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International

L'essentiel de l'actualité internationale du 11 au 17 février 2017

Le CETA approuvé par le parlement européen, l'équipe de campagne de Trump soupçonnée de contacts avant l'élection avec les renseignements russes, le meurtre du demi-frère de Kim Jong-Un, l'assaut final attendu à Mossoul, des attentats en série à Bagdad et au Pakistan...voici ce qu'il ne fallait pas manquer cette semaine !

1. L'équipe de campagne de Trump en contact avec les Russes ? Selon le New-York Times et le Washington Post, l'entourage du président américain a beaucoup communiqué avec les services de renseignement russes au cours de l'année qui a précédé l'élection. Les preuves ? Des relevés téléphoniques, des écoutes par des agences américaines selon le journal. Cela viendrait conforter la thèse d'une ingérence de Moscou dans le scrutin, accusé de piratage du parti démocrate. Les autorités russes ont jugé ces informations sans fondement, Donald Trump a plutôt dénoncé les fuites dans la presse "d'informations classifiées distribuées illégalement" et démenti toute collusion.

Mais ces révélations ont fini par pousser le conseiller à la sécurité nationale, Michael Flynn, à la démission. Il était accusé d'avoir eu des contacts avec l'ambassadeur russe aux Etats-Unis avant l'investiture du nouveau président et d'avoir évoqué avec lui les sanctions américaines qui pourraient être plus légère ou levées si Trump était élu. Après avoir nié le responsable a fini par démissionner. La Maison Blanche a nié l'existence d'un tel marché.

2. La Russie ne rendra pas la Crimée à l'Ukraine. C'est ce qu'a annoncé le ministère des Affaires étrangères russe, mercredi, en réponse à une déclaration du porte-parole de la Maison Blanche qui a affirmé que Donald Trump souhaitait la restitution de la péninsule annexée par Moscou en 2014.

3. Rencontre entre Netanyahu et Trump. Après le Premier ministre canadien Justin Trudeau lundi, le président a reçu le Premier ministre israélien mercredi à Washington, un entretien majeur pour l'avenir des relations entre les Etats-Unis et Israël qui n'étaient pas au beau fixe pendant l'ère Obama. L'exécutif américain a critiqué l'accord nucléaire avec l'Iran mais s'est surtout prononcé à cette occasion pour une solution au conflit du Proche-Orient qui ne passerait pas forcément par "deux Etats", la Palestine co-existant avec Israël, issue défendue depuis plusieurs décennies par les présidents des Etats-Unis.

Cette position floue a fait réagir. Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a mis en garde mercredi contre un changement de stratégie pour la paix dans la région. Du côté palestinien, beaucoup de critiques également, notamment du Hamas, qui a dénoncé un "jeu fourbe" de Washington. Le Hamas qui a élu un nouveau chef pour la bande de Gaza, Yehieh Sanwar, connu pour être un partisan de la lutte armée.

4. Un nouveau décret Trump. Cette fois, c'est l'abrogation d'une règle anti-corruption qui fait parler. Le président américain a supprimé un règlement datant de juin 2016 qui obligeait par exemple les compagnies minières et pétrolières à publier les versements à l'Etat ou aux pays étrangers, afin de prévenir toute possible corruption. Selon ses détracteurs, la règle défavorisait les structures américaines face à celles chinoises ou russes.

5. Une journée "sans immigrés" à Washington. Une mobilisation sans précédent a provoqué la fermeture de dizaines de restaurants dans la capitale mais aussi à New-York ou encore Chicago. L'initiative populaire visait à protester contre la politique anti-immigration de Donald Trump. Le mouvement de grève a été très suivi, les employés souvent soutenus par leurs patrons. 11 millions de clandestins vivraient actuellement aux Etats-Unis.

Les organisatrices de la "Marche des femmes", qui avait rassemblé des millions de personnes contre Donald Trump, appelle à une grève générale le 8 mars prochain.

6. Les Etats-Unis menacent l'OTAN. James Mattis, le secrétaire américain à la Défense, James Mattis, a demandé mercredi aux autres pays membres d'augmenter leurs dépenses militaires, à au moins 2% du PIB, s'ils ne voulaient pas voir les Etats-Unis "modérer leur engagement" envers l'Alliance atlantique. Cela avait déjà été évoqué par Donald Trump lors de la campagne.

7. L'OCDE attend des réformes de l'Italie. Selon un rapport publié mercredi par l'Organisation de Coopération et de Développement Economique, le pays doit continuer à réformer pour sortir de la crise financière dans laquelle il se trouve toujours. Selon l'OCDE, si l'Italie a retrouvé de la croissance en 2015 après une année de récession, le PIB n'est toujours qu'à son niveau d'il y a vingt ans et des fragilités sont visibles concernant la productivité, le secteur bancaire. Des écarts de pauvreté élevés ont aussi été constatés. Dans le rapport, le travail accompli par Matteo Renzi avant sa démission a été salué.

8. Le CETA approuvé par l'UE. A 408 voix contre 254, le Parlement européen a voté en faveur de l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada mercredi. Contesté, le texte prévoit de supprimer la quasi totalité des droits de douane, une coopération en matière sociale et environnementale. Il doit maintenant être ratifié par les différents parlements des pays membres. Alors que le vote se déroulait, des centaines de personnes manifestaient leur opposition au CETA.

9. Irak : assaut et pénurie à Mossoul, attentats à Bagdad. L'est de Mossoul libérée depuis janvier, les forces irakiennes s'apprêtent à lancer l'assaut final pour reprendre à l'EI la partie ouest de la ville. Côté occidental, la population doit faire face à des pénuries d'eau et d'électricité et du manque de nourriture dont les prix ont fortement augmenté.

A Bagdad, trois attentats ont frappé la ville en quelque jours. Ce jeudi, au moins 52 personnes ont été tuées dans l'explosion d'une voiture piégée sur un marché de la ville. Mardi, une attaque similaire a tué au moins quatre personnes dans le sud de la ville. Mercredi, un autre attentat-suicide a fait onze morts dans un quartier chiite de la capitale. L'EI a revendiqué.

10. Syrie : de nouvelles négociations. Un mois après une première rencontre pour tenter de trouver une issue au conflit, les discussions entre l'opposition et le régime se sont ouvertes à Astana, au Kazakhstan, sous l'égide de l'Iran, la Turquie et la Russie. Une grande réunion est aussi prévue à Genève le 23 février prochain.

Mercredi, Damas a démenti avoir utiliser des armes chimiques lors de la bataille d'Alep, comme l'accuse l'organisation humanitaire Human Rights Watch dans un rapport. Des bombes au chlore auraient été utilisées.

11. Un accord de paix en Libye, six ans après la chute de Khadafi ? Il aura fallu des mois de discussions au Caire pour aboutir à un projet d'accord dans la nui de mardi à mercredi, entre les deux camps qui se disputent le pouvoir libyen, le GNA et le maréchal Khalifa Haftar. Le texte prévoit notamment la mise en place d'un comité qui sera chargé d'organiser des élections d'ici un an et de négocier la réconciliation. Mais des divergences restent encore. La Libye célèbre ce vendredi l'anniversaire de sa révolution qui a mené à la fin du régime de Khadafi.

12. Nouveaux attentats au Pakistan. Au moins 70 personnes ont été tuées ce jeudi par l'explosion d'une bombe dans un sanctuaire soufi dans le sud du pays. Lundi déjà, l'explosion d'une bombe lors d'une manifestation de pharmaciens a fait 13 victimes à Lahore, capitale culturelle du pays. Mercredi, de nouveaux attentats-suicides ont aussi fait au moins six morts dans le nord-ouest du pays. Toutes les attaques ont été revendiquées par les talibans.

13. Double meurtre en direct en République Dominicaine. Le directeur d'une station de San Pedro de Macoris et un journaliste ont été tués mardi par balles alors qu'ils étaient à l'antenne et que leur émission était retransmise sur internet. Le tireur, qui avait pris la fuite, a été retrouvé le mort le lendemain alors que les forces de l'ordre allaient l'interpeller. Si les autorités parlent de suicide, certains témoins parlent d'une exécution par la police.

14. 79 morts de la grippe aviaire en Chine. Le pays connaît un épisode de propagation du virus H7N9 depuis le début l'hiver. En janvier, 79 personnes en sont mortes, contre 5 en janvier 2016, ce qui porte le bilan à 100 victimes. En réaction, plusieurs villes ont interrompu le commerce de volailles vivantes, qui transmettent la grippe mortelle.

15. Meurtre du demi-frère de Kim Jong-Un. Kim Jong-An, fils ainé de Kim Jong-Il en exil depuis plusieurs années, a été tué dans un aéroport de Malaisie. Un liquide lui aurait été jeté au visage, provoquant par la suite un arrêt cardiaque. Une femme a été arrêtée mercredi. La Corée du Sud évoque un assassinat commandité par Pyongyang. Kim Jong-An avait critiqué par le passé les capacités de son demi-frère à gouverner.

16. Fausses agressions sexuelles en Allemagne. Le quotidien Bild a présenté ses excuses mardi, après avoir publié il y a une dizaine de jours un article sur des supposées violences sexuelles commises à Francfort la veille de la Saint-Sylvestre. Le journal s'était appuyé sur deux témoignages qui se sont avérés faux. Une enquête interne a été ouverte.

17. Arrestation de l'hériter de Samsung. Lee Jae-Yong, actuellement, vice-président du groupe, a été interpellé ce vendredi dans l'enquête pour corruption et trafic d'influence qui a mené à la destitution de la présidente Park Geun-Hye. La justice a annoncé disposer de nouvelles preuves de son implication. Lee Jae-Yong aurait versé plusieurs dizaines de millions d'euros en échange de faveurs politiques.


Dans le reste de l'actualité, on retiendra aussi...

La mise en orbite record avec une seule fusée de 104 satellites par l'Inde mercredi.

Les 200 000 personnes évacuées près du plus haut barrage des Etats-Unis, celui d'Oroville en Californie, ont pu rentrer chez elles mardi. Le danger immédiat de fortes inondations était écarté. Mais les autorités leur ont demandé de se tenir prêtes à partir au plus vite si besoin.

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