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Hollande : pas besoin d’ennemis quand on a des amis comme Valls

L’échéance de 2017 se profile à grands pas. A gauche, la débâcle s’organise. Un seul mot d’ordre : sauve qui peut. Et à ce petit jeu-là, Manuel Valls est le champion toutes catégories.

Manuel Valls prend (encore ?) ses distances avec François Hollande. Le spectre de la présidentielle 2017, sans aucun doute. En fin de semaine dernière, le Premier ministre a évoqué le livre "Un président ne devrait pas dire ça" qui n’en finit pas de faire parler. Il a parlé de sa "colère" et de la "honte" ressentie par les militants PS, estimant que les confidences du président de la République avait "provoqué un choc, un abattement chez les parlementaires". Bref, Manuel Valls a pris le large. Le plus loin possible de celui qui pourrait l’entraîner dans sa chute ! Avec des amis comme lui, pas besoin d’ennemis.

Dans ce cas-là pourquoi rester ? A quoi bon tenir aux côtés d’un homme dont on ne partage plus (pas ?) la vision ? Quoi qu’il en soit, la rupture semble bien consommée au plus haut sommet de l’Etat. Mais si Manuel Valls est obsédé par l'après-2017, il devrait s’interroger sur le spectacle qu’il donne aujourd’hui. Peut-on faire confiance à quelqu’un qui reste le Premier ministre d’un homme qu’il dézingue dès qu’il en a l’occasion ? Un lynchage subtil, tout en nuances… Ou pas.

Le must ? La réponse de Manuel Valls lorsqu’on l’interroge sur la candidature de François Hollande : "C'est une décision intime, il doit tenir compte de la situation, il doit donner un sens à ce que pourrait être sa candidature et un nouveau quinquennat". Pour les encouragements, on repassera.

On ne peut pas vraiment en vouloir à celui qui a encore un avenir politique. On peut toutefois lui reprocher son manque d’intégrité. Ne valait-il pas mieux démissionner pour marquer clairement son opposition ? Manuel Valls parle de "rupture de confiance avec le Président". Veut-il vraiment qu’on parle de confiance ? Il préfère sa propre course à l’intérêt de son propre camp. Il enfonce son capitaine. Il critique. Il tape du poing sur la table. Il marque sa différence. S’il ne vise pas 2017 (dernier éclair de lucidité ?), il se positionne clairement pour l’échéance suivante. D’ici là, les Français auront oublié… Ou pas !

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