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France

L’essentiel de l’actualité en France du 20 au 26 mai 2017

C’est le rattrapage de l’actualité en France. La poignée de main entre Trump et Macron. Les consultations autour de la loi Travail 2. L’installation de Brigitte Macron dans son bureau de l’Elysée. La victoire de la République en marche aux législatives. L’affaire Richard Ferrand. Le déminage du site GM&S. Cyril Hanouna qui perd ses annonceurs. Ou encore l’ouverture d’un procès Mediator en 2018… Voilà ce qu’il ne fallait pas rater cette semaine.

1/ La rencontre entre Donald Trump et Emmanuel Macron. En marge du sommet de l'Otan à Bruxelles, le président américain a accueilli son homologue français à l'ambassade des États-Unis pour un déjeuner de travail. Les chefs d'État se sont alors prêtés à la traditionnelle photo face à la presse. Et depuis, on ne parle plus que de la poignée de main entre les deux hommes, qui a été décortiquée, analysée et longuement commentée. Donald Trump est connu pour ses poignées de main viriles où il essaie de prendre le pouvoir sur la personne qu'il salue. Sauf qu’Emmanuel Macron s'y était visiblement préparé. Le New York Times a décrit la scène de la manière suivante : "Les mâchoires serrées, leur visage alternant entre sourires et grimaces, les deux hommes se sont serrés la main jusqu'à ce que les jointures de Donald Trump pâlissent". Le président américain a tenté de retirer sa main à deux reprises, son homologue français l'a retenu.

2/ La loi Travail 2 sur les rails. Emmanuel Macron n’a pas perdu de temps. Il a rencontré les leaders des principaux syndicats du patronat et de salariés. Pierre Gattaz (Medef), Philippe Martinez (CGT), François Asselin (Confédération des petites et moyennes entreprises), Laurent Berger (CFDT), Jean-Claude Mailly (Force ouvrière) se sont ainsi succédé dans le bureau du président. Ils en sont sortis bien moins mécontents que prévu, estimant qu’il y avait "des marges de manœuvre" et "un dialogue ouvert". Emmanuel Macron devrait avoir recours aux ordonnances afin d’accélérer la procédure en vue d’une entrée en vigueur de la nouvelle loi à l'automne prochain.

3/ La moralisation de la vie publique. François Bayrou, le ministre de la justice, est chargé de préparer cette loi. Il a d’ores et déjà entamé ses consultations en recevant le député René Dosière, qui a présenté ses douze propositions, puis les organisations non gouvernementales Transparency International et Anticor. L’objectif est de rétablir une "relation de confiance entre les citoyens et les élus". Concrètement, le député prévoit d’encadrer le financement public des partis, d’obliger tout candidat à avoir un casier judiciaire vierge, de limiter le cumul des mandats dans le temps, de plafonner le cumul des indemnités des élus à 5.600 euros, d’interdire aux parlementaires de continuer à exercer une activité de conseil débutée avant leur élection, de supprimer la réserve parlementaire, d’obliger les candidats à l’élection présidentielle à présenter une déclaration d’intérêts ainsi qu’une déclaration pour leur conjoint, de mettre fin à la présence de droit des anciens présidents de la République au Conseil constitutionnel, d’interdire aux parlementaires, aux cabinets et groupes politiques des collectivités locales tout recrutement familial, d’interdire aux ministres de cumuler leurs fonctions avec tout mandat électoral, de réformer la responsabilité financière des gestionnaires publics et enfin de renforcer les pouvoirs du déontologue de l’Assemblée nationale.

4/ 2.200 classes à 12 élèves ou avec deux enseignants. A la rentrée prochaine, 2.200 classes de CP et CE1, situées dans des réseaux d'éducation prioritaire, vont passer à 12 élèves par classe. C’est ce qu’a annoncé Jean-Michel Blanquer, le nouveau ministre de l'Éducation, affirmant : "nous avons les enseignants supplémentaires". Lorsque la création d’une 2e salle de classe ne sera pas possible pour septembre 2017, "on aura une année de transition", avec par exemple deux maîtres dans une classe de 24 élèves.

Et sinon, on retiendra aussi…
Brigitte Macron
a pris place dans son bureau, situé dans le salon des Fougères, au rez-de-chaussée de l'aile est de l'Élysée. Son directeur de cabinet est Pierre-Olivier Costa, un ancien collaborateur de Bertrand Delanoë à la mairie de Paris.

Selon Le Parisien, le couple Macron devrait s’installer à l'Elysée cette semaine.

5/ Près de 8.000 candidats aux législatives. Le ministère de l'Intérieur a publié la liste officielle des candidats qui participeront aux élections législatives des 11 et 18 juin. Ils seront exactement 7.882, soit près de 14 par circonscription. Les femmes sont représentées à hauteur de 42 %.

Et sinon, on retiendra aussi…
Jean-Luc Mélenchon est poursuivi en diffamation par la banque "pour avoir pointé sa responsabilité dans le scandale d'évasion fiscale des Panama Papers il y a un an".

Le PS d'Indre-et-Loire a réclamé l'exclusion de Marisol Touraine, évoquant une "trahison". Sur son affiche de campagne pour les législatives, Marisol Touraine se présente au nom de "la majorité présidentielle" et ne fait aucune référence au Parti socialiste alors qu’elle a pourtant été investie par Solférino.

6/ Une majorité absolue pour la République en marche ? D’après un sondage OpionionWay-Orpi pour Les Échos et Radio Classique, le parti d'Emmanuel Macron obtiendrait la majorité absolue à l'Assemblée nationale au second tour des élections législatives avec plus de 310 sièges. Les Républicains et l’UDI obtiendraient 140 à 160 élus. Le Parti socialiste 25 à 30 députés. Autant que la France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon.

7/ Le ministre Richard Ferrand et son "affaire immobilière". Selon le Canard enchainé, il est accusé d’avoir permis à son épouse d’emporter un marché immobilier lors de la location d’un logement commercial par une mutuelle dont il était alors le directeur. Richard Ferrand s’est défendu en expliquant : "C’était la proposition la moins chère ! Le prix était conforme au marché, et rien n’a été caché : tout le monde savait que cette SCI était la propriété de ma compagne". Le parquet national financier (PNF) ne s’estime pas compétent "à ce stade" pour ouvrir une enquête.

8/ Après l'attentat de Manchester, quelle sécurité en France ? Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a envoyé une circulaire aux préfets afin de renforcer encore la sécurité des lieux de spectacles, déjà à un niveau très élevé depuis l'attentat du 13 novembre au Bataclan. L'objectif est de mieux protéger les abords de ces lieux, notamment avec une meilleure surveillance des files d'attente et des sorties des spectateurs. Les patrouilles de police et de gendarmerie devront être plus visibles près de ces endroits, et la vidéosurveillance être mise au service de cette sécurisation.

9/ Macron réagi après l’attentat de Manchester. Le président de la République a présenté "ses condoléances" aux victimes, en précisant que les terroristes avaient visé une fois de plus "la jeunesse européenne". Depuis l'ambassade de Grande-Bretagne à Paris, Emmanuel Macron a affirmé sa "volonté de renforcer la coopération européenne".

10/ Deux femmes "prêtes à passer à l'action" interpellées. La DGSI a interpellé deux femmes à Lille et Haubourdin. Des contacts de plus en plus fréquents avec la Syrie auraient été interceptés par les enquêteurs. Les jeunes femmes se seraient réjouis que des enfants aient été tués dans l'attentat de Manchester, et auraient alors affirmé être elles aussi "prêtes à passer à l'action". Elles ont été placées en garde à vue pour association de malfaiteurs terroriste criminelle. L'enquête a été confiée au parquet antiterroriste de Paris.

Et sinon, on retiendra aussi…
Dans l’enquête sur l’attentat des Champs-Élysées, un homme a été mis en examen et écroué pour association de malfaiteurs terroriste criminelle et port d'arme en relation avec une entreprise terroriste.

L’Elysée veut prolonger l’état d’urgence jusqu’au 1er novembre. Ce serait la sixième prorogation depuis son instauration à la suite des attentats de novembre 2015.

11/ Macron intervient pour le journaliste Mathias Depardon. En marge du sommet de l'Otan à Bruxelles, le président de la République s’est entretenu avec le président turc. Recep Tayyip Erdogan a déclaré "qu'il examinerait rapidement sa situation". Mathias Depardon avait été arrêté le 8 mai à Hasankeyf, dans la province de Batman, alors qu’il effectuait un reportage pour le magazine National Geographic. Selon Reporters sans frontières, il avait été interpellé pour "propagande terroriste". Détenu depuis à Gaziantep, Mathias Depardon est sous le coup d’une décision d'expulsion qui n’a pas été appliquée.

12/ Prison requise contre Boris Boillon. Le procureur de la République a réclamé la suspension de son poste au ministère des Affaires étrangères, 18 mois de prison avec sursis, la confiscation des sommes saisies, et l’interdiction pour cinq ans d'exercer toute fonction publique, ainsi que toute gestion de société commerciale. L'ex-"Sarko boy", ancien ambassadeur en Tunisie et en Irak et conseiller à l'Élysée de Nicolas Sarkozy, avait été arrêté au départ de la gare du Nord pour Bruxelles avec 350.000 euros et 40.000 dollars en petites coupures.

13/ Vingt-cinq ans de prison pour l’empoisonneuse de Chambéry. L’ancienne aide-soignante âgée de 34 ans s’était défendue en expliquant qu’elle avait voulu "apaiser" les résidents de sa maison de retraite en leur faisant boire des cocktails médicamenteux toxiques. Dix en sont morts. Elle a été condamnée à vingt-cinq ans de réclusion criminelle, assortis d’un suivi socio-judiciaire avec 10 ans d’obligation de soins et l’interdiction, à sa sortie, d’exercer sa profession d’aide-soignante.

14/ Le cardinal Barbarin bientôt entendu. Dix mois après le classement sans suite d’une enquête préliminaire diligentée par le parquet de Lyon, le cardinal Philippe Barbarin et six autres personnes sont citées à comparaître en septembre devant le tribunal correctionnel de Lyon par des victimes d’agressions sexuelles.

Et sinon, on retiendra aussi…
Le procès des "croisières cocaïne" s’est ouvert à Marseille. 35 prévenus vont être jugés par le tribunal correctionnel. Ils sont accusés d'avoir transporté de la drogue en se faisant passer pour des couples en vacances.

Dans l’affaire Air Cocaïne, la juge a rejeté l’accord conclu début avril entre la défense de Christophe Naudin et le parquet dominicain pour envisager son "retour rapide en France".

Après quatre mois d’audience, le troisième procès de la catastrophe industrielle AZF s’est achevé ce mercredi. La cour d’appel de Paris rendra sa décision le 31 octobre prochain.

Un agriculteur a été abattu par deux gendarmes en Saône-et-Loire alors qu’il fonçait sur eux en voiture. Les deux gendarmes ont été placés en garde à vue afin de "vérifier les responsabilités de chacun".

Un incendie a ravagé une résidence étudiante sur le campus de Cesson-Sévigné, près de Rennes, faisant 26 blessés. Cinq personnes sont encore hospitalisées, dont une dans un état grave.

Trois malfaiteurs ont braqué la bijouterie parisienne Buccellati, rue de la Paix, à l'aide d'une arme de poing et de haches. Leur butin pourrait atteindre les 5 millions d'euros.

Après plus de deux semaines de traque, le "tueur des Yvelines" a été interpellé à Saint-Denis. Il est soupçonné d'avoir fait un mort et deux blessés à Plaisir et à Trappes.

À Avignon, deux hommes ont été abattus. La piste du règlement de comptes envisagée.

15/ L’activité reprend chez GM&S. Le tribunal de commerce de Poitiers a décidé de prolonger la période d'observation de l'équipementier automobile en redressement judiciaire jusqu'au 30 juin prochain. Les repreneurs ont désormais jusqu'au 7 juin pour déposer leurs offres. En parallèle, PSA et Renault, les deux principaux clients de GM&S, se sont engagés à augmenter respectivement leurs commandes de 10 à 12 millions d'euros, et de 5 à 10 millions. De leur côté, les salariés de ont décidé de "déminer" leur usine de La Souterraine dans la Creuse, afin de reprendre le travail ce lundi. Un déblocage toutefois provisoire, les syndicats ayant prévenu que "si rien n'avance et qu'il n'y a pas d'offre sérieuse déposée, on remine le site". Le site était occupé depuis le 11 mai dernier.

Et sinon, on retiendra aussi…
Altice deviendra la bannière unique de toutes les activités de télécommunications de Patrick Drahi, qui en profite donc pour faire disparaître la marque SFR.

Dans le scandale du "dieselgate", Volkswagen a été entendu par des juges français et placé sous le statut de témoin assisté.

A Gonesse, près d’un millier de personnes a manifesté contre le projet d’hypercentre commercial EuropaCity, porté par Auchan et un investisseur chinois, et soutenu par la région Ile-de-France et l’Etat.

Les trois candidats à la reprise de Tati ont déposé leurs offres définitives. Le tribunal de commerce de Bobigny doit se décider début juin.

16/ Cyril Hanouna perd ses annonceurs. Sur une liste de près de 70 annonceurs, plus de 50 ont annoncé une suspension de leurs spots de publicité pendant l’émission "Touche pas à mon Poste", après le canular homophobe de l’animateur. La polémique est loin d’être éteinte. Les signalements de téléspectateurs ont afflué par milliers au CSA (25.000) et toutes les associations de lutte contre l'homophobie ont condamné ce canular. Le Conseil supérieur de l'audiovisuel a enclenché une procédure de sanction contre la chaîne C8, estimant "que cette chaîne avait déjà fait l'objet de deux mises en demeure pour méconnaissance du respect de la dignité humaine et encouragement à un comportement discriminatoire".

17/ Michel Field démissionne. Le directeur de l'information de France Télévisions a annoncé sa décision lors d'un comité de direction : "Par souci d'apaisement, j'ai demandé à la Présidente de me relever de mes fonctions". L’éviction de David Pujadas a été la goutte d’eau qui fait débordé le vase. Une motion de défiance contre Michel Field avait été déposée par les salariés du groupe.

18/ Un procès Mediator en 2018. Après plus de six ans de bras de fer judiciaire, et puisque les derniers recours déposés par Servier ont été rejetés, le procès du Mediator pour "tromperie aggravée, escroquerie, blessures et homicides involontaires, et trafic d'influence" aura bien lieu. Il devrait se tenir au dernier trimestre 2018. Le parquet a en effet demandé le renvoi en correctionnelle du laboratoire. Le Mediator, un antidiabétique détourné comme coupe-faim et retiré du marché en novembre 2009, pourrait être responsable de 500 à 2.100 décès.

19/ Soupçons de fraude fiscale au PSG. La police a effectué des perquisitions aux domiciles des footballeurs argentins Angel Di Maria et Javier Pastore, ainsi qu'au siège social du club et dans ses locaux administratifs. Elles ont été menées dans le cadre d’une enquête ouverte le 16 décembre par le Parquet national financier pour "blanchiment en bande organisée de fraude fiscale aggravée".

20/ Le ramadan débutera demain. Lors d'une courte cérémonie à la grande mosquée de Paris, le Conseil français du culte musulman a annoncé que le mois de jeûne commencerait ce samedi 27 mai en France.

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