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France

L'essentiel de l'actualité en France du 29 avril au 5 mai 2017

Le second tour de l'élection présidentielle qui se rapproche, le dernier débat entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron, Les Républicains qui se mettent en ordre de marche pour les législatives, des cadres du PS qui actent la fin du parti, un 1er mai marqué par des affrontements...voici ce qu'il ne fallait pas manquer cette semaine.

1. Présidentielle : J-2 ! Si les premiers électeurs vont commencer à voter dès demain, le nom du successeur de François Hollande sera connu dimanche soir. Les deux finalistes, Marine Le Pen et Emmanuel Macron font campagne officiellement jusqu'à ce soir. Après deux meetings en région parisienne le 1er mai, ils se sont retrouvés mercredi pour le débat de l'entre-deux tours. Inédit, ce duel a été particulièrement axé sur l'affrontement virulent, parfois agressif, malgré l'importance des sujets abordés tels que l'économie, l'éducation, la sécurité, l'Europe. Emmanuel Macron a accusé à plusieurs reprises la candidate du Front National de mentir aux français tandis que cette dernière l'a notamment traité de "candidat de la brutalité sociale, du saccage économique, de la précarité", "héritier" de François Hollande.

Si Emmanuel Macron a été jugé le plus convaincant de ce dernier débat, il est pourtant en baisse dans les sondages depuis plusieurs jours. Il est ainsi donné gagnant avec 60% des voix face à Marine Le Pen selon un sondage OpinionWay-Orpi publié mardi.

2. Des œufs pour Marine Le Pen. Fin de campagne en tout cas difficile pour la candidate qui après avoir été accusé de plagiat d'une partie du discours de François Fillon lors de son meeting du 1er mai, jeudi -un "clin d'oeil" selon le parti-, a été accueillie jeudi par des jets d'oeufs  à son arrivée pour la visite d'une entreprise en Bretagne, de la part de manifestants anti-FN. Concernant le parti, c'est désormais Steeve Briois qui assure l'intérim de la présidence du FN, en remplacement de Jean-François Jalkh, mis en difficulté après la polémique sur des propos négationnistes qu'il aurait tenu en 2005.

3. Nicolas Dupont-Aignan rejoint Marine Le Pen. Arrivé 6ème du premier tour avec 4,7% des voix, le leader de "Debout la France" a officialisé vendredi dernier son soutien à la candidature FN pour le second tour. Le lendemain, Marine Le Pen annonçait à son tour qu'elle nommerait Nicolas Dupont-Aignan au poste de Premier ministre en cas de victoire. Un ralliement qui a provoqué de nombreuses critiques, notamment chez certains cadres et militants locaux de "Debout la France" qui ont quitté le parti.

4. Emmanuel Macron soutenu par Barack Obama. L'ex-président américain, qui s'était déjà entretenu avant le premier tour avec le candidat d'En Marche, lui a apporté son soutien ce jeudi dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux. "Je soutiens Emmanuel Macron pour aller de l'avant, y déclare ainsi Barack Obama, il s'est engagé pour un meilleur avenir pour les Français".

5. Une enquête après l'accusation d'un "compte aux Bahamas" de Macron. Le parquet de Paris a ouvert jeudi une enquête préliminaire, notamment pour divulgation de fausses nouvelles et faux, après une plainte déposée par Emmanuel Macron. Plainte contre la diffusion jeudi soir sur internet de documents censés démontrer qu'il possédait un compte aux Bahamas, une accusation reprise d'ailleurs par Marine Le Pen au cours du débat.

6. Présidentielle : les Insoumis choisissent le vote blanc ou nul. Le résultat de la consultation lancée par le mouvement a été rendu public mardi  : 36% des membres de la France Insoumise ont opté pour le vote blanc ou nul, 35% de voter Emmanuel Macron, 29% l'abstention. 243 128 personnes y ont participé, un peu plus de la moitié des inscrits.

Jean-Luc Mélenchon, qui avait dès le premier tour, annoncé qu'il ne donnait pas de consigne de vote, a toutefois assuré dimanche dans une vidéo qu'il ne voterait pas Front national. "Et je dis à tous ceux qui m’écoutent : ne faites pas la terrible erreur de mettre un bulletin de vote pour le Front national", a-t-il notamment déclaré. Les Insoumis pourraient aussi prochainement passer un accord avec les communistes en vue des législatives.

7. La Turquie s'invite dans les législatives ? Le Parti Communiste Français a dénoncé mercredi une soixantaine de candidatures aux prochaines élections de juin, estimant qu'il s'agissait de personnes venant du parti Egalité Justice, proche selon le PCF de l'AKP, celui du président turc Erdogan.

8. Avertissement pour les élus LR tentés par Macron. François Baroin, qui conduira la bataille des législatives des Républicains, a prévenu mercredi que ceux qui appellent à voter Marine Le Pen au second tour ou qui se rapprocheraient d'Emmanuel Macron pour les élections de juin, qu'ils seraient exclus du parti. François Baroin s'est également dit persuadé que la droite remporterait les prochaines législatives après la débâcle présidentielle, car "les Français veulent une alternance, un changement et ils ne l'auront pas avec Macron".

9. François Fillon, la défaite mauvaise ? Alors qu'il avait déclaré devant le bureau politique des Républicains, à l'issue du premier tour, qu'il redevenait "un militant de coeur", l'ancien Premier ministre aurait "en tête de faire invalider l'élection présidentielle" selon les déclarations mercredi sur CNewsz de l'avocat Robert Bourgi, qui lui avait offert les fameux costumes.

La veille, François Fillon avait déposé une plainte contre le Canard Enchaîné, pour "fausses nouvelles", concernant les articles de l'hebdomadaire sur les soupçons d'emplois fictifs concernant ses proches.

10. Hollande, "pas haï". François Hollande, qui va laisser sa place dans les prochains jours, a assuré dans les colonnes de L'Obs jeudi qu'il n'avait pas de "mélancolie" à l'idée de quitter l'Elysée mais le regret de "ne pas avoir mieux convaincu ni davantage rassemblé". Le président de la République a aussi reconnu qu'il a été "un président impopulaire". "Mais enfin, je n'ai pas été haï", a-t-il encore déclaré, en se comparant à certains de ses prédécesseurs.

11. Après la présidentielle, la fin du PS ? C'est en tout cas l'opinion de Stéphane Le Foll, Manuel Valls et Jean-Christophe Cambadélis, après le faible score de Benoît Hamon au premier tour (6,36% des voix). L'actuel premier secrétaire a ainsi déclaré mardi sur RFI qu'il fallait "une reconstruction voire une refondation du Parti socialiste" et que "le parti d'Epinay est mort et bien mort".

12. Un défilé du 1er mai sous haute tension. Des heurts ont éclaté lors de la traditionnelle manifestation syndicale à Paris lundi, à l'appel de la CGT, de FO, de FSU et Solidaires. Alors que 30 000 personnes -selon la préfecture- devaient relier la place de la République à Nation, plusieurs individus extérieurs et visages masqués ont affronté les forces de l'ordre, notamment avec des jets de cocktails molotov. Au moins six policiers ont été blessés, dont un grièvement brûlé, et plusieurs personnes interpellées pour ces violences.

13. Hommage national aux policiers. Comme chaque année, une cérémonie a eu lieu à Neuilly-sur-Seine pour les agents morts pour la France, en présence notamment du ministre de l'Intérieur Matthias Fekl. Depuis 2007, 37 fonctionnaires de police sont morts en mission. D'autres hommages ont été rendus dans les préfectures du pays.

14. Mort de Xavier Jugelé : des propos homophobes condamnés. La mort du policier tué le 20 avril dernier sur les Champs-Elysées a entraîné plusieurs commentaires homophobes "ignobles et intolérables", qui ont amené le ministère de l'intérieur à saisir la justice. Un internaute repéré, qui s'était réjoui de la mort du gardien de la paix, risque la prison.

Autre propos condamnés : ceux de Jean-Marie Le Pen qui dans une vidéo en ligne, s'est dit "un peu choqué" qu'on ait plus rendu "plutôt hommage à l'homosexuel qu'au policier", en raison de la présence et du discours du compagnon de Xavier Jugelé à la préfecture de police de Paris.

Sinon, on retiendra aussi...

La municipalité de Chelles a refusé l'inhumation dans sa commune de Karim Cheurfi, vendredi dernier, "pour une question de sécurité". Le père de l'auteur présumé de l'attentat des Champs, en réaction, s'est présenté ivre au commissariat de Noisy-le-Grand et a menacé des policiers. Il doit prochainement être jugé pour apologie du terrorisme et menace de mort sur personne dépositaire de l'autorité publique.

15. Plusieurs arrestations dans un coup de filet antiterroriste. Cinq individus, quatre hommes et une femme, ont été arrêtés mardi à Rouen, Roanne et à Villeneuve d'Ascq, dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte début mars pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste". Agés de 17 à 24 ans, les suspects étaient en contact via internet, les réseaux sociaux et les services de renseignement craignaient la préparation d'une action violente. Des armes on été saisies et une vidéo d'allégeance à l'EI a été retrouvée.

16. Attaque mortelle de requin à La Réunion. Un jeune body-boarder de 28 ans a été tué samedi dernier par un squale, à Saint-Leu. L'attaque, la 9ème mortelle depuis 2011, s'est produite dans une zone interdite aux activités nautiques.

17. L'Etat condamné dans l'affaire Agnès Marin. Le TGI d Paris a estimé que des "fautes" ont été "commises lors de la mise en liberté" du jeune meurtrier d'Agnès Marin, sa camarade de lycée violée et assassinée en 2011 en Haute-Loire. L'adolescent avait été remis en liberté suite à une précédente affaire de viol. Pour "faute lourde", l'Etat est condamné à verser 185 000 euros de dommages et intérêts à la famille d'Agnès Marin.

18. Jugement pour l'abattoir du Vigan. Le tribunal correctionnel d'Alès a condamné à 8 mois de prison avec sursis et 600 euros d'amende l'un des anciens employés de l'abattoir du Vigan, vendredi dernier. Il était jugé avec d'autres collègues, pour maltraitance animale, qui eux n'ont pas été condamnés en raison de la prescription des faits reprochés. La communauté de communes qui gère l'abattoir s'est aussi vu infliger une amende de 3500 euros.

19. Coeur artificiel : les essais vont reprendre. La société française Carmat a obtenu mardi le feu vert de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé. L'ANSM avait demandé un moratoire en novembre 2016 après la mort d'un cinquième patient qui avait eu un cœur artificiel.

20. Pas de "sexe neutre" sur un état civil. La Cour de Cassation a refusé jeudi que la mention de "sexe neutre" soit inscrite sur l'état civil d'une personnes intersexuée, c'est à dire née sans organe sexuel. La juridiction a estimé que cela aurait des "répercussions profondes sur les règles du droit français". Cette décision fait suite à la requête d'une personne de 65 ans, acceptée par un juge des affaires familiales en 2015 puis rejetée en appel un an plus tard.

21. Tati en redressement judiciaire. Le tribunal de commerce de Bobigny a acté jeudi le placement en redressement judiciaire du groupe, maison mère de l'enseigne. Les potentielles offres de reprises doivent être examinées le 29 mai prochain. Il y en aurait actuellement sept mais partielles, ce qui inquiètent les 1300 salariés de Tati qui se sont d'ailleurs mobilisés jeudi devant le magasin de Barbès, dans le 18ème arrondissement de Paris.


Sinon dans le reste de l'actualité, on retiendra aussi...

Deux ans après la disparition de Lucas Tronche, la justice a décidé de procéder à de nouvelles expertises de traces de sang retrouvées dans la chambre de l'adolescent de 16 ans. Une nouvelle campagne d'affichage a aussi été lancée par ses proches.

Onze nouvelles personnes ont été interpellées mercredi matin, dans le cadre de l'enquête sur les incidents qui ont éclaté le 16 avril dernier lors du match SC Bastia/Olympique Lyonnais.

Le tribunal administratif de Melun, saisi par l'OIP, a ordonné à la prison de Fresnes d'intensifier ses actions pour se débarrasser, dans les 3 mois, des rats et punaises de lits qui se trouvent dans son enceinte. L'insalubrité de la maison d'arrêt a été dénoncée à de plusieurs reprises.

Les négociations interrompues avec les pilotes de la compagnie, la direction d'Air France a décidé mercredi de transmettre directement un projet d'accord aux syndicats, à valider et signer jusqu'au 31 mai.

Les premiers contacts entre la direction et les syndicats de Whirlpool n'ont pour l'instant débouché sur aucun accord.

Engie pourrait supprimer 1900 postes en France d'ici 2018, selon la CGT. La direction a démenti le chiffre.

Le comédien Victor Lanoux est mort jeudi, à l'âge de 80 as. L'acteur est décédé des suites d'un AVC à l'hôpital de Royan, où il avait été admis depuis plusieurs jours.

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