpes ne sont pas assez épais ou que nous aurions dû mettre une couche de vêtement supplémentaire...serons nous les plus à plaindre ? Des consignes ont été donnés pour les personnes les plus vulnérables, le plan "Grand Froid" a été activé dans 37 départements et plus de 3000 places supplémentaires d'hébergement temporaires sont mises à dispositions pour les sans-abris. Car oui, pendant que nous aurons certes très froid, nous pourrons rentrer au chaud dans notre maison, dans des magasins, remonter le thermostat de notre bureau... Au même moment, certains, beaucoup plus que 50 en Ile-de France, essaieront de trouver refuge où ils pourront. Dans des halls de gare, dans des parkings, dans les couloirs des métros. Ils seront aussi accompagnées par ces structures qui font en permanence -et pas seulement dans une telle période- un travail formidable, sans bien souvent recevoir l'aide qu'elles méritent.

Il ne faudra pas non plus oublier cette semaine tous ceux que l'on dit en "précarité énergétique", qui auront peut-être un toit mais qui ne pourront pas, ou avec beaucoup de difficultés, se réchauffer. Selon la Fondation Abbé Pierre, un ménage sur cinq serait concerné, soit plus de 12 millions de personnes en France.

Et ça, cela vaudrait peut-être plus d'un reportage. En tout cas plus d'une phrase dans un journal.

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