L'essentiel de l'actualité internationale du 23 au 29 janvier 2016

"Snowzilla" qui a frappé la côte est des Etats-Unis a fait au moins 25 morts le week-end dernier. Plusieurs grandes villes ont été paralysées dont New-York, où il y est tombé 67 cm de neige en une journée, un record. Les victimes de ces intempéries ont perdu la vie dans les états de New-York, de Washington, en Caroline du Nord et du Sud, en Virginie, dans le Kentucky, le Maryland, l'Arkansas, le Delaware et l'Ohio. Les décès sont dus à des accidents de la route mais aussi à des attaques cardiaques lors de déblayages. Les jours qui ont suivi, des inondations et des coupures d'électricité ont été constatées dans les zones touchées.

Une fusillade a fait 4 morts au Canada, vendredi dernier. Un lycéen de 17 ans a ouvert le feu sur deux adolescents à leur domicile puis sur deux enseignants d'un établissement amérindien de La Loche, dans le centre du pays. Il a été mis en examen lundi. Une telle tuerie ne s'était pas produite au Canada depuis plus de 25 ans.

Les pourparlers de paix sur le conflit en Syrie doivent commencer aujourd'hui à Genève. L'opposition a longuement hésité avant d'annoncer hier qu'elle n'y participerait pas sans gages notamment l'arrêt des bombardements des zones civiles. Les kurdes ont été écartés. Sur le terrain, le régime, soutenu par la Russie, a gagné du terrain face aux rebelles. Les négociations, qui doivent déboucher sur un cessez-le-feu, la mise en place d'un gouvernement de transition, sont prévues sur six mois. La Russie a également proposé la tenue de discussions le 11 février prochain à Munich.

La tension est toujours vive au Proche-Orient. Une israélienne a succombé à ses blessures suite à une nouvelle attaque au couteau, dans une colonie de Cisjordanie, lundi. Une autre femme a été blessée. Leurs deux agresseurs, deux palestiniens, ont été abattus. Depuis début octobre, les violences ont fait 159 morts côté palestiniens, 25 côté israéliens.

Présent en Cisjordanie, le secrétaire général des Nations-Unies Ban Ki-moon a qualifié de "provocations" la colonisation dans les territoires occupés par Israël et a exprimé son inquiétude quant à l'autorisation de la construction d'une centaine de logements supplémentaires.

La contestation sociale ne faiblit pas en Tunisie. Depuis une semaine, les manifestations sont nombreuses à travers le pays pour dénoncer la corruption et demander des mesures pour l'emploi. Le gouvernement a décidé lundi d'alléger le couvre-feu décidé vendredi dernier.

C'est une comparution qui était attendue : le procès de Laurent Gbagbo s'est ouvert jeudi devant la CPI. L'ex-président, le premier jugé devant la Cour pénale internationale, est poursuivi pour les violences postélectorales de fin 2010, qui avaient fait 3000 morts en cinq mois. Laurent Gbagbo avait alors refusé de céder le pouvoir à Alassane Ouattara. Comme Charles Blé-Goudé, son bras droit, il a plaidé non coupable.

En Centrafrique, le second tour de l'élection présidentielle et le premier tour des élections législatives se tiendront le 14 février prochain. Le report de la présidentielle avait été décidé à cause de problème d'organisation.

La crise électorale s'installe en Haïti. "Pour des raisons de sécurité", les 2èmes tours des élections présidentielle et législatives ont été reportées alors qu'elles devaient se tenir dimanche dernier. L'opposition au président Michel Martelly avait multiplié les manifestations. Le Sénat avait aussi demandé l'annulation du premier tour, suite au constat de violences et de fraudes. L'Organisation des Etats américains a annoncé l'envoi d'une mission spéciale dans le pays.

Au Chili, la Cour suprême a condamné l'Etat à verser plus d'un million de dollars aux proches de quatre disparus en 1973 et 1974 sous la dictature de Pinochet. Pour la justice, ce qui est arrivé à ces derniers constitue "des crimes contre l'humanité imprescriptibles".

La France n'est pas la seule à s'inquiéter de l'épidémie du zika. L'OMS a annoncé la tenue d'une réunion d'urgence le 1er février sur le virus, qui "se propage de manière explosive". 3 à 4 millions de cas sont attendus sur le continent américain. L'organisation mondiale de la santé s'inquiète de "la possibilité d'une propagation au niveau international".

Face à un flux migratoire sans précédent, les pays européens prennent des mesures. Le Danemark a adopté une réforme du droit d'asile mardi, qui prévoit d'autoriser la fouille des bagages des réfugiés et de confisquer tout objet de valeur ou argent liquide au delà de 10 000 couronnes, soit 1340 euros. L'objectif selon les autorités est de financer leur accueil. La mesure est vivement critiquée par plusieurs associations.

De son côté, la Suède a annoncé son intention d'expulser jusqu'à 80 000 migrants, arrivés en 2015, après le rejet de leur demande d'asile. Le pays a rétabli ses contrôles à la frontière en novembre dernier.

La Finlande compte de son côté expulser 20 000 des 32 000 demandeurs arrivés dans le pays l'an dernier, conformément au taux habituel de rejet qui se monte à 65%.

Jeudi, l'Allemagne a également annoncé qu'elle comptait placer le Maroc, la Tunisie et l'Algérie sur la liste des pays "sûrs" dont elle refoulerait les migrants. Un durcissement des conditions du droit d'asile a été approuvé par la coalition gouvernementale.

Nouveau drame de l'immigration clandestine en Grèce : le naufrage d'une embarcation a fait 24 morts dont dix enfants, jeudi, au large de l'île de Samos. Onze migrants sont aussi portés disparus. Mercredi, sept personnes sont mortes dans des circonstances similaires.

En Espagne, la Cour suprême a ouvert la voie à une possible indemnisation suite à la marée noire du Prestige, en 2002. La justice a ainsi déclaré civilement responsables le propriétaire libérien et l'assureur britannique du bateau. Les dommages, qui concernent la France, le Portugal et surtout l'Espagne, pourraient se chiffrer en milliards.

Au Portugal, le conservateur Marcelo Rebelo de Sousa a été élu président dès le premier tour, dimanche dernier. Le candidat, âgé de 67 ans, a obtenu 52% des suffrages contre 22,89% pour l'indépendantiste de gauche Antonio Sampaio da Novoa.

On connaît désormais les 5 candidats à la présidence de la Fifa. Cheikh Salman, Gianni Infantino, le Prince Ali, Jérôme Champagne, Tokyo Sexwale ont été confirmés officiellement par la Fédération. L'élection doit avoir lieu le 26 février prochain.