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Hockey sur gazon : les liens de la crosse

Il y a les liens du sang. Et, il y a les liens de la crosse. Une formule qui parle aux joueuses de hockey sur gazon qui vont défendre les couleurs de la France lors de la Coupe du monde qui débute dans quelques jours.

"Il y a les liens du sang. Et, il y a les liens de la crosse". La formule est de Caroline, l’une des championnes qui s’envolent dans quelques jours pour Terrassa, en Espagne, où se déroule la Masters World Cup de hockey sur gazon. Avec ses coéquipières, elle va représenter la France dans cette Coupe du monde, dans la catégorie des + de 40 ans.

La construction d’une équipe

Le début de la grande aventure a démarré en septembre 2017. Trois anciennes coéquipières ont décidé de se lancer ce défi : inscrire une équipe + de 40 ans à cette Coupe du monde 2018, au côté des équipes + de 45 et + de 50 ans. L’une d’elles, c’est Fabienne. Mise de côté lors de la coupe d'Europe de Tilburg à l'été 2017 (elles n’étaient que trois en + de 40 ans), elle s’est alors "juré" de participer à la coupe du monde de cette année. Un défi de taille, car à cet âge-là, les contraintes professionnelles, et encore plus familiales, mènent la vie dure à l’engagement sportif de haut niveau. Mais comme on vous l’a dit : il y a les liens de la crosse. Et c’est finalement 17 joueuses qui ont répondu présentes ! Certaines ont déjà goûté aux compétitions internationales. D’autres n’ont jamais porté le maillot tricolore. Pourtant, depuis plusieurs mois, elles s’investissent toutes pour relever le défi qu’on leur a proposé. Beaucoup se connaissent depuis de très longues années. Certaines ne s’étaient pas revues depuis près de 20 ans. Mais, c’est comme si elles s'étaient quittées hier (les liens de la crosse, on vous dit !).

Des objectifs

"Être prise dans l’équipe". Et ça, c’est fait ! Isabelle a de quoi se réjouir. À Terrassa, elle entend bien "donner le meilleur d’elle-même pour ne rien regretter" et "représenter son pays". Une motivation à toute épreuve que l’on retrouve également chez Frédérique qui espère aussi "promouvoir le hockey féminin au plus haut niveau". De leurs côtés, Julie et Virginie n’en oublient pas pour autant "le partage", "les bons moments" et "le plaisir de jouer". Pour certaines joueuses, les motivations sont très personnelles. Claire est goal keeper. Elle espère être "bien intégrée à l’équipe", malgré son poste un peu particulier. Il faut dire qu’elle a connu des périodes de doutes dans sa carrière de hockeyeuse. Lorsqu’elle était ado, Claire a failli tout laisser tomber. Mais une personne a su l’écouter et l’aider à se fixer de nouveaux objectifs. Cet homme, c’est Jean-Marc Guilley, son coach de l’époque. Un nom qui revient dans de nombreuses anecdotes. Comme dans celle de Fabienne. Quand elle parle de hockey, elle repense à ses premières années. À sa "progression fulgurante". À son intégration dans une "famille". À son entraîneur "ambitieux", "exigeant" et "passionné". Un certain… Jean-Marc Guilley. Qui n’est autre que le père de Caroline (l’auteur de cette phrase que vous connaissez désormais tous par cœur : "Il y a les liens du sang. Et, il y a les liens de la crosse"). Quand elle a lu les témoignages de ses coéquipières, Caroline a été touchée. "Elles ont été mes sœurs, moi qui suis fille unique, j’ai partagé mes parents avec elles pendant de longues années", se souvient-elle, "ce sont des moments inoubliables de partage intense".

Une dernière petite histoire ?

Il y a quelques années déjà, Virginie est sortie de l’église, le jour de son mariage, sous une haie d’honneur de… crosses de hockey sur gazon. Caroline a raison, les liens de la crosse sont sacrés.

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