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France

L'essentiel de l'actualité en France du 26 novembre au 2 décembre 2016

François Hollande qui renonce à briguer un second mandat, François Fillon qui remporte la primaire, le verdict du procès Fiona et l'émotion après la mort d'un autre enfant battu à Reims, ce qui change au 1er décembre... Voici ce qu'il ne fallait pas manquer cette semaine.

1. Hollande n'y va pas, place à Valls ? Surprise ce jeudi soir ! Dans une allocution depuis l'Elysée, François Hollande a annoncé qu'il ne briguerait pas un deuxième mandat en avril prochain. "Je suis conscient des risques que ferait courir une démarche, la mienne, qui ne rassemblerait pas largement autour d'elle. Aussi j'ai décidé de ne pas être candidat à l'élection présidentielle", a ainsi déclaré le chef de l'Etat. En faisant le bilan de son quinquennat, le président de la République a affirmé qu'il avait "un seul regret", celui d'avoir "proposé la déchéance de nationalité". Selon les derniers sondages, François Hollande n'était crédité que d'un score entre 7 et 9%.

Manuel Valls, qui a réaffirmé mardi à l'Assemblée Nationale, sa loyauté et sa fidélité envers François Hollande, ne devrait pas tarder à annoncer sa candidature.

2. François Fillon remporte la primaire de la droite et du centre. Sans réelle surprise, l'ancien Premier ministre a remporté le second tour, avec 66,5% des suffrages, loin devant Alain Juppé.

Après sa victoire, François Fillon a "réorganisé" Les Républicains, dont il est désormais président de fait. Mardi, Bernard Accoyer a été nommé secrétaire général du parti, en remplacement de Laurent Wauquiez qui devient 1er vice-président.

3. Et François Bayrou ? Pas encore de réponse. Suite à la victoire de François Fillon, le président du MoDem qui avait décidé de soutenir Alain Juppé, pourrait bien décider de se lancer à son tour. Sur BFMTV ce jeudi, le dirigeant centriste a déclaré qu'il donnerait sa réponse "d'ici fin janvier, début février".

4. Mélenchon avec les communistes. A 53,6%, les militants du PCF ont décidé de soutenir la candidature à la présidentielle de Jean-Luc Mélenchon, samedi. Une décision qui va à l'encontre de celle de la Conférence nationale du parti qui début novembre avait opté pour une candidature communiste indépendante.

Le Parti Radical de Gauche, séparé du PS, a de son côté investi l'ancienne ministre Sylvia Pinel, samedi.

5. Un nouveau plan Vigipirate. Alors que les députés voteront le 21 décembre prochain le prolongement ou non de l'état d'urgence, l'Elysée a validé ce plan mercredi, pour faire face à la menace terroriste d'une ampleur inédite en France. L'actuel qui datait de 1978 a donc été révisé et renforcé, avec trois niveaux : "vigilance", "sécurité renforcée/risque d'attentat" et enfin le plus élevé "urgence attentat". Des mesures spécifiques ont aussi été décidées pour la période de Noël.

6. Des armes pour les policiers municipaux. Selon un décret paru ce mardi au Journal Officiel, ces derniers vont pouvoir être armés de pistolets semi-automatiques 9mm. Les syndicats en avaient fait la demande après les attentats du 14 juillet. Les agents de sécurité de la SNCF et de la RATP sont aussi concernés.

7. Abdeslam toujours silencieux. Lors de sa nouvelle convocation devant le juge mardi, le seul membre encore en vie des commandos du 13 novembre a refusé de s'exprimer, pour la quatrième fois. Salah Abdeslam est mis en examen pour assassinats terroristes et actuellement détenu sous haute-sécurité à Fleury-Mérogis.

8. Un gendarme tué dans l'Ariège. Le major Christian Rusig a été volontairement fauché par un conducteur qu'il tentait d'arrêter, samedi soir, près d'Ussat. L'automobiliste interpellé, qui conduisait sans permis, était interdit de séjour depuis plusieurs mois dans le département à cause de précédentes condamnations pour agression sexuelle sur mineur, cambriolages, violences. Il a été mis en examen pour "homicide volontaire sur militaire de gendarmerie nationale".

9. Arrestation du suspect de Montferrier-sur-Lez. L'homme qui s'était introduit dans une maison de retraite pour moines jeudi dernier et avait tué une employée, a été interpellé près de son domicile vendredi dernier. Le suspect, un ancien parachutiste de 47 ans et qui avait travaillé dans l'établissement, aurait évoqué un cambriolage qui a mal tourné devant le juge.

10. Emotion après la mort d'un enfant battu à Reims. Régulièrement battu par le conjoint de sa mère, Tony, âgé de 3 ans et demi, a succombé à de nouvelles blessures, samedi. L'homme, déjà condamné sept fois pour violences, a été mis en examen et placé en détention provisoire, tout comme la mère de l'enfant. Une enquête a été ouverte notamment pour "homicide volontaire aggravé sur mineur de moins de 15 ans" et "non dénonciation de mauvais traitements et non-assistance à personne en péril". Une marche blanche a eu lieu mercredi en hommage au garçon. Plusieurs centaines de personnes y ont participé. Des associations réclament des poursuites contre les voisins qui, pour certains, ont reconnu avoir souvent entendu des cris et des coups.

12. Verdict dans l'affaire Fiona. Le jury des Assises du Puy-de-Dôme n'a pas suivi les réquisitions de l'avocat général qui avait demandé 30 ans de prison à l'encontre de la mère et du beau-père de la fillette. Berkane Makhlouf a été condamné à vingt ans de réclusion criminelle, Cécile Bourgeon à cinq ans. Le parquet a décidé de faire appel.

13. Un enseignant mis en examen pour viol et agressions sexuelles. Le professeur de écoles de 42 ans, marié et père de famille, a été écroué pour ces faits commis sur une fillette de quatre ans, dans une école de Genlis, en Côte-d'Or. Il a également été suspendu à titre conservatoire de l'Education nationale.

14. Suicide de David Hamilton. Le photographe britannique, accusé de viol par Flavie Flament et deux autres personnes depuis ses révélations, a été retrouvé mort dans son appartement parisien vendredi dernier. Selon les enquêteurs, il se serait suicidé. "Par sa lâcheté, il nous condamne à nouveau au silence et à l'incapacité de le voir condamné", a déclaré l'animatrice. La disparition du photographe pose aussi la question de la prescription des viols sur mineurs, actuellement de 20 ans à compter de la majorité de la victime.

15. Sursis pour la "chemise arrachée" du DRH d'Air France. Trois anciens salariés de la compagnie aérienne, poursuivis pour "violences en réunion" ont été condamnés à des peines de 3 à 4 mois de prison avec sursis, par le tribunal correctionnel de Bobigny mercredi. Dix autres prévenus ont été condamnés à une amende de 500 euros tandis que deux ont été relâchés. En octobre 2015, lors d'un comité central d'entreprise, des manifestants s'en étaient pris aux deux directeurs des ressource humaines de l'entreprise d'Air France.

16. Suppressions de postes chez Airbus. Le constructeur aéronautique a annoncé mardi qu'il comptait supprimer 1164 postes en Europe et la fermeture en 2018 de son usine de Suresnes, en région parisienne. La restructuration décidée va aussi entraîner des transferts à son siège de Toulouse.

Dassault Aviation envisage également de transférer "plusieurs centaines" de salariés à Bordeaux, où un site de maintenance d'avions va bientôt être créé.

17. Coeur artificiel : nouveau décès. Un cinquième patient, opéré fin août 2016, est mort a annoncé la société Carmat, sans donner de précisions. Selon l'AFP, la personne serait décédée un mois et demi après sa transplantation. Si Carmat assure que les premiers résultats d'analyses ne mettent pas en cause la prothèse, les essais cliniques sont pour l'instant suspendus.

18. Pénalisation de la désinformation numérique sur l'IVG. Au terme d'un débat animé, les députés ont adopté jeudi la proposition de loi qui vise à étendre aux sites web les poursuites judiciaires pour délit d'entrave à l'IVG, par la diffusion d'informations "biaisées" sur l'avortement. Jusqu'à maintenant, le délit d'entrave concernait le fait d'empêcher physiquement l'accès aux établissements de santé concernés.

19. Les changements du 1er décembre. Depuis jeudi, plusieurs mesures sont entrées en vigueur. A côté de la hausse annoncée du prix du gaz, du certificat d'assurance désormais nécessaire pour récupérer une voiture en fourrière, la SNCF va désormais indemniser tout retard de train d'au moins 30 minutes, quel que soit le motif.

Autre changement d'importance : la facilitation des licenciements économiques dans les entreprises, en cas de cessation d'activité ou de réorganisation nécessaire à la sauvegarde de la compétitivité, comme prévu par la loi El Khomri. Une "baisse significative des commandes ou une baisse du chiffre d'affaires" est aussi valide.

20. Vignettes et embouteillages à Paris. La capitale a décidé de mettre en place le système de vignette antipollution "Crit'Air", à partir du 16 janvier prochain, pour les voitures comme les deux-roues. La ville devient ainsi la première "Zone à Circulation Restreinte", avec des certificats qui vont permettre de catégoriser les véhicules selon leur niveau de pollution. Si des contrôles seront effectués, l'absence de vignette ne doit pas être sanctionnée.

Dans le même temps, la fermeture des voies sur berges de la rive droite suscitent de plus en plus de désapprobation. 168 maires d'Ile de France ont ainsi décidé de faire une lettre ouverte à Anne Hidalgo pour dénoncer les problèmes liés à cette nouvelle situation. De son côté, la présidente de région Valérie Pécresse a déposé un recours devant le tribunal administratif.


Sinon dans le reste de l'actu on retiendra...

Le chauffard qui avait tué deux policiers lors d'une course poursuite sur le périphérique parisien en février 2013 a été condamné à 12 ans de prison par les Assises de Paris, mercredi.

L'enquête sur l'accident mortel de la circulation suite au passage d'un convoi présidentiel début novembre a été requalifiée en "homicide involontaire".

Selon un avis du Défenseur des Droits, le gendarme auteur du lancer de grenade qui a tué Rémi Fraisse en octobre 2014 n'a pas commis de "faute".

Le tribunal administratif de Nantes a condamné l'Etat mercredi à indemniser un lycéen blessé à l'oeil par un tir de lanceur de balles de défense, lors d'une manifestation en 2007.

A Nice, les parents qui souhaitaient appeler leur enfant Mohamed, avec leur nom de famille Nizar Merah, ont finalement renoncé, face à la polémique.

Les travailleurs indépendants ont de nouveau manifesté lundi contre le RSI, dont ils dénoncent les dysfonctionnements.

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