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France

L’essentiel de l’actualité en France du 25 au 31 mars 2017

C’est le rattrapage de l’actualité en France. Le ralliement de Valls à Macron. La percée de Jean-Luc Mélenchon dans les sondages. La mise en examen de Penelope Fillon. Un cabinet noir à l’Elysée ? La crise en Guyane. La polémique autour de la mort de Shaoyo Liu. Le "préjudice d’angoisse" reconnu. La fin de la trêve hivernale. L’adoption d’une "charte de l’imam". Ou encore la condamnation de Carlos à la perpétuité… Voilà ce qu’il ne fallait pas rater cette semaine.

1/ Manuel Valls va voter pour Emmanuel Macron. Sur les ondes de RMC, l’ancien Premier ministre a officialiser son soutien au candidat d’En marche ! et s’est justifié en affirmant qu’il voterait Macron dès le premier tour, "face à la crise de la gauche et la marginalisation de notre candidat Benoît Hamon" et "face à l'effondrement moral de la candidature de François Fillon".
Une annonce qui a au moins réjoui François Fillon. Selon le candidat des Républicains, le ralliement de Manuel Valls à Emmanuel Macron est l’illustration parfaite de ce qu’il dénonce depuis plusieurs semaines : Emmanuel Macron n’est que le digne héritier de François Hollande.
En revanche, à gauche, la nouvelle fait grincer des dents. Une militante a même décidé de porter plainte pour "abus de confiance" contre le PS et la Haute autorité des primaires. Elle réclame des sanctions ou le remboursement de ses deux euros de participation à la primaire à gauche.

2/ Jean-Luc Mélenchon rejette toute alliance avec Benoît Hamon. Le candidat socialiste, en grande difficulté, a appelé Jean-Luc Mélenchon et les communistes à le rejoindre. Mais le leader de la France insoumise a refusé la proposition de Benoît Hamon. Ce dernier a dit regretter "profondément" le choix de Jean-Luc Mélenchon.

3/ Macron devant Le Pen et Mélenchon dépasse Hamon. Selon un sondage Elabe publié ce mercredi, le candidat d'En Marche ! serait crédité de 25,5 % des intentions de vote au premier tour de l'élection présidentielle, devant Marine Le Pen (24 %). En troisième position, François Fillon gagne un point (18 %). Par ailleurs, Jean-Luc Mélenchon (15 %)creuse désormais l'écart avec Benoît Hamon (10 %). Emmanuel Macron l'emporterait au second tour avec 63 % des voix face à Marine Le Pen.

4/ Penelope Fillon et Marc Joulaud mis en examen. Ce mardi, la femme de François Fillon était entendue par les juges. Elle a été mise en examen pour complicité et recel de détournement de fonds publics, complicité et recel d'abus de biens sociaux et recel d'escroquerie aggravée dans l'affaire de ses emplois présumés fictifs. Les magistrats cherchent à déterminer si Penelope Fillon a bien travaillé comme attachée parlementaire et comme collaboratrice à La Revue des deux mondes. Par ailleurs, Marc Joulaud, suppléant de François Fillon et maire de Sablé-sur-Sarthe, a également été mis en examen. Penelope Fillon a été son attachée parlementaire entre 1986 et 2013.

5/ L’ancien directeur de cabinet de Valls jugé pour fraude fiscale. Jean Daubigny est soupçonné, avec sa femme, de ne pas avoir déclaré ses revenus entre 2011 et 2014, pour un montant d’impôts impayés de 190.000 euros. Ils seront jugés le 28 avril prochain devant le tribunal correctionnel de Paris. Leur avocat a affirmé dans un communiqué que "M. et Mme Daubigny ont collaboré avec la justice et ont d’ores et déjà versé au Trésor public une partie significative des droits et pénalités dus".

6/ Bruno Le Roux auditionné dans l'enquête sur l'emploi de ses filles. Une semaine après l'ouverture d'une enquête préliminaire par le parquet national financier, l'ancien ministre de l'Intérieur a été entendu par les enquêteurs de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (Oclciff) dans le cadre de l'enquête sur les emplois de ses filles comme collaboratrices parlementaires à l'époque où il était député de Seine-Saint-Denis. Au total, elles auraient perçu environ 55.000 euros de rémunérations. Au lendemain de ces révélations, il avait présenté sa démission à François Hollande et au premier ministre Bernard Cazeneuve.

7/ Un nouveau "cabinet noir" ? Le livre "Bienvenue place Beauvau" (Police, les secrets inavouables d’un quinquennat) a créé la polémique en alimentant la polémique sur une possible instrumentalisation de la justice par François Hollande. François Fillon s’appuie sur son contenu pour dénoncer un présumé "cabinet noir" au service du président de la République. D’après les trois auteurs Didier Hassoux, Christophe Labbé et Olivia Recasens : "Il n’y a pas de cabinet noir à l’Elysée. Si on l’avait trouvé, on l’aurait écrit. François Hollande a simplement instrumentalisé la police à des fins politiques, mais comme tous les présidents de la Ve République. François Fillon tente de se servir du livre pour se tirer de son mauvais pas". Quoi qu’il en soit, six responsables LR ont saisi le procureur de Paris et le procureur national financier afin de réclamer une enquête.

Et sinon, on retiendra aussi…
La date du dernier débat prévu entre les onze candidats à la présidentielle a été fixée au 20 avril prochain sur France 2. Une date jugée trop proche du premier tour par certains candidats et même par le CSA. Malgré les critiques exprimées, la chaîne a décidé de maintenir son débat.

Emmanuel Macron a affirmé qu’il n’y aurait pas d'anciens ministres dans son gouvernement et qu’il prônait "le renouveau des visages".

La Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), qui avait été saisie par Anticor, n'a pas décelé d'éléments problématiques dans la déclaration de patrimoine d'Emmanuel Macron.

Marine Le Pen a annoncé qu'elle allait porter plainte contre le journal Le Monde, qui a publié dans son édition datée du 30 mars de nouveaux éléments de l'enquête sur les attachés parlementaires européens du FN soupçonnés d'emplois fictifs.

D’après Rue89 Lyon, une enquête préliminaire a été ouverte pour "détournements de fonds publics" contre Laurent Wauquiez. Le président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes aurait profité d’un voyage à Shanghai pour participé à une soirée de soutien et d'appel aux dons pour François Fillon.

8/ La crise en Guyane. Depuis plusieurs jours, la Guyane est touchée par une grogne sociale de grande ampleur. Tout à commencer le 16 mars, lors du passage du ministre de l’Environnement, Ségolène Royal. Des membres du collectif "500 frères" avaient fait irruption dans la salle des débats de la Collectivité territoriale de Guyane pour réclamer des mesures énergiques contre l’immigration clandestine et la délinquance, dans le territoire français comptant le plus d’homicides (42 en 2016). Depuis, le mouvement s’est élargi aux questions de développement économique, de santé et d’éducation. Une "grève générale illimitée" a été votée à la quasi-unanimité. Les négociations entre les "500 frères" et les ministres Matthias Fekl (Intérieur) et Ericka Bareigts (Outre-mer) étaient au point mort. Elles ont pu reprendre ce matin après que la ministre des Outre-mer a présenté ses "excuses au peuple guyanais".

9/ Alerte enlèvement. Vicente, âgé de cinq ans, a été enlevé par son père Jason Lopez, ce mercredi, alors qu’il se trouvait avec sa mère dans le campement des gens du voyage du Petit-Gandaillat, près de Clermont-Ferrand. Ils sont tous les deux activement recherchés. Une alerte enlèvement a été déclenchée, avant d’être levée. Le père de l'enfant est connu des services de police et a été condamné à de multiples reprises.

10/ Polémique autour de la mort de Shaoyo Liu. Dimanche soir, ce père de famille chinois a été tué par un policier à son domicile alors qu'il agressait avec des ciseaux un autre agent, selon la police. Une version contestée par la famille qui affirme que Shaoyo Liu "n'a blessé personne" et que l'homme, qui se trouvait avec ses enfants, était "en train de tailler des poissons avec des ciseaux". Les cinq enfants de la victime, dont quatre étaient présents au moment des faits, ont été entendus mardi par l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), la "police des polices", ainsi que sa femme qui n'était pas présente. La famille de la victime a également lancé un appel au calme après deux soirs d'incidents devant le commissariat du 19e arrondissement.

Et sinon, on retiendra aussi…
En début de semaine, un CRS a été renversé dans l’Essonne alors qu’il faisait son jogging. Traîné sur plus de quarante mètres, il est mort. Le conducteur, qui avait pris la fuite, s’est rendu à la police, hier.

11/ La policière municipale Sandra Bertin porte à nouveau plainte pour "abus d'autorité". Après l’attentat de Nice, elle avait assuré avoir subi des pressions pour modifier un rapport sur le dispositif de sécurité. Sa première plainte avait été classée sans suite. Sandra Bertin a déposé une nouvelle plainte auprès du doyen des juges d’instruction de Nice avec constitution de partie civile pour "abus d’autorité" et "escroquerie aggravée". Par ailleurs, Sandra Bertin est elle-même poursuivie en diffamation par le chef du gouvernement Bernard Cazeneuve pour avoir dénoncé des pressions du ministère de l’Intérieur après l’attentat de Nice. Elle doit comparaître le 7 juin dans ce dossier à Paris.

12/ Deux hommes mis en examen dans l’attaque d’Orly. Deux personnes soupçonnées d'avoir joué un rôle dans la remise de l'arme utilisée par l'assaillant abattu ont été écroués et mis en examen vendredi dernier pour association de malfaiteurs terroriste criminelle. Âgés de 30 et 43 ans, les deux suspects n'auraient pas de lien avec la mouvance islamiste radicale.

Et sinon, on retiendra aussi…
Le "préjudice d’angoisse" (la reconnaissance d’une souffrance générée par la conscience d’une mort imminente) a été reconnu par le Fonds de garantie des victimes d’actes de terrorisme et d’autres infractions (FGTI).

Gala Renaud, la veuve de Cabu va porter plainte contre Charlie Hebdo car elle estime que la dizaine de millions d'euros générée par la vente du numéro post-attentat, titré "Tout est pardonné", n'a pas été reversée aux familles des victimes, contrairement, selon elle, aux engagements pris publiquement par des responsables de l'hebdomadaire satirique.

Selon l’indice annuel de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH), l’intolérance, le racisme et l’antisémitisme restent à un niveau bas dans la société française, malgré les attentats et la crise des réfugiés.

Selon un rapport de l'association Cimade (Comité inter mouvements auprès des évacués), la France serait le pays d’Europe qui aurait le plus recours à la rétention administrative pour les migrants : 50.000 personnes contre moins de 10.000 en moyenne dans les autres pays de l'UE.

13/ La "charte de l’imam" adoptée par le Conseil français du culte musulman. Pour aider les mosquées à mieux lutter contre les discours radicaux, le bureau du Conseil français du culte musulman (CFCM) a adopté "une charte de l’imam" qui vise à proclamer "l’attachement des imams de France à l’islam du juste milieu et au pacte républicain".

14/ Un accord sur l'assurance chômage trouvé. Les partenaires sociaux se sont mis d’accord. Tous les syndicats devraient signer à l'exception de la CGT, qui a dénoncé un texte "sexiste, anti-travailleurs pauvres et anti-vieux". Il devra être agréé par le futur gouvernement dans quelques mois. L’accord prévoit notamment la baisse de la durée d'indemnisation pour les seniors (qui entreront dans la "filière seniors" à 55 ans au lieu de 50 ans), la diminution du différé d'indemnisation (de 180 à 150 jours), ou encore une nouvelle formule de calcul du salaire journalier de référence (SJR) pour ne prendre en compte que les jours effectivement travaillés.

Et sinon, on retiendra aussi…
Le nombre de chômeurs de catégorie A (qui n’ont pas du tout travaillé) a très légèrement reculé le mois dernier (-2.600 inscrits).

"Au moins deux industriels" sont candidats à la reprise de Whirlpool qui a prévu de fermer en 2018 son usine d'Amiens employant 290 salariés. Mais aucun nom n'a été dévoilé pour le moment.

Hier, les retraités sont descendus dans la rue pour défendre leur pouvoir d'achat et interpeller les candidats à la Présidentielle qui, estiment-ils, les "ignorent".

Après cinq mois d'interruption, la trêve hivernale touche à sa fin ce vendredi soir.

15/ Le terroriste Carlos condamné à la perpétuité. Quarante-trois ans après les faits, il a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour l'attentat commis contre le Drugstore Publicis, à Paris, en 1974, qui avait fait deux mort et une trentaine de blessés. Ses avocats ont indiqué qu'il ferait sûrement appel de cette décision. Entre-temps, celui que l’on surnomme "le Chacal" a été condamné à deux reprises à la perpétuité pour le meurtre de trois hommes, dont deux policiers en 1975 à Paris, et pour quatre attentats à l'explosif qui avaient fait onze morts et près de 150 blessés en 1982 et 1983, dans la capitale, à Marseille et dans deux trains.

16/ Dieter Krombach reste en prison. Dans l’affaire Kalinka, l'ancien médecin allemand, condamné pour la mort de l'adolescente de 14 ans, a réclamé une suspension de peine en raison de son grand âge (82 ans) et d'une pathologie cardiaque grave. La justice a ordonné une nouvelle expertise sur son état de santé. En attendant, Dieter Krombach, condamné en 2012 à quinze ans de réclusion criminelle pour sa responsabilité dans la mort de sa belle-fille, Kalinka Bamberski, restera en prison.

Et sinon, on retiendra aussi…
Les réquisitions sont tombées dans le procès contre les membres du "White wolves klan" (WWK), un groupe néonazi ultra-violent, dirigé par un disciple de Serge Ayoub, allant du sursis à dix ans de réclusion.

Dans l’affaire du braquage de la bijouterie Cartier à Monaco, la totalité du butin a été retrouvée. Il est encore en cours d'estimation, mais il s'élèverait à plusieurs millions d'euros en bijoux. Quatre personnes ont été interpellées. Un cinquième braqueur est toujours recherché.

A Marseille, une femme qui était avec ses trois enfants en bas âge a été tuée à coups de couteau par une autre femme dans un supermarché. Cette dernière a été rapidement interpellé.

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