1/ L’attentat de Saint-Pétersbourg. En Russie, lundi, un attentat-suicide a fait 13 morts et 45 blessés dans le métro de l’ancienne capitale impériale. Selon les services de sécurité russes (FSB), l’explosion a eu lieu à 14 h 40 dans une rame circulant entre les deux stations Place-Sennaïa et Institut-Technologique, dans le centre-ville. Selon les enquêteurs, le kamikaze a également déposé une seconde bombe dans une autre station de métro. Elle a été désamorcée à temps. L’auteur de l’attaque a été identifié. Il s’agirait d’Akbarjon Djalilov, un homme originaire du Kirghizstan, pays de six millions d’habitants à majorité musulmane proche allié de Moscou. Une enquête pour acte de terrorisme a été ouverte. Hier, huit personnes ont été arrêtées à Moscou et Saint-Pétersbourg. Ces arrestations ont permis la saisie à leurs domiciles d’un "engin explosif identique à celui découvert à la station Plochtchad Vosstaniïa, ainsi que des armes à feu et des munitions. L’attaque, elle, n’a toujours pas été revendiquée.
2/ Coulée de boue meurtrière en Colombie. En fin de semaine dernière, les pluies torrentielles qui se sont abattues dans le sud du pays ont provoqué une gigantesque coulée de boue qui a dévasté la ville de Mocoa. Le drame a fait plus de 300 morts, dont une cinquantaine d’enfants. Des centaines de personnes sont portées disparues. La catastrophe pourrait être liée à la déforestation. Selon WWF, une colombienne avait sorti un rapport en juin dernier pour demander la relocalisation des habitants qui se trouvaient dans le quartier qui a été touché. Le président s’est rendu sur place, mais il n'est pas entré dans la polémique.
3/ L’attaque chimique meurtrière de Khan Cheikhoun. En Syrie, 86 personnes, dont une vingtaine d’enfants, ont été tuées dans un bombardement aérien qui a émis du "gaz toxique" dans cette ville du nord-ouest du pays tenue par les rebelles. 400 autres ont été asphyxiée. La communauté internationale a mis en cause Bachar Al-Assad et ses soutiens. Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a déclaré à Vladimir Poutine, lors d’un entretien téléphonique, que cette attaque chimique était "inhumaine" et menaçait "tous les efforts fournis dans le cadre du processus d’Astana" visant à une fin du conflit. Damas et Moscou ont démenti toute implication. Le président américain Donald Trump a affirmé que cette attaque chimique avait changé son regard vis-à-vis de Bachar al-Assad, et a promis une réponse américaine face à ce qu'il a qualifié d'"affront à l'humanité". Une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU s’est tenue. Mais la Russie a jugé "inacceptable" le projet de résolution que les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne ont proposé. Le vote a été reporté. Les États-Unis ont déclaré ne pas exclure une riposte militaire.
4/ La crise au Paraguay. Le Sénat a voté une réforme de la Constitution permettant la réélection du président. Une mesure qui a provoqué une vague de contestation. Les manifestations ont tourné à l’affrontement avec les forces de police. Une personne est morte. Il s’agit de Rodrigo Quintana, 25 ans, président de la formation d’opposition Jeunesse libérale. Il a été tué d’un tir dans la tête par un policier, qui a été identifié et arrêté grâce à des caméras de sécurité. Le ministre de l’intérieur, Tadeo Rojas, et le chef de la police, Crispulo Sotelo, ont été destitués. Deux cents autres ont été arrêtées. L’édifice du Congrès a été saccagé. A un an de l’élection présidentielle, le texte permettrait à Horacio Cartes (conservateur), au pouvoir depuis 2013, de briguer un nouveau mandat, tout comme à son opposant Fernando Lugo (gauche), l’ancien-président (2008-2012). La Chambre des députés aurait dû approuver à son tour la réforme de la Constitution le week-end dernier. Mais le vote a été reporté.
5/ Un coup d’Etat au Venezuela ? La communauté internationale s’inquiéte de la "rupture de l’ordre démocratique". Le président Nicolas Maduro refuse d’organiser des élections anticipées, comme l’exige l’opposition, et entend rester au pouvoir jusqu’au prochain scrutin, prévu en décembre 2018. Hier, de violents heurts ont éclaté à Caracas entre opposants au président socialiste et policiers. En parallèle, des milliers de partisans du dirigeant ont défilé pour dénoncer l’ingérence étrangère dans la crise que traverse le pays.
Et sinon, on retiendra aussi…
Au Pakistan, un attentat-suicide revendiqué par les talibans a fait au moins cinq morts à Lahore.
En Somalie, 14 personnes ont été tuées quand le minibus dans lequel elles voyageaient a roulé sur une mine, dans la région méridionale de Basse-Shabelle. La veille l’explosion d’une voiture à Mogadiscio avait causé la mort d’au moins sept personnes.
Au Yémen, deux responsables locaux d'Al-Qaïda auraient été tués par deux frappes de drone distinctes attribuées aux Etats-Unis.
6/ Le point sur la bataille de Mossoul. En Irak, les djihadistes résistent et la crise humanitaire s’aggrave. Les combats ont forcé quelque 15.000 habitants à fuir chaque jour la deuxième ville du pays. Les forces de sécurité ont évacué autant de civils qu'elles ont pu mais, selon l'ONU, 400.000 personnes demeurent prises au piège dans la Vieille ville. Hier, les djihadistes du groupe État islamique ont abattu un hélicoptère des forces irakiennes, tuant ses deux membres d’équipage.
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En Irak, une trentaine de personnes, dont 14 policiers, ont été tuées à Tikrit dans une série d'attaques menées par le groupe État islamique.
7/ Nouvel épisode dans la saga Trump/Russie. Selon le Washington Post, les Emirats arabes unis auraient organisé une réunion secrète aux Seychelles entre des proches de Donald Trump (notamment Erik Prince) et de Vladimir Poutine. Une rencontre qui se serait déroulée autour du 11 janvier, soit neuf jours avant l’investiture du milliardaire, et aurait duré deux jours. Des révélations qui ont suscité l’intérêt du FBI dans le cadre de son enquête sur l’ingérence russe dans l’élection américaine. A suivre…
8/ Trump fait l’éloge d’Al-Sissi. Alors que Barack Obama ne l’avait jamais reçu, le président égyptien a rencontré son homologue américain à Washington. Donald Trump a estimé qu’Abdel Fattah Al-Sissi faisait "un travail fantastique". En retour, le président égyptien a fait part de son "admiration" pour son homologue. Les deux hommes ont évoqué la lutte contre le radicalisme islamique. Mais pas les droits de l’homme. L’administration américaine s’est justifiée en expliquant que son approche consistait "à traiter ces types de problèmes sensibles de manière privée et plus discrète", estimant que c’était "le moyen le plus efficace de faire avancer ces problèmes pour parvenir à un résultat favorable".
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Hier, Donald Trump, qui n'a pas ménagé la Chine avant son élection, a rencontré son homologue chinois Xi Jinping en Floride.
Mercredi, à la veille d'un sommet sino-américain très attendu, la Corée du Nord a tiré un missile balistique en mer du Japon.
Aux États-Unis, l'ex-patron du site Breitbart News, le controversé Stephen Bannon, proche de l'extrême droite américaine, ne fait plus partie du Conseil de sécurité nationale (NSC), organe discret mais particulièrement influent à la Maison-Blanche.
9/ Ouverture du procès de Santos Colon. L'adolescent américain qui avait voulu tuer le pape au nom de l'Etat islamique a plaidé coupable d'avoir tenté d'assassiner le souverain pontife lors de sa visite aux Etats-Unis en septembre 2015. Originaire de la petite ville de Lindenwold dans le New Jersey, non loin de Philadelphie, et âgé de 15 ans au moment des faits, Santos Colon avait prévu de recruter un sniper pour tirer sur le pape François, pendant que lui-même déclencherait une charge explosive. Sauf qu’il avait recruté… un agent du FBI sous couverture. Santos Colon, qui a accepté d’être jugé en tant qu’adulte, risque quinze ans de prison et plus de 250.000 dollars d’amende.
10/ Israël approuve la création d'une colonie en Cisjordanie. C’est une première depuis 1991. Surnommée Geulat Tzion, cette colonie doit permettre de reloger une quarantaine de familles de la colonie d'Amona, démolie en février sur décision de la justice israélienne. Cette décision a déclenché de vives critiques de la part des Palestiniens et de la communauté internationale. Même la Maison Blanche a déclaré qu’une telle expansion n'aidait pas "à faire progresser la paix". Il s’agit réellement d’un "obstacle à la paix" entre Israéliens et Palestiniens, selon Antonio Guterres, le secrétaire général de l'ONU.
11/ Jacob Zuma soutenu par l'ANC. En Afrique du Sud, le président semble à nouveau avoir survécu à la contestation au sein de son mouvement. Le secrétaire général du parti au pouvoir a apporté son soutien au chef de l’Etat, alors qu’il y a une semaine à peine, il critiquait ouvertement le remaniement. Il a admis des "erreurs" et a mis en garde les députés ANC qui seraient tentés de voter pour une motion de défiance déposée par l’opposition contre Jacob Zuma.
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Le Maroc a un nouveau gouvernement. Le roi Mohammed VI a nommé 38 ministres et secrétaires d'État, issus de six partis politiques, et dirigés par l’islamiste Saadeddine El Othmani.
En Équateur, et alors que Guillermo Lasso, le candidat battu de droite, contestait les résultats de l'élection présidentielle, le socialiste Lenin Moreno a été officiellement proclamé président par le Conseil national électoral (CNE). Il succédera à Rafael Correa le 24 mai prochain.
En Serbie, le Premier ministre serbe Aleksandar Vucic a été élu président avec 55 % de suffrages dès le premier tour. Ancien ultranationaliste converti, il prône désormais un rapprochement avec l’Union européenne.
Un DJ britannique a fait polémique en Tunisie après avoir mixé l’appel à la prière musulman dans une boîte de nuit. Il devrait être jugé pour outrage public à la pudeur et outrage aux bonnes mœurs et à la morale publique, mais il a quitté le pays.
12/ Les conditions du Parlement européen sur le Brexit. Les eurodéputés ont refusé un accord sur la future relation avec le Royaume-Uni avant son retrait de l’UE et ont fixé des "lignes rouges" pour les négociations. La résolution a été adoptée par 516 voix pour, 133 contre et 50 abstentions. Elle souligne entre autres que le Royaume-Uni devra respecter tous les engagements financiers contractés comme Etat membre, une facture qui pourrait s’établir entre 55 et 60 milliards d’euros.
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Quelques jours après l’activation officielle du Brexit, le président du Conseil européen, Donald Tusk, a déclaré que l’Espagne devra donner son aval pour que l’accord puisse s’appliquer au territoire britannique ultramarin de Gibraltar. Une perspective impensable pour Londres qui a assuré qu’elle ne cédera pas une once de souveraineté sur le Rocher à Madrid.
La Première ministre britannique, Theresa May, n'a pas exclu de garantir la libre-circulation des personnes entre la Grande-Bretagne et l'Union européenne au cours d'une phase de "mise en place" qui suivra le Brexit.
Dans l’affaire du Rubygate, Silvio Berlusconi sera jugé en juillet pour avoir versé plus de dix millions d'euros, entre 2011 et 2015, à des jeunes femmes pour qu'elles témoignent en sa faveur lors du procès de 2014.
En Italie, le corps d’un mannequin russe mort d'anorexie a été placé dans une valise qu'elle jetée à la mer au large de Rimini par sa mère. Les restes de Katerina Laktionova, 27 ans, ont été retrouvés le mois dernier par des pêcheurs.