Retrouvez Weekly sur Facebook

L'essentiel de l'actu

Hollande à Florange : il est de retour !

Comme il l'avait promis, François Hollande revient sur le site des hauts-fourneaux à Florange. Mais quel accueil va-t-il recevoir ?

En passant par la Lorraine...avec ses gros sabots ? François Hollande espère peut-être s'offrir une cure de popularité en allant aujourd'hui à Florange. Il faut dire qu'il a promis d'y revenir chaque année jusqu'à la fin de son mandat. On se souvient de l'image du candidat à la présidentielle, debout sur le toit d'un camion CFDT, promettant aux salariés désespérés et en colère une loi qui interdirait le démantèlement des sites de production.

Un an plus tard, il était bien de retour, sous les sifflets. Sa promesse avait un goût de trahison pour les ouvriers qui avaient vu ArcelorMittal décider entre temps la fermeture des hauts-fourneaux. Ils l'avaient même gravé dans le marbre avec une stèle. Alors quel accueil lui sera réservé pour cette visite version 2014 ? Le gouvernement estime avoir tenu ses engagements, avec des centaines de millions d'euros d'investissements sur des nouveaux sites, des reclassements pour la plupart des employés...Et, comme cela tombe à pic, des embauches en CDI sont même annoncées par le groupe !

On pourrait donc se dire que le chef de l'Etat peut aller de Uckange à Florange l'esprit serein. Plusieurs députés socialistes ont même salué de concert ces efforts pour le redressement productif. Mais il y a une autre réalité. Celle de la CGT qui appelle à manifester pendant que FO entend privilégier l'indifférence, pour ne pas participer à une énième mascarde. La CFDT, dont le "héros de la bataille" de Florange est désormais eurodéputé socialiste, compte-t-elle rester entièrement silencieuse ? Il y a une autre voix qui s'est aussi faite entendre. Celle de l'ancienne ministre devenue frondeuse, Aurélie Filipetti, qui évoque dans une lettre publiée sur Mediapart un "sentiment de tristesse, cette désillusion qui nous ronge le cœur comme un remords". Tout ne serait donc pas si parfait en terre lorraine, minée par le chômage et les espoirs déçus, l'impression que ce qui se relève aujourd'hui peut s'écrouler aussi vite le lendemain ?

"L'histoire de Florange est l'histoire de la crise de la parole politique" estime également la députée de Moselle. Mais cette opération de communication pourrait aussi essayer de faire oublier l'image d'un président englué dans sa vie privée. Car entre une Une de Voici soit-disant volée et les propos incendiaires de son ex sur la BBC, il avait peut-être bien besoin de prendre l'air notre cher président ?

Et vous, quel est votre avis ? Exprimez-vous ! Réagissez à cet article.


Suivez-nous

Les auteurs