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L'accord sur les "femmes de réconfort" dénoncé à Séoul

SEOUL (Reuters) - Plusieurs centaines de Sud-Coréens ont manifesté mercredi avec deux anciennes "femmes de réconfort" pour dénoncer l'accord entre Séoul et Tokyo visant à régler définitivement ce contentieux qui empoisonne les relations entre les deux pays.

Les deux survivantes, réduites à l'esclavage sexuel par l'occupant japonais avant et pendant la Seconde Guerre mondiale, se plaignent de ne jamais avoir été consultées lors des négociations.

"On ne peut pas faire confiance à ce gouvernement", a lancé Lee Yong-su, 88 ans. "Nous continuerons à nous battre jusqu'au bout."

Le gouvernement japonais reconnaît sa "responsabilité" sur la question des "femmes de réconfort" et va contribuer à un fonds spécial pour leur venir en aide, a annoncé lundi le ministre des Affaires étrangères Fumio Kishida à l'issue d'une rencontre à Séoul avec son homologue Yun Byung-se. Séoul considérera de son côté que le contentieux est clos de manière définitive et irréversible si Tokyo tient ses engagements.

Mais les deux vieilles dames, soutenues par des étudiants, des députés de l'opposition ainsi que des militants des droits civiques, réclament des excuses "sincères" de la part du Japon et une indemnisation officielle des victimes.

Les manifestants se sont rassemblés dans une rue en face de l'ambassade du Japon à Séoul, devant laquelle a été érigée en 2011 une statue de bronze montrant une adolescente aux pieds nus, symbole de ces femmes contraintes à la prostitution dans les bordels militaires japonais.

Les chercheurs débattent toujours sur le nombre de ces femmes. Certains militants pensent qu'elles auraient pu être jusqu'à 200.000, mais que nombre d'entre elles n'ont jamais révélé les abus qu'elles avaient subis pendant la guerre.

Deux cent trente-huit survivantes se sont regroupées au début des années 1990. Il n'en reste plus que 46 aujourd'hui.

(Jack Kim; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)

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