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L'Humeur

Journée sans voiture : une idée à la noix (pour rester poli !)

La journée sans voiture… C’était hier, à Paris. Et pour cette troisième édition, Anne Hidalgo avait décidé d’étendre le dispositif à toute la ville. Une mesure qui n’a pas fait l'unanimité. Une mesure arbitraire, inégalitaire et liberticide.

Merci Hidalgo ! Avec cette initiative dominicale, nous avons dû dire adieu à un déjeuner prévu de longue date. Pas question de prendre le métro. Encore moins un Vélib’. Avec deux enfants en bas âge, l’expédition aurait rapidement tournée au cauchemar… Et tout ça pour quoi ? Vendredi, Christophe Najdovski, adjoint écologiste aux Transports de la ville, avait expliqué que cette journée sans voiture à Paris avait "une vocation pédagogique, ludique, conviviale".

Conviviale et ludique ? Avec une météo exécrable, quelle riche idée en effet d’arpenter les rues de la capitale à pied, ou en vélo. Un vrai rêve. Et comment faire pour profiter des quartiers les plus agréables du centre puisque la voiture a été bannie de l’intégralité de la ville ? Ah oui, en optant pour les transports en commun. Et tout le monde le sait : il n’y a pas plus convivial qu’une rame de métro.

Pédagogique ? Cela demande quelques précisions. Car nous avons beau chercher, nous n’avons pas compris. En installant la majorité des barrages filtrants aux sorties du périphérique afin de bloquer les portes de Paris, le message était (encore une fois !) on ne peut plus clair… Les banlieusards pouvaient rester chez eux, pour que les Parisiens (les vrais ?) jouissent de leurs pavés tant aimés en toute tranquillité.

Cette journée sans voiture à Paris était donc plutôt une décision arbitraire (depuis le temps, on a bien compris qu’Anne Hidalgo était peu ouverte à la discussion), inégalitaire et liberticide (combien de citoyens ont été privés de leurs mouvements ?).

Quoi qu’il en soit, le pari d’un Paris sans bruit a été relevé. La capitale était déserte à bien des endroits (morte ?). Et l’ambiance "conviviale" promise n’était pas vraiment au rendez-vous.

En ciré bleu et juchée sur un vélo électrique made in France, Anne Hidalgo, elle, peut se targuer d'une nouvelle opération de comm réussie auprès de tous les bobos fascisants de la capitale. Que nous réservera-t-elle la prochaine fois ?

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