L’essentiel de l’actualité sportive du 08 au 14 octobre 2019

Rugby : Et l’équité sportive dans tout ça ?

A la une cette semaine, le carton jaune (limite rouge) adressé à World Rugby pour l’annulation des matchs de la Coupe du Monde de Rugby au Japon suite au passage du typhon Hagibis, annoncé comme l’un des plus violents de l’année 2019. Evidemment la sécurité des joueurs, des staffs et du public passe bien avant l’équité sportive et les intérêts d’une grande compétition internationale (surtout que les dégâts causés par Hagibis se sont avérés désastreux, avec malheureusement de nombreuses victimes), mais on peut légitiment s’interroger sur l’absence totale de plan B, qui a conduit les instances internationales à purement et simplement annuler les matchs Angleterre – France, Nouvelle-Zélande – Italie et Namibie-Canada, qui sont donc entérinés sur le score improbable de 0 à 0. Concernant le XV tricolore, déjà qualifié depuis son difficile succès, arraché face au Tonga, 23 à 21, l’impact est moindre, puisque on peut même présumer que cette seconde place aurait parfaitement convenu aux hommes de Jacques Brunel, qui évitent ainsi le tableau des All-Blacks. Mais à l’inverse, les italiens peuvent légitiment se sentir lésés car ils sont injustement privés d’une chance (certes infime) de se qualifier en cas de victoire face aux double champions du monde en titre. Et pour les plus anciens, dont le légendaire Sergio Parisse, qui disputent leurs dernières rencontres sous le maillot transalpin, cette fin de carrière est indigne de leur talent et de l’empreinte, qui laisseront dans l’histoire de leur sport. Heureusement le match décisif entre le Japon et l’Ecosse, décisif pour la qualification a, lui, pu se jouer et a permis de valider l’excellente compétition des locaux, qui après avoir battu les irlandais ont récidivé face au XV du chardon pour clore leur phase de poule en tête de leur groupe devant l’Irlande. Dans la poule B, les néo-zélandais et les africains du sud se sont logiquement qualifiés pour les ¼ de finales en terminant respectivement 1^er et 2^nd de leur poule et croiseront donc la route des surprenants nippons, qui défieront les boks tandis que l’Irlande devra affronter les doubles champions du monde en titre, pour un duel au sommet entre les deux premières nations au classement mondial. Vainqueur de la poule C au détriment de la France, le XV de la Rose défiera l’Australie, tandis que nos tricolores devront en découdre avec une redoutable équipe galloise, qui a montré un visage flamboyant dans une poule compliquée, dont elle termine en tête et invaincus après des victoires probantes face notamment aux Fidji ou aux Wallabies. Le tableau complet des ¼ de finales, dont on espère qu’ils ne seront plus perturbés par les aléas de la météo nippone :

Top 14 : Le Stade Français s’offre une bouffée d’oxygène

Bon dernier du championnat, les parisiens, totalement hors du coup depuis l’ouverture de cette édition 2019-2020 du Top 14, se sont offert leur seconde victoire de la saison en disposant de toulonnais vaillants dans les derniers instants d’une rencontre haletante. Grâce à un dernier essai marqué à moins de 10 minutes du terme de ce match, les locaux sont parvenus à reprendre l’avantage sur des toulonnais, qui leur avaient rendu coup pour coup, pour finalement s’imposer d’une courte tête, 33 à 20. Avec cette défaite, les varois sortent du Top 6 au profit de la Rochelle, qui a facilement disposé de Brive, 41 à 17. En tête du championnat, on retrouve des lyonnais toujours impériaux, invaincus et invincibles, qui se sont imposés 27 à 8, sans trembler face à une section paloise courageuse en défense, évitant ainsi une défaite beaucoup plus lourde, mais très limitée en attaque. Derrière le LOU, l’UBB tente de suivre le rythme grâce à son succès,  face à une équipe de Clermont rajeunie qui avait choisi de faire l’impasse sur cette rencontre et qui cède donc un rang au profit d’une étonnante équipe bayonnaise, qui pointe à une surprenante 3^ème place après son succès à domicile, face à Montpellier, 28 à 24. Le champion en titre, le Stade Toulousain continue d’alterner défaites à l’extérieur et victoires à domicile. En recevant le CO, les stadistes n’ont pas failli à cette règle en s’imposant sereinement 36 à 15. Pour espérer mieux que leur 5^ème place actuelle, les rouges et noirs vont devoir s’employer d’avantage loin de leurs bases. Enfin en bas de classement, le Racing 92, également en grande difficulté à l’instar de leurs voisins parisiens, n’a pas réussi mieux qu’un match nul à domicile face au SU Agen, 27 partout. Les Racingmen repassent 9^ème et Agen 12^ème mais les deux formations restent s éparés par un petit point. Les résultats complets et le classement de cette 7^ème journée :

Euro 2020 de football : La France devra encore patienter

Après sa victoire étriquée en Islande sur un pénalty converti en seconde période par un Olivier Giroud, toujours aussi indispensable en bleu malgré son faible temps de jeu à Chelsea (seulement 3 matchs disputés), les bleus n’ont pas su faire fi du contexte géopolitique tendu et des relations compliquées entre supporters turques et tricolores pour décrocher une précieuse victoire et ainsi valider définitivement leur billet pour un Euro 2020, qui se déroulera dans 12 villes de 12 pays européens différents. Privés de nombreux cadres, dont Kylian Mbappé, Paul Pogba, Hugo Lloris ou encore Ngolo Kanté, les hommes de Didier Deschamps ont une nouvelle fois buté sur une équipe turque redoutable d’efficacité dans les deux surfaces et se contentent du partage des points avec ce score de 1 but partout :

Une fois de plus, le sauveur des bleus se nomment Olivier Giroud, pourtant remplaçant au coup d’envoi et qui pensait avoir donné la victoire aux siens en ouvrant le score à 15 minutes du terme mais c’était sans compter sur Ayhan, qui a égalisé à la 82^ème minute. A l’inverse de la France, plusieurs grandes nations ont validé leur billet pour l’an prochain, comme l’Italie, assurée de la première place de son groupe après sa victoire 2 à 0 face à la Grèce et qui efface ainsi l’affront de l’élimination pour la Coupe du Monde 2018, la Pologne, La Russie ou encore la Belgique, qui poursuit son sans-faute avec 8 victoires en autant de rencontres disputées lors de ces éliminatoires. Parmi les cadors européens, l’Espagne, tenu en échec en Norvège reste en ballotage très favorable avec 5 points d’avance sur la Suède (avant la rencontre entre les 2 équipes prévue en Suède le 15/10) et 6 sur la Roumanie. Malgré son match nul au Pays de Galles, le vice-champion du monde en titre croate reste en position favorable avec 4 et 5 points d’avance sur les 3^ème et 4^ème de sa poule, qui comptent un match de moins. Battue 2 buts à 1 en République Tchèque puis large vainqueur de la Bulgarie, 6 à 0, l’équipe d’Angleterre a quasiment son billet en poche puisque les hommes de Gareth Southgate comptent 4 points d’avance sur le Kosovo, 3^ème de la poule, avec seulement deux rencontres à disputer. Dans une poule qui a vu l’Ukraine se qualifier avec 19 points sur 21 possible, les tenants du titre portugais, battus 2 buts à 1 à Kiev, malgré le 700^ème but en carrière de Cristiano Ronaldo :

vont devoir cravacher encore pour espérer défendre leur titre l’an prochain car ils sont toujours sous la menace d’une équipe serbe qui ne pointe qu’à une petite longueur. Enfin les Pays-Bas et l’Allemagne, têtes d’affiche de la poule C, pointent logiquement en tête de cette dernière mais ne compte que 3 points d’avance sur une équipe d’Irlande du Nord, qui vendra chèrement sa peau jusqu’à la dernière rencontre.

L1 : Valse des entraineurs et Neymar de retour à l’infirmerie du PSG

Dans le reste de l’actualité en L1, Rudy Garcia a été nommé, un peu à la surprise générale, entraineur de l’OL en remplacement de Sylvihno alors que l’ex-entraineur de l’OM n’a jamais entretenu d’excellente relation avec les dirigeants lyonnais lors de sa période phocéenne :

Plus à l’ouest, Antoine Kombouaré arrive à Toulouse en remplacement d’Alain Casanova, licencié récemment. Enfin, Neymar, retour en odeur de sainteté au PSG après son début de saison décisif, s’est blessé lors d’un match amical avec le Brésil contre le Nigéria et sera éloigné des terrains pendant les 4 prochaines semaines.

F1 : Même le typhon Hagibis n’a pu empêcher le sacre de Mercedes

A l’instar de la coupe du Monde de Rugby, la 17^ème manche de cette édition 2019-2020 du championnat du monde de F1, disputée sur le circuit de Suzuka au Japon a été perturbé par le typhon Hagibis. Mais contrairement à leurs homologues de l’Ovalie, pas question d’annulation dans un sport aux enjeux économiques considérables, mais uniquement d’un report des qualifications au dimanche matin. Sur un circuit considéré comme favorable aux flèches d’argent après plusieurs tracés qui avaient permis à Ferrari de se mettre en avant, ce sont pourtant les rouges qui ont obtenu les deux premières places sur la grille avec Vettel devançant son coéquipier Charles Leclerc, lui-même précédant Vallteri Bottas et Lewis Hamilton. Malheureusement pour eux les pilotes de la célèbre écurie italienne vont totalement rater leur départ, offrant la tête de la course au finlandais de l’écurie allemande, Bottas, qui ne se privera pas pour la conserver jusqu’au terme des 52 tours de cette escale nippone. Charles Leclerc, auteur d’un accrochage viril avec Max Verstappen, entrainant l’abandon du pilote néerlandais au 14^ème tour, ne sera jamais en position de jouer la victoire lors de ce grand prix et devra se contenter d’une modeste 7^ème place, loin de son coéquipier qui accroche la seconde marche du podium en devançant le probable futur champion du monde, Lewis Hamilton. Cette victoire de Mercedes leur permet de décrocher, à 4 grand prix du terme de cette saison, le titre de champion du monde des constructeurs pour la 6^ème fois consécutive :

L’écurie allemande est même déjà assuré du titre pilote puisque seuls Lewis Hamilton et son coéquipier Vallteri Bottas peuvent encore être mathématiquement sacrés, mais avec 64 points d’avance et 4 courses à disputer (soit 104 points maximum), le pilote britannique est en pôle position pour conserver sa double couronne et glaner un 6^ème titre. Côté français, le bilan est mitigé avec l’honorable 8èùe place de Pierre Gasly sur sa Toro Rosso et la décevante 15^ème place de Romain Grosjean, pourtant parti au 10^ème rang sur la grille de départ.

Cyclisme : Mollema et Vallays s’offrent des succès de prestige

Souvent placé mais rarement vainqueur le néerlandais Bauke Mollema a signé ce week-end la plus belle victoire de sa carrière en s’adjugeant l’édition 2019 du dernier monument de la saison, le Tour de Lombardie. Au nez et à la barbe des principaux favoris, qui l’ont sans doute sous-estimé, le coureur de la formation Trek-Segafredo s’est échappé à 18 kilomètres de l’arrivée pour ne plus être repris par ses poursuivants et s’imposer en solitaire devant le vétéran espagnol Valverde et le jeune vainqueur du tour d’Espagne, Egan Bernal. Très offensif pour tenter de reprendre le néerlandais, Pierre Latour, termine 9^ème et premier français, juste devant son coéquipier à la Groupama-FDJ, Rudy Molard :

Souvent promise aux sprinters avant l’introduction de routes non pavées, Paris-Tours a cette année souri à un attaquant, puisque le belge Jelle Wallays s’est imposé après plus de 50 kilomètres d’effort solitaire. Épatant de maîtrise et passé entre les crevaisons dans les chemins de vigne, le coureur de la Lotto-Soudal inscrit, pour la deuxième fois son nom au palmarès de la classique française après son succès en 2014 et signe sa première victoire de la saison :

Il devance sur la ligne Niki Terpstra (Total Direct-Énergie), pourtant victime de deux crevaisons et le favori belge Olivier Naesen (AG2R – La Mondiale). Le tenant du titre danois Soren Kragh Andersen (Sunweb) a longtemps cru pouvoir réussir le doublé, notamment après son envol seul en tête de la course à quelques kilomètres du terme mais une crevaison quelques kilomètres plus tard a hypothéqué ses chances de succès.

Tennis : Medvedev continue d’impressionner

Vainqueur de son quatrième titre en 2019 dimanche en Chine à Shanghai, le deuxième consécutif en Masters 1000, le russe Daniil Medvedev n’en finit plus d’impressionner. Tombeur de l’allemand, Alexander Zverev en 2 petits sets 6-4 et 6-1, le jeune champion de 23 ans pourrait même rêver d’une première place au classement ATP en 2020 puisqu’il est actuellement le joueur qui a remporté le plus de points depuis le début de la saison en dur :

Profitant des éliminations précoces des favoris Djokovic et Federer dès les ¼ de finales, le russe n’a pas laissé passer l’occasion de se rapprocher du 3^ème rang mondial toujours détenu par le suisse Roger Federer, mais pour combien de temps encore ? Car au rythme actuel, Daniil semble bien parti pour rapidement tutoyer les sommets et bouleverser une hiérarchie ATP qui semblait pourtant bien établie.

Handball : Un PSG record

Après avoir égalé le record du grand Montpelier de la période 2001-2003 avec sa victoire face à Chambéry et une 50^ème rencontre consécutive à domicile sans défaite (49 victoires et un nul) :

Le PSG Handball a porté sa série d’invincibilité à 51 en disposant facilement de Celje en Ligue des Champions, 27 à 18. Invaincus depuis le début de cette saison 2019-2020, les parisiens emmenés par un Nikola Karabatic, toujours fringant pointent évidemment en tête de leur poule de Ligue des Champions et de la Lidl Starligue. De son côté, Montpellier a enchaîné un nouveau succès de prestige dans cette même Ligue des champions, en dominant les polonais de Kielce dans leur salle 29 à 27, quinze jours après avoir terrassé les hongrois de Veszprem, 23 à 18 dans l’Hérault.

Basket : l’ASVEL réussit son retour européen

Alors que l’on pouvait craindre le pire pour une équipe de l’ASVEL qui fait, cette année, son retour dans la plus grande compétition européenne de Basket, l’Euroligue, les hommes du président Tony Parker ont enchainé deux exploits historiques en dominant successivement dans leur antre de l’Astroballe les géants grecs de l’Olympiakos 82 à 63 la semaine dernière puis du Panathinaïkos 79 à 78 ce jeudi :

Egalement invaincus sur la scène nationale en 5 rencontres disputées, les rhodaniens pointent naturellement en tête de la Pro A et signent ainsi un début de saison idéal.

Ironman : la reconversion réussie de Laurent Jalabert

Ancien grand champion cycliste, vainqueur de 138 courses, dont un championnat du monde de contre-la-montre, un championnat de France sur route, 1 tour d’Espagne et quelques grandes classiques comme le Tour de Lombardie, la flèche Wallonne ou Milan-San Remo, Laurent Jalabert réussit une reconversion remarquable et remarqué en Triathlon et plus précisément en Ironman. Déjà sacré champion de France à Nice en septembre dernier de sa catégorie des 50-54 ans, le tarnais a été sacré vice-champion du monde ce week-end à Hawaï :

Seulement devancé de 8 minutes par un autre français, Anthony Philippe, « Jaja » a bouclé les 3,8 km de natation, 180 km de vélo et 42 km de course à pied dans le temps impressionnant de 9h et 26 minutes.

Marathon : week-end historique pour les kényans

Après qu’Eliud Kipchoge ait cassé la barrière mythique des 2 heures sur le Marathon avec le temps inimaginable de 1h59’40’’ à Vienne, sa compatriote Brigid Kosgei a explosé le record féminin de la discipline de Paula Radcliffe datant de 2003, à Chicago en 2h14'4' (soit 1 minute de moins que la britannique). Certes le record de Kipchoge ne sera jamais homologué car réalisé dans des conditions hors normes et non réglementaires (assistance d’une armée de lièvres en V inversé, notamment), mais ces 2 marques resteront dans l’histoire du marathon mondial et soulignent l’hégémonie du Kenya dans cette discipline. Le plus surprenant étant que ces 2 performances hors du commun ait été réalisé le même week-end à moins de 24 heures d’intervalles, faisant de ce week-end du 12-13 octobre 2019, un week-end historique pour le marathon international.

Boxe : l’américain Patrick Day entre la vie et la mort

La Boxe est évidemment un sport violent et dangereux mais jamais un sportif ne devrait risquer d’y laisser sa vie. C’est pourtant actuellement le cas du boxeur américain de 27, Patrick Day, qui lutte pour sa survie après avoir subi un KO d’une violence inouïe par son compatriote, Charles Conwell lors de la 10^ème reprise :

Évacué inconscient du ring et tombé depuis dans un coma profond, le super-welter a reçu évidemment de nombreux soutiens notamment celui de son adversaire, qui a lancé sur Twitter le hashtag #PrayForPatrickDay.

Gymnastique : Simone Biles seule au monde

A seulement 22 ans, l’irrésistible championne américaine s’est offert le record de médailles mondiales en glanant ses 24^ème et 25^ème breloques, les deux en or, ce week-end à Stuttgart. Désormais à la tête d’une collection de 19 médailles d’or, trois en argent et trois en bronze, la quadruple championne olympique en titre de Gymnastique a détrôné le mythique champion bélarusse des années 90, Vitaly Scherbo et ses 23 médailles :

Seule détentrice de plus de douze titres mondiaux, la prodige américaine en a également profité pour devenir la première à glaner 5 titres sur 6 lors des mêmes mondiaux et la première gymnaste de l’histoire quintuple championne du monde du concours général, seulement devancée par le Japonais Kohei Uchimura et six titres mondiaux, côté messieurs.

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