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France

L'essentiel de l'actualité en France du 4 au 10 février 2017

Une patrouille de l'Opération Sentinelle attaquée au carrousel du Louvre, interpellation violente à Aulnay-sous-Bois, les excuses de François Fillon qui tente de reprendre la main, Nicolas Sarkozy renvoyé en correctionnelle, le rapport annuel de la Cour des Comptes...voici ce qu'il ne fallait pas manquer cette semaine.

1. Des militaires attaqués à Paris. Vendredi dernier, un homme s'en est pris à des soldats dans la galerie marchande du carrousel du Louvre, armé de machettes et cirant "Allah Akbar". Un militaire a été légèrement blessé et l'assaillant a lui été grièvement blessé dans des tirs de riposte.

Son nom : Abdallah El-Hamahmy, un égyptien de 29 ans, cadre commercial dans une entreprise aux Emirats Arabes Unis, arrivé en France depuis le 26 janvier avec un visa de touriste. Après avoir gardé le silence plusieurs jours, il a assuré aux enquêteurs n'avoir pas été téléguidé par l'EI, ce dont il est soupçonné en raison de certaines déclarations et messages sur les réseaux sociaux. Le suspect a ainsi affirmé qu'il voulait seulement mener une action symbolique contre les frappes de la coalition sur "les frères en Syrie" : dégrader des toiles du musée du Louvre avec des bombes de peinture, ces dernières ayant été retrouvées dans son sac à dos. Une version qui ne convainc pas, d'autant plus qu'il a été vu au musée cinq jours avant l'attaque et a participé à une visite guidée.

Abdallah El-Hamahmy se serait également rendu à deux reprise en Turquie en 2015 et 2016. Le suspect aurait aussi envoyé depuis la France deux mandats de 5000 euros à un ami, égyptien aussi, basé en Pologne.

Le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire pour tentatives d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle. Aucune revendication n'est intervenue pour l'instant.

2. Un mur anti-balles à la Tour Eiffel ? Une opération de sécurisation du site a été décidée par la Mairie de Paris, selon les informations du journal Le Parisien. Une barrière de sécurité en verre de 2,50 mètres, pour protéger les visiteurs, va être mise en place à l'automne prochain. Cela ne permettra plus un accès libre au parvis. Des palissades avaient déjà été installées lors de l'Euro 2016.

3. Colère après une violente interpellation à Aulnay-sous-Bois. Jeudi dernier, un jeune homme a été grièvement blessé lors d'un contrôle de police, dans une cité d'Aulnay-sous-Bois. Théo L, 22 ans, affirme avoir été violé avec la matraque d'un des agents et avoir subi de nombreux coups et insultes. Opéré, il s'est vu prescrire une ITT de 60 jours.

Les premières conclusions de l'enquête de l'IGPN, connues ce jeudi, écartent cependant la thèse du "viol" mais évoquent des "violences volontaires". Dimanche soir, un juge d'instruction avait décidé de mettre en examen les policiers, l'un pour viol, les trois autres pour violences volontaires. Tous ont également été suspendus par le ministère de l'Intérieur.

Les condamnations ont été nombreuses suite à ces faits de violences, des anonymes comme des personnalités publiques et politiques. François Hollande s'est rendu mardi au chevet du jeune homme, toujours hospitalisé. Celui-ci a lancé un appel au calme alors que de nombreuses manifestations ont éclaté dans plusieurs villes, causant certains incidents. En Seine-Saint-Denis, 28 personnes ont ainsi été interpellées pour violences urbaines mercredi soir.

4. De nouvelles arrestations dans l'enquête sur l'agression de policiers à Viry-Châtillon. Quatre mois après l'attaque aux cocktails Molotov de policiers dans la cité de la Grande Borne, six personnes âgées de 16 à 22 ans ont été interpellées et placées en garde à vue lundi, dans la commune de Viry et celle voisine de Juvisy-sur-Orge. Deux d'entre elles sont suspectées d'avoir organisé l'attaque. Dans le dossier, dix autres personnes sont déjà mises en examen.

X. Les excuses de François Fillon, toujours candidat. En pleine affaire de soupçons d'emplois fictifs dont auraient bénéficié sa femme et ses enfants, le candidat LR à la présidentielle a tenu lundi une conférence de presse. Se posant en victime d'un "lynchage médiatique" et d'un complot de la gauche, François Fillon a présenté ses "excuses aux Français", regrettant une faute morale mais assurant que tout avait été fait dans la légalité et que sa femme avait exercé un réel emploi de collaboratrice parlementaire. Pour justifier ses propos et attester de sa transparence, l'ancien Premier ministre a publié un peu plus tard en ligne sa déclaration de patrimoine, dont les rémunérations de Pénélope Fillon. Une enquête préliminaire est toujours en cours. Outre les emplois fictifs, il est aussi soupçonné d'avoir perçu de l'argent détourné du Sénat et accusé de conflits d'intérêts pour avoir conseillé de grandes entreprises privées dont l'assureur AXA.

Jeudi, alors que les deux enfants concernés par les accusations ont été entendus à leur tour pendant plusieurs heures, les avocats du couple Fillon sont montés au créneau. Lors d'une conférence de presse, ils ont notamment demandé au parquet national financier de se dessaisir de l'enquête, qu'ils estiment illégale.

François Fillon n'a en tout cas pas jeté l'éponge, estimant qu'il n'y avait pas de "plan B" pour la droite à la présidentielle. Sa campagne a immédiatement redémarré, non sans difficulté, entre réunion des élus et déplacements à Troyes, Poitiers ou encore dans l'Essonne. Ce week-end, le candidat doit se rendre à La Réunion.

5. Fillon éliminé dès le premier tour ? Certainement une des conséquences des affaires en cours : Marine Le Pen arriverait en tête du premier tour de la présidentielle (24%), suivie d'Emmanuel Macron (21 %), selon un sondage Harris interactive publié mercredi. François Fillon arriverait en troisième position avec 19% des suffrages.

6. Marine Le Pen refuse de payer le Parlement européen. Accusée comme cinq autres euro-députés FN d'avoir rémunéré avec des fonds de l'UE des assistants parlementaires fictifs, la candidate à la présidentielle refuse de payer la somme qui lui est demandée, soit près de 300 000 euros, réclamés pour ce mardi au plus tard. Dans un communiqué diffusé jeudi, le Parlement s'est défendu de toute "persécution" comme il en est accusé. Marine Le Pen devrait se voir infliger des saisies sur salaire, dès mi-février.

7. Benoît Hamon officiellement investi. C'est à la Mutualité, où le candidat et son équipe avaient fêté sa victoire au 2ème tour de la primaire, que Benoît Hamon a été investi dimanche par le Parti Socialiste, qui a voulu s'afficher rassemblé devant plus de 2000 personnes. Plusieurs ministres avaient fait le déplacement comme Najat Vallaud-Belkacem, Emmanuelle Cosse, Matthias Fekl qui pourrait bien devenir son directeur de campagne. Anne Hidalgo et Christiane Taubira ont également pris la parole pour soutenir Benoît Hamon.

8. Macron répond aux rumeurs, ciblé par la Russie ? Le candidat d'En marche ! serait victime d'une campagne de désinformation téléguidée depuis la Russie, via des médias proches du Kremlin, alimentés par un député français qui le traitent d'"agent du grand système bancaire américain", financé par "très riche lobby gay". L'ancien ministre a d'ailleurs démenti lundi avec ironie les rumeurs lui prêtant une double vie, notamment avec le PDG de Radio France Matthieu Gallet, lors d'une réunion publique à Paris. Mais l'ombre de WikiLeaks plane aussi sur la candidature d'Emmanuel Macron, son fondateur Julian Assange ayant affirmé, lui aussi à des médias russes, qu'il avait en sa possession des informations compromettantes.

Le Parti Socialiste a aussi haussé le ton envers ses membres qui ont rallié, ou seraient tentés de rallier, Emmanuel Macron. "Ceux qui le parrainent seront exclus du PS", a déclaré mardi le premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis sur RMC.

9. L'incertitude Bayrou. François Bayrou sera-t-il finalement candidat à la présidentielle ? Le chef du MoDem entretient le doute, critiquant François Fillon, qu'il ne soutient pas. "Jamais, dans l'histoire de la République, un candidat aux plus hautes fonctions, à la présidence de la République, n'a été ainsi sous l'influence des puissances d'argent ", a-t-il ainsi lancé sur France 2.

10. Présidentielle : les meetings se succèdent. A moins de trois mois du premier tour, les candidats organisent leurs rassemblements. Le week-end dernier, ils étaient nombreux à Lyon. Marine Le Pen, Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon qui a innové avec un hologramme le montrant en même temps à Aubervilliers.

Marine Le Pen a de son côté présenté ses "144 engagements présidentiels". On y retrouve notamment un nouveau barème pour l'impôt sur le revenu, le principe de laïcité inscrit dans la Constitution, le rétablissement d'une monnaie nationale ou encore un référendum sur l'appartenance à l'UE.

11. Nicolas Sakorzy renvoyé en correctionnelle. La justice a décidé du renvoi devant un tribunal de l'ancien président de la République, dans l'affaire Bygmalion. Il est reproché à Nicolas Sarkozy d'avoir dépassé le plafond autorisé des dépenses de campagne de plus de 20 millions d’euros, lors de sa campagne de 2012, via un système de fausse facturation. Treize autres personnes pourraient être jugées dans ce dossier. L'avocat de Nicolas Sarkozy a annoncé qu'il ferait appel de ce renvoi.

12. Le plus jeune maire de France mis en examen. Elu à 22 ans en 2014 dans la commune d'Hesdin dans le Pas-de-Calais, Stéphane Sieczkowski-Samier a été mis en examen pour "prise illégale d'intérêt", "complicité de faux et d'usage de faux en écriture publique". Il lui est reproché d'avoir présenté comme une délibération un texte qui n'avait pas été examiné en conseil municipal. Une enquête a aussi été ouverte concernant d'éventuels détournements de fonds publics.

13. La Cour des Comptes rend son rapport. Un abandon de l'écotaxe coûteux, un secteur de la formation professionnelle sujet à la fraude, un stationnement urbain qui manque de contrôle, comme l'ordre national des chirurgiens-dentistes qui oublierait sa mission de service public, une mauvaise gestion de la ville de Levallois-Perret…voici quelques unes des critiques de la juridiction dans son rapport public annuel, présenté mercredi. La Cour des Comptes a aussi estimé que s'il y avait eu des progrès, il restait encore beaucoup à faire pour mieux maîtriser les dépenses publiques.

14. Uber propose une aide à certains chauffeurs. Au terme de la mission du médiateur nommé par le gouvernement en décembre 2016, une rencontre a eu lieu entre la filiale française du groupe américain et six organisations qui représentent les chauffeurs VTC. Uber a proposé de soutenir ceux en difficulté, précisément ceux qui gagnent moins de 21 euros brut par heure pour 40 heures de connexion à la plate-forme. Des propositions insuffisantes pour les professionnels. Les conclusions du médiateur ont été remises au gouvernement.

15. La loi sur la sécurité publique votée. L'Assemblée nationale a adopté mercredi le texte qui assouplit notamment les règles d'utilisation des armes pour les policiers. Cette mesure avait été réclamée après l'agression de Viry-Châtillon, en octobre dernier. Le projet de loi prévoit aussi de doubler les peines en matière d'outrage aux forces de l'ordre et de mieux protéger leurs sources.

Les députés ont aussi voté dans la nuit de mardi à mercredi un encadrement de l'état d'urgence, en vigueur depuis quinze mois. Les modalités d'assignation à résidence et de perquisition ont été modifiées. Ils devront d'un côté prendre en compte la vie familiale et professionnelle, de l'autre respecter des horaires.

16. Accident à la centrale de Flamanville. Une détonation a eu lieu ce jeudi sur le site, dans la salle des machines et hors zone nucléaire selon les responsables. Cinq personnes ont été légèrement intoxiquées. La préfecture a rapidement écarté "tout risque nucléaire".

17. Le retour du vaccin DTPolio ? Suite à une requête déposée en février 2016, le Conseil d'Etat a demandé le retour commercial des vaccins contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite, obligatoires en France. Ils sont introuvables depuis plusieurs années et les seuls disponibles sont des vaccins associant aussi d'autres non obligatoires comme l'hépatite B, la coqueluche.

18. Bientôt la fin de la grippe ? Selon l'agence nationale Santé publique France mercredi, le pic de l'épidémie de grippe saisonnière est passé, même si toutes les régions restent toujours en état d'alerte. 14 300 "décès en excès" ont été comptabilisés sur la période, dont une partie serait attribuable au virus.

19. Tempêtes sur le sud de la France. Le week-end dernier, le sud-ouest et le sud de l'Hexagone ont été frappées par plusieurs dépressions. Kurt, Leiv et Marcel ont violemment soufflé sur le littoral mais aussi dans les terres et plusieurs dizaines de milliers de foyers se sont retrouvés sans électricité.


Sinon dans l'actualité on retiendra aussi...

Pascal Jardin a été condamné jeudi dernier à la prison à perpétuité pour le meurtre de Christelle Blétry, une des disparues de Saône-et-Loire, en 1996.

Condamné à cinq ans d'inéligibilité et 2 millions d'euros d'amende pour blanchiment de fraude fiscale, Serge Dassault a fait appel.

Le maintien des soins à la petite Marwa a été décidé par le tribunal administratif de Marseille mercredi, comme le souhaitent ses parents. L'enfant, âgée d'un an, est maintenue dans un coma artificiel depuis novembre 2016, contrairement à l'avis du corps médical.

François Hollande a annoncé mercredi lors du dîner annuel du CCAF qu'une "Journée nationale de commémoration de tous les génocides, crimes de guerre et crimes contre l'humanité" était envisagée.

Malgré une décision de justice l'interdisant, le Conseil départemental du Haut-Rhin va mettre en place dès le mois de mars un dispositif "RSA contre bénévolat", via un "contrat d'engament réciproque".

Envie de changer de banque ? Le service d'aide à la mobilité bancaire, redéfini par la Loi Macron, est entré en vigueur ce lundi. Le changement d'établissement doit désormais être plus simple et gratuit.

Airbnb, qui pourrait s'étendre à une trentaine de nouvelles villes hexagonales, a reversé 7,3 millions d'euros de taxe de séjour en France.

C'est bien parti pour les JO de Paris en 2024 ? Plus de 50 villes du monde entier, dont Montréal, Sydney, Mexico, Bamako et Tunis, soutiennent la candidature de la capitale.

Après le retrait de Roman Polanski, l'Académie des César a annoncé samedi qu'il n'y aurait pas de président pour cette 42ème édition.

On sait qui va représenter la France au prochain concours de l'Eurovision : il s'agit de la chanteuse Alma, avec la chanson "Requiem". 

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