L'essentiel de l'actualité internationale du 5 au 11 novembre 2016

1. Donald Trump élu président des Etats-Unis. Les sondeurs et la majorité des observateurs ont eu tort : c'est le candidat républicain qui a remporté l'élection présidentielle américaine, mardi, obtenant 290 électeurs contre 228 pour son adversaire démocrate Hillary Clinton qui a pourtant obtenu le plus grand nombre de voix au niveau national. Il en fallait 270 pour l'emporter. Gagnant dans des états comme la Floride, l'Ohio, l'homme d'affaires de 70 ans, 45ème président des Etats-Unis, doit prêter serment le 20 janvier prochain.

Dans son premier discours, Donald Trump a lancé un appel au rassemblement, en assurant qu'il serait "le président de tous les Américains". Mais il faudra certainement du temps car plusieurs manifestations ont été organisées depuis son élection. Des milliers de personnes se sont ainsi rassemblées à New-York, Chicago, Portland, Los Angeles, Boston, Washington... Les américains se sont également rués sur le net pour savoir comment émigrer au Canada !

2. Victoire de Donald Trump : la réaction du camp démocrate. Dans la soirée électorale de mardi, Hillary Clinton ne s'est pas exprimée mais a téléphoné à Donald Trump pour le féliciter et lui proposer de coopérer avec lui. Mercredi, la candidate a reconnu que ce n'était pas le résultat espéré. "C'est douloureux et ça le sera encore longtemps", a-t-elle déclaré.

De son côté, Barack Obama qui avait activement participé à la campagne d'Hillary Clinton, a souhaité que Donald Trump "rencontre le succès pour conduire le pays dans l'unité". Le président sortant a d'ailleurs rencontré son successeur jeudi, pour une réunion de travail à la Maison Blanche, évoquant à l'issue "une excellente conversation".

3. Donald Trump président : les réactions dans le monde. Alors que l'UE a invité le nouveau président à un sommet dès que possible et qu'une réunion des ministres des Affaires étrangères a été convoquée dimanche à Bruxelles, la victoire du républicain a suscité des félicitations chez les partis européens d'extrême droite et des responsables comme le Premier ministre hongrois ou le président tchèque.

Allié attendu, le président russe Vladimir Poutine a souhaité "restaurer des relations russo-américaines en crise". Son homologue chinois Xi Jinping s'est déclaré "impatient" de travailler avec Donald Trump, "en vertu du principe de respect mutuel".

D'autres se sont montrés beaucoup plus réservés. Comme François Hollande, la chancelière allemande Angela Merkel a évoqué une collaboration dans le respect des valeurs que sont "la démocratie, la liberté, le respect du droit et la dignité de chaque individu".

Plus près des Etats-Unis enfin, le Premier ministre Justin Trudeau, assez critique envers Donald Trump, a déclaré être "impatient de travailler de très près" avec ce dernier.

4. Quelle équipe pour Trump ? Plusieurs noms circulent. Outre le vice-président Mike Pence, Newt Gingrich pourrait prendre le poste de secrétaire d'Etat, chef de la diplomatie. Le sénateur de l'Alabama, Jeff Sessions, pourrait devenir secrétaire à la Défense. L'ancien maire de New-York Rudy Giuliani est pressenti à la Justice.

5. Mossoul n'est toujours pas tombée. L'offensive lancée le 17 octobre dernier sur le dernier bastion de l'EI en Irak se poursuit. Malgré un recul, les djihadistes résistent, suivant l'ordre d'Abou Bakr al Baghdadi d'une "guerre totale", avec explosions de voitures piégées, des drones avec explosifs et des armes chimiques selon les kurdes, des tireurs embusqués. Acculés, les combattants de Daech se servent aussi de la population humaine comme bouclier humain et exécutent des habitants qu'ils accusent d'avoir donné des informations à "l'ennemi".

Les soldats américains soutiennent les combattants kurdes dans l'assaut de la ville, aux mains de l'EI depuis juin 2014.

6. Offensive à Raqqa. En Syrie, l'autre fief de Daech est la cible de l'opération "la Colère de l'Euphrate", menée par la force arabo-kurde soutenue par les Etats-Unis. Lancée dimanche, l'offensive sur la capitale autoproclamée de l'EI est dans sa première phase qui est d'encercler la ville et de l'isoler. 30 000 hommes sont mobilisés.

7. Les frappes aériennes continuent en Syrie. Une dizaine de personnes sont mortes jeudi dans des frappes contre des localités rebelles, situées près de Damas. Selon l'observatoire syrien des droits de l'Homme, vingt civils ont aussi été tués mardi soir dans des frappes de la coalition internationale. Les militaires américains ont reconnu mercredi que leurs bombardements, en Syrie comme en Irak, avaient fait jusqu'à 119 victimes civiles.

Pendant ce temps, l'aide alimentaire apportée dans le quartier est d'Alep aux 250 000 habitants assiégés est bientôt épuisée, selon l'ONU, qui espère un nouvel acheminement prochain.

8. L'adhésion à l'UE s'éloigne pour la Turquie. C'est un rapport sans concession que la Commission européenne a publié mercredi, critiquant un "retour en arrière" du pays, en particulier sur la peine de mort et la liberté d'expression, ce qui ne répond pas aux critères d'adhésion. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a dénoncé des conclusions sans objectivité et demandé à l'UE de rapidement prendre sa décision.

9. Une nouvelle lycéenne libérée des mains de Boko Haram. L'armée nigériane a annoncé vendredi dernier avoir récupéré une jeune fille, à Pulka, à la frontière avec le Cameroun. Aucun détail n'a été donné sur cette libération. Une vingtaine de lycéennes avaient été libérées mi-octobre. Il en resterait plus de 200 aux mains du groupe terroriste, captives depuis avril 2014.

10. Afrique du Sud : pas de défiance contre Jacob Zuma. Avec 214 voix contre et 126 pour, le Parlement sud-africain a rejeté jeudi la motion de défiance déposée par le parti d'opposition à l'encontre du président, accusé de corruption.

11. Une ambassade attaquée en Grèce. Une grenade a été jetée jeudi sur l'ambassade de France à Athènes. Un policier a été blessé. Une enquête a été ouverte par la brigade anti-terroriste.

12. Accident meurtrier de tramway à Londres. Au moins sept personnes ont été tuées et 51 blessées dans un déraillement ce jeudi, dans la banlieue sud de Londres. Le drame a eu lieu dans un virage, où la vitesse est limitée. Le conducteur a été mis en examen pour homicide involontaire. Selon les premiers éléments de l'enquête, il se serait endormi alors qu'il conduisait.

13. Accident de train en Allemagne : l'erreur humaine avouée. En février dernier, douze personnes trouvaient la mort dans la collision de deux trains en Bavière. Alors que son procès s'est ouvert ce jeudi, l'aiguilleur mis en cause a reconnu qu'il jouait sur son téléphone portable au moment de l'accident. Il risque cinq ans de prison.

14. La grippe aviaire en Autriche ? Une zone de protection d'1 km2 a été mise en place près du lac de Constance, à la frontière avec l'Allemagne et la Suisse, après la découverte de cinq carcasses de canards sauvages infectées, jeudi. Le ministère de la Santé a assuré qu'aucune transmission à l'homme n'avait été relevée concernant la souche trouvée. D'autres cas auraient aussi été détectés en Europe, notamment en Suisse.


Sinon dans le reste de l'actualité, on retiendra aussi...

La mort d'un casque bleu togolais et de deux civils maliens dimanche dans l'attaque d'un convoi de l'ONU, dans le centre du pays.

Deux marocains interpellés jeudi, suite à la découverte du corps d'un Français mardi à son domicile près de Marrakech.

L'arrestation d'un des derniers chefs présumés de l'ETA en France, samedi. L'Espagnol Mikel Irastorzal a été mis en examen et écroué.

Un accord en Lituanie pour former une coalition de gouvernement, intervenu mercredi entre le Parti social-démocrate et l'Union des paysans et des verts, de centre droit.

Un musée Yasser Arafat a ouvert ses portes à Ramallah, en Cisjordanie, mercredi.

La COP22 a débuté lundi à Marrakech. Elle doit durer jusqu'au 28 novembre et permettra de réfléchir à la mise en œuvre de l'accord sur le climat trouvé l'an dernier à Paris.

L'artiste canadien Leonard Cohen, connu notamment du grand public pour le titre "Hallelujah", est mort jeudi à l'âge de 82 ans.