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International

L'essentiel de l'actualité internationale du 3 au 9 juin 2017

Le Royaume-Uni frappé par un 3ème attentat en moins de trois mois, l'hommage à Manchester, l'EI qui attaque l'Iran pour la première fois, une crise diplomatique dans le Golfe, l'audition attendue de l'ancien chef du FBI James Comey, la disparition d'un avion militaire en Birmanie...voici ce qu'il ne fallait pas manquer cette semaine !

1/ Attentat à Londres. Moins de deux semaines après l'attaque de Manchester, l'horreur a encore frappé le Royaume-Uni samedi dernier. Huit personnes ont été tuées et 48 blessées, dont 15 très grièvement, dans un attentat revendiqué par l'Etat Islamique. Trois hommes ont renversé des piétons sur le London Bridge, avant d'attaquer au couteau des passants dans le quartier de Borough Market, très fréquenté le samedi soir, dans les bars et restaurants. Portant de faux gilets explosifs, ils ont ensuite été abattus par la police, qui a bouclé et fouillé tout le quartier, pour écarter tout risque d'autres attaques.

Les 8 victimes sont de nationalité française, australienne, britannique, canadienne et espagnole.

Qui sont les terroristes ? Les assaillants ont été rapidement identifiés. Tous trois habitaient dans l'est de Londres : Rachid Redouane, 30 ans, venu d'Irlande et de nationalité libyenne et marocaine selon des déclarations, inconnu des services de police, Youssef Zaghba, italo-marocain de 22 ans qui n'avait pas été désigné comme une "personne d'intérêt" par Scotland Yard et Khuram Butt, britannique de 27 ans né au Pakistan, connu des services de sécurité. L'implication de ce dernier a suscité la polémique car il avait fait l'objet d'une enquête en 2015 finalement abandonné et surtout participé l'an dernier à un documentaire qui le liait au djihadisme. Une enquête interne au MI5 a été ouverte, comme demandée par la Première ministre Theresa May, elle aussi très critiquée suite à cette série d'attentats.

2/ Passe d'armes entre Donald Trump et Sadiq Khan, le maire de Londres. Dès dimanche, au lendemain de l'attentat de Londres, le président américain a critiqué la gestion de la menace terroriste par l'élu londonien, sur Twitter comme à son habitude. "Au moins 7 morts et 48 blessés dans un attentat terroriste et le maire de Londres dit qu'il n'y a pas de raison d'être alarmés !", a-t-il écrit. Mais Donald Trump faisait référence à des propos tenus par Sadiq Khan le dimanche et non le jour de l'attentat. Ce qui a valu cette réponse cinglante de son porte-parole : "Il a mieux à faire que de répondre à Donald Trump".

Suite aux évènements, Donald Trump a également remis en avant lundi l'importance de son décret anti-immigration, réclamant même qu'une version beaucoup plus stricte soit finalement validée. L'administration américaine a saisi jeudi dernier la Cour suprême pour le rétablissement du texte.

3/ Des législatives marquées par les attentats. La nouvelle attaque est intervenue à quelques jours d'une échéance électorale majeure pour le Royaume-Uni. Et c'est dans ce climat particulier que les électeurs se sont rendus aux urnes ce jeudi, pour ces législatives anticipées convoquées par Theresa May dans le cadre du Brexit. Mais si les derniers sondages donnaient les conservateurs toujours favoris, leur avance sur les travaillistes menés par Jeremy Corbyn s'est réduit de moitié. Et les premières tendances sorties jeudi soir semblaient confirmer que s'ils arrivent en tête, les conservateurs ont perdu la majorité absolue.

Pourtant, compte tenu des évènements, Theresa May a voulu convaincre avec un discours sécuritaire lors d'un des derniers meetings, mardi. La Première ministre a ainsi déclaré que "si les lois de défense des droits de l'Homme empêchaient de lutter contre le terrorisme, elles seront changées".

4/ Le recueillement et l'enquête à Manchester. Un grand concert "One Love Manchester", en hommage aux victimes de l'attentat du 22 mai dernier, a eu lieu dimanche dernier en présence d'Ariana Grande et de nombreux artistes dont Katy Perry, Coldplay, Justin Bieber... 50 000 personnes y ont assisté.

A côté, les investigations se poursuivent. Selon des informations recueillies par les enquêteurs libyens, où le frère du terroriste a été arrêté, Salman Abedi se serait radicalisé au Royaume-Uni en 2015, sur internet. Selon Tripoli, le frère était au courant du projet d'attaque.

De nouvelles interpellations ont également eu lieu cette semaine. Un homme a été arrêté à l'aéroport d'Heathrow mercredi, soupçonné "d'infraction aux lois anti-terroristes". Au total, 19 arrestations ont eu lieu en quinze jours. Douze personnes ont été remises en liberté, sans aucune charge retenue.

5/ Double attentat meurtrier en Iran. 17 personnes ont été tuées dans deux attaques simultanées mercredi à Téhéran. L'une menée par quatre personnes au Parlement, où l'une d'elles s'est faite exploser. La deuxième au mausolée de l'ayatollah Khomeiny, notamment par une femme kamikaze. Un autre groupe aurait été neutralisé avant de passer à l'action selon les autorités. L'EI a revendiqué les attentats quelques heures plus tard. C'est la première fois que Daech vise l'Iran, un des alliés du régime syrien. Les terroristes auraient combattu dans ses rangs en Irak et en Syrie.

6/ L'assaut lancé à Raqqa, fief syrien de l'Etat Islamique. Alors que la bataille de Mossoul continue en Irak et que l'ONU a accusé l'EI d'avoir massacré plus de 150 civils, les forces arabes et kurdes ont engagé l'offensive terrestre pour reprendre la ville à Daech qui en a fait son premier bastion. Les troupes sont aussi soutenues par la coalition qui bombarde certaines zones. Depuis quelques mois, l'Etat Islamique a déjà perdu beaucoup de territoire dans la région de Raqqa.

On retiendra aussi...

Le report des pourparlers de paix pour la Syrie, prévus les 12 et 13 juin prochains à Astana, au Kazakhstan.

7/ Les combats continuent aux Philippines. Alors que la police assure que l'attaque du Casino du 1er juin dernier n'était pas terroriste mais menée par un homme ayant de lourdes dettes de jeu, l'archipel d'Asie du sud-est est toujours marqué par les violences. A Marawi, les rebelles islamistes qui ont prêté allégance à l'EI, sont en recul mais l'armée n'a toujours pas repris la ville. De nombreux civils sont pris au pièges. Le président Duarte avait décidé d'imposer la loi martiale pour venir rapidement à bout des djihadistes.

8/ Nouveaux attentats en Afghanistan. Alors que le bilan de l'attaque du 31 mai dernier à Kaboul est passé à 150 morts, la semaine a de nouveau été marquée par des attaques. Samedi dernier, 6 personnes ont été tuées par un kamikaze lors d'obsèques d'une des victimes de l'attentat de Kaboul.
Mardi encore, l'explosion d'une bombe a fait 7 morts à Herat, une ville de l'ouest du pays.

Mais on notera aussi l'organisation mardi d'un sommet pour la paix à Kaboul, très symbolique dans le contexte actuel. Une vingtaine de pays y ont participé.

9/ Le Qatar mis au ban. L'Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis, le Bahreïn, l'Egypte, le Yémen, la Mauritanie et les Maldives ont décidé depuis lundi de rompre tout lien diplomatique et commercial avec le Qatar, qu'ils accusent de soutenir le terrorisme. Toutes les liaisons, terrestres, maritimes et aériennes avec le pays qui est un des plus riches du monde, ont été interrompues. Le Qatar est également exclu de la coalition arabe militaire intervenant en ce moment au Yémen. Le Koweït et de nombreux pays occidentaux ont appelé à l'apaisement dans cette région du Golfe. Selon CNN, cette rupture aurait pu être déclenchée par un piratage russe contre l'agence de presse officielle du Qatar, qui aurait attribué de faux propos à l'émir du pays.

10/ L'Australie aussi frappée par le terrorisme ? Une prise d'otage qui a fait 2 morts dans l'assaillant à Melbourne, lundi, a été revendiqué par l'EI. Un individu d'origine somalienne s'était retranché dans un appartement avec une escort, après avoir tué le concierge de la résidence. Le preneur d'otage a fini par être abattu dans un échange de tirs avec la police, au cours de laquelle trois agents ont aussi été blessés. Dans sa revendication, Daech a mentionné un "soldat du califat", ce qui a poussé les autorités à traiter cet incident comme terroriste, tout en restant prudentes.

11/ Audition accablante de l'ex directeur du FBI sur les liens entre Trump et la Russie. Les déclarations de James Comey ce jeudi devant le Sénat étaient très attendues, afin de déterminer s'il y a eu interférence politique et entrave à la justice de la part de Donald Trump. Lors de son audition retransmise à la télévision, l'ancien chef du FBI a confirmé les pressions subies de la part du président américain, notamment pour abandonner ses investigations sur Michael Flynn, conseiller à la sécurité nationale jusqu'en février et soupçonné d'avoir été à plusieurs reprises en contact avec l'ambassadeur russe aux Etats-Unis. James Comey a aussi reconnu que c'est lui-même qui avait organisé les fuites dans la presse de ses notes, prises à chaque entrevue privée avec Donald Trump.

On retiendra aussi...

On connaît depuis mercredi le nom du nouveau directeur du FBI. C'est Christopher Wray qui a été nommé à ce poste par Donald Trump. Christopher Wray, avocat, est un ancien haut responsable du ministère de la Justice.

12/ La Russie dément à nouveau tout piratage. Comme pour le Qatar, Moscou a fermement nié avoir interféré lors de la présidentielle américaine. Selon un rapport de la NSA divulgué sur internet -transmis par une consultante de l'agence qui a été interpellée et mise en examen-, la Russie aurait tenté de s'introduire dans plusieurs systèmes électoraux avant l'élection et jusqu'au scrutin.

13/ Disparition d'un avion militaire en Birmanie. L'appareil a disparu des écrans radars mercredi, avec 122 personnes à bord, la plupart des familles de soldats. Son épave a été repérée en mer quelques heures plus tard. L'avion effectuait un vol intérieur entre Myeik, dans le sud, et la capitale économique Rangoun. Une enquête est en cours pour déterminer les causes du crash. Celle de l'incident technique est celle privilégiée pour l'instant.

14/ La contestation continue au Maroc. Le mouvement qui dure depuis sept mois dans le nord-est du pays, dans la région du Rif, se poursuit. Si les manifestations se sont déroulées dans le calme ces derniers jours, des affrontements ont éclaté jeudi entre protestataires et des policiers à Al Hoceïma, faisant des blessés. Pour faire cesser la vague de contestation, les autorités marocaines ont procédé à l'arrestation de nombreuses personnes, dont un des leaders du mouvement. Pour le ministère de l'Intérieur, il ne s'agit que de "faire respecter la loi".

On retiendra aussi....

Le Maroc a obtenu dimanche dernier le feu vert pour son adhésion à la Cédéao, la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest.

15/ Brésil : le président Temer bientôt démis de ses fonctions ? Le Tribunal supérieur électoral examine depuis mardi de possibles irrégularités de la campagne de 2014, à l'issue de laquelle Dilma Rousseff avait été élue. Des soupçons de financement illégal pèsent sur ce scrutin et l'implication de Michel Temer, vice-président à l'époque, pourrait être décidée par les juges, ce qui pousserait ce dernier à abandonner son poste.

16/ L'accord de Paris sur le climat a ses défenseurs. L'annonce du retrait par Donald Trump la semaine dernière continue de faire des remous. Plusieurs industriels et entrepreneurs américains ont ainsi annoncé leur intention de s'organiser pour faire respecter cet accord malgré tout. L'état de Hawaï a également signé deux projets de loi mercredi, pour ratifier le texte pris lors de la COP21. L'Inde a aussi assuré la France de son soutien, à l'occasion de la visite officielle du président Modi samedi.

Sinon on retiendra aussi dans le reste de l'actualité...

Plusieurs attaques coordonnées de Boko Haram ont fait 11 morts mercredi, dans le nord-est du Nigeria.

La mise en examen en Belgique du frère d'un des coordinateurs présumés des attentats du 13 novembre. Il était déjà inculpé dans les attaques de Bruxelles.

Les responsables des polices de plusieurs pays du sud de l'UE, dont la France, la Grèce, l'Espagne, se sont réunis mercredi à Lampedusa afin d'évoquer une meilleure coordination pour lutter notamment contre le terrorisme et l'immigration clandestine.

La présidence sud-coréenne a annoncé mercredi la suspension du bouclier antimissile voulu par les américains face à la menace de Pyongyang.

La Turquie a arrêté le responsable d'Amnesty International dans le pays, mardi, les autorités déclarant le soupçonner de lien avec le cerveau du coup d'état manqué de juillet.

Comme prévu, le Monténégro est devenu lundi le 29ème membre de l'OTAN.

Des milliers de personnes se sont rassemblés dimanche à Hong Kong, pour commémorer les évènements de la place Tiananmen.

Le néo-nazi Anders Breivik, auteur de la tuerie d'Utoya en 2011, a annoncé saisir prochainement la Cour européenne des droits de l'homme pour protester contre ses conditions de détention.

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