A la une cette semaine, l’incroyable exploit de nos handballeuses, qui sont parvenues à battre les grandes favorites et championnes du monde en titre, les norvégiennes sur le score de 23 à 21, pour devenir championnes du monde 2017 !
Les filles d’Olivier Krumbholz obtiennent ainsi le second titre mondial de leur histoire après celui de 2003 et à l’instar des garçons, ont également droit à leur surnom : les battantes. Un titre, que peu de spécialistes leur prédisaient après des débuts difficiles symbolisés par cette défaite inaugurale face à la Slovénie et une seconde place de leur groupe, qui leur offrait tout de même un billet pour les 1/8ème de finale. Par la suite, le parcours des tricolores en phase éliminatoire sera ponctué de matchs serrés conclus par 2 ou 3 buts d’écarts. Mais quelles que soient les difficultés rencontrées, les « battantes » n’auront jamais rien lâché et surtout su faire preuve d’une force collective et d’en état d’esprit capables de renverser des montagnes et de déjouer tous les pronostics pour hisser toujours plus haut le drapeau tricolore au sommet du handball mondial après les triomphes des équipes masculines de ces dernières années.
Pour poursuivre dans la série des cocoricos, arrêtons-nous un instant sur les épreuves de biathlon du week-end, qui se déroulaient pour la 1ère fois de leur histoire en France, au Grand-Bornand. Devant un public venu en nombre et totalement acquis à la cause de nos tricolores, les biathlètes français ont d’abord connu quelques difficultés, notamment les filles, qui ont regardé de loin le duel entre Anastasia Kuzmina et Laura Dahlmeier, qui remporte respectivement le sprint et la poursuite, mais également pour le grand Martin Fourcade, qui n’a rien pu faire sur ces 2 mêmes épreuves face à un Johannes Boe, totalement survolté et intouchable, qui s’est même payé le luxe de reléguer le champion français a plus d’une minute sur la poursuite. Mais devant leur public et dans une ambiance survoltée, il était écrit que nos champions allaient briller et ce sont les mass-start du dimanche qui leur en ont donné l’occasion, avec les victoires brillantes de Justine Braisaz, sa 1ère en coupe du monde et du grand Martin Fourcade, qui fête lui sa 65ème. Crédité d’un sans-faute sur cette dernière épreuve et porté par un public en folie, le savoyard a su résister au retour d’un Johannes Boe, toujours aussi véloce sur les skis mais auteur de 2 fautes pour s’imposer enfin ce week-end :
Tandis que sa jeune compatriote, malgré une faute au tir a su profiter des faiblesses de ses adversaires, Laura Dahlmeier (2 fautes) et Anastasia Kuzmina (4 fautes) pour s’imposer devant la surprenante biélorusse, Iryna Kryuko :
Mais au-delà de ses 2 succès tricolores, le grand vainqueur de ce week-end est le biathlon, qui pour sa 1ère venue sur le sol français, a connu un succès populaire sans précédent et largement mérité pour un sport méconnu et trop souvent occulté par les médias mais ô combien spectaculaire et télégénique !
Enfin pour conclure cette page « bleu-blanc-rouge », un mot sur la victoire expéditive du boxeur français Tony Yoka, qui n’a fait qu’une bouchée du belge Ali Baghouz, pour s’offrir son 3ème succès professionnel en autant de combats disputés :
Sa « conquête » vers un sacre mondial, comme il la nomme lui-même, se poursuit donc sans encombre. Le boxeur tricolore, qui, de son propre aveu, souffre terriblement à l’entrainement pour poursuivre son rêve, a donc profité de ce combat, simple sur le papier, pour soigner ses statistiques et démontrer toute sa puissance et sa technique. Ses futurs adversaires sont prévenus : après son sacre olympique de 2016, le parisien file tout droit vers une ceinture mondiale !
En Football, la Ligue 1 nous offrait ce week-end, un grand classique de notre championnat, l’Olympico, qui opposait les 2 olympiques, Lyonnais et de Marseille, au Groupama Stadium de Lyon. Dans un duel plutôt fermé et globalement maitrisé par les phocéens, les gones ont su faire parler leur efficacité pour marquer 2 buts, à la 6ème minute de chaque mi-temps et s’imposer au final sur le score de 2 buts à 0 avec des réalisations de leurs serial buteurs, Nabil Fekir et Luis Mariano. Bien aidé par un Steve Mandanda, fautif sur le 1er but et par un Anthony Lopes, déchainé, qui a repoussé les nombreuses tentatives des hommes de Rudy Garcia, les lyonnais consolident donc leur place sur le podium et relèguent les marseillais, muets pour la 1ère fois de la saison, à 3 points. Devant, les parisiens, qui retrouvaient leur triplette magique, Neymar, Cavani, Mbappé, tous 3 trois buteurs, n’ont fait qu’une bouchée de rennais, trop rapidement réduits à 10, sur le score de 4 buts à 1. Monaco, de son côté, n’ pas fait de sentiment et enfoncent les verts de Saint-Etienne, un peu plus dans la crise, en s’imposant 4 buts à 0 sur la pelouse de Geoffroy-Guichard, dont le faible public, en raison d’un huis-clos partiel, a assisté aux exclusions de Stéphane Ruffier et du président Roland Romeyer :
Tandis que les joueurs de la principauté consolident donc leur seconde place, les stéphanois restent 16ème avec seulement 2 points d’avance sur le barragiste, Lille, qui s’est officiellement séparé de Marcelo Bielsa, ce qui ne l’a pas empêché de s’incliner lourdement, 3 à 0, sur la pelouse de Dijon. A noter que cette journée a été marquée par le bogue de la « Goal Line Technology », qui a, d’abord vu l’arbitre de la rencontre Troyes-Amiens accordé un but aux amiénois suivant les instructions de sa montre, avant de se rétracter devant les images, qui prouvaient que le ballon n’avait pas franchi la ligne :
Le classement complet de la L1 après la 18ème journée de L1 :
Au niveau européen, plus rien n’arrête Manchester City, auteur de son 16ème succès de rang, 4 buts à 1, face à la solide équipe de Tottenham, qui a récemment terminé 1ère de sa poule de Ligue des Champions, devant le champion en titre, le Real Madrid. Notamment, grâce à des buts de Sterling et De Bruyne, les citizens conservent donc leurs 11 points d’avance sur leur rivaux de Manchester United, qui s’accrochent en s’imposant, 2 buts à 1, sur la pelouse de West Bromwich Albion. Même constat pour les londoniens de Chelsea, qui, grâce à un but de Marcos Alonso, tente, tant bien que mal de suivre la cadence infernale des hommes de Pep Guardiola. Plus loin dans le classement, la lutte pour le 4ème strapontin en Ligue des Champions fait rage et Liverpool et Arsenal ont profité de la défaite de Tottenham, pour prendre respectivement les 4ème et 5ème rangs, à la faveur de leurs victoires 4 à 0 sur le pelouse de Bournemouth et 1 à 0 face à Newcastle.
En Espagne, pendant que le Real, futur adversaire du PSG en 1/8ème de finale de la Ligue des Champions, remportait son second succès lors de la Coupe du Monde des clubs face au Gremio Porto Allegre, grâce à un coup-franc de l’inévitable ballon d’or, Cristiano Ronaldo :
Le Barça en profitait pour prendre 11 points d’avance sur son rival historique, à la faveur d’une nette victoire face à la Corogne, 4 buts à 0, grâce à des doublés de Luis Suarez, qui retrouve son efficacité de l’an dernier et Paulinho, transfuge de cet été. Derrière les blaugrana, l’Atlético Madrid, , tombeur 1 but à 0 d’Alavès grâce à un but tardif de Fernando Torrès, profite de la défaite de Valence, 2 buts à 1, sur la pelouse d’Elbar pour prendre la seconde place. Sans joueur, le Real reste 4ème et pourrait également dépasser le FC Valence, s’il remporte son match en retard.
En Allemagne, un petit Bayern s’impose péniblement, 1 but à 0, à Stuttgart, sur une réalisation dans le dernier ¼ d’heure de Thomas Müller, renforçant ainsi sa place de leader et son titre de champion d’automne, déjà acquis la semaine dernière. Déjà à 11 points du leader bavarois, le dauphin, Schalke 04, tenu en échec sur la pelouse de Francfort, voit revenir sur ses talons, le Borussia Dortmund, qui signe un 2nd succès consécutif, face à Hoffenheim, pour prendre place, pour la 1ère fois de la saison, sur le podium de la Bundesliga. Toujours en chute libre, le RB Leipzig, longtemps sur les talons du Bayern, enchaine un 5ème match sans victoire, avec une défaite sur sa pelouse, 3 buts à 2, face à Berlin et dégringole au 5ème rang, hors des places qualificatives pour la prochaine Ligue des Champions.
Petit évènement en Italie avec la 1ère défaite de l’ex-leader, l’Inter de Milan, sur sa pelouse face à l’Udinese, 3 buts à 1. Ce résultat permet aux napolitains, longtemps en tête du Calcio de reprendre leur bien, grâce à leur solide succès, 3 buts à 1, sur la pelouse du Torino. Buteur lors de ce match, le slovaque Marek Hamsik, est devenu le co-meilleur buteur de l’histoire du Napoli, avec un certain Diego Armando Maradona :
Large vainqueur sur la pelouse de Bologne, 3 à 0, avec notamment un but du français, Blaise Matuidi, la vieille dame, dépasse également les turinois pour prendre la seconde place d’une édition 2017 du Calcio particulièrement serrée avec les 4 leaders qui se tiennent en seulement 4 points, puisque la Roma, 4ème, s’est également imposé 1 à 0, face à Cagliari dans les derniers instants de la rencontre. Dans la tourmente après avoir été épinglé par l’UEFA pour ses comptes en souffrance et un mercato estival trop ambitieux, le Milan AC poursuit son chemin de croix avec une déroute, 3 à 0, sur la pelouse de Vérone, 19ème du classement, et pointe désormais au 8ème rang à 18 points de Naples. Le club lombard, qui a vu sa demande d’accord volontaire, logiquement rejeté par l’UEFA, pourrait être contraint de vendre ses meilleurs joueurs dès janvier :
En Rugby, le week-end était consacré aux coupes européennes, avec en affiche principale, l’ASM qui recevait le champion en titre, les Saracens. Après avoir étrillé les anglais en début de semaine, 46 à 14, les auvergnats devaient confirmer à domicile pour prendre le large en tête de la poule 2. Mais les londoniens se présentaient en France avec un esprit de revanche et une forte volonté de laver l’affront du match aller. Résultat, les jaunards ont du s’en remettre à la botte de leurs buteurs, Morgan Parra et Scott Spedding pour compenser les 2 essais des anglais et s’imposer au final 24 à 21, après avoir été pourtant mené 13 à 0, dans une véritable rencontre de Champions Cup, âpre et disputée :
Vainqueur avec le bonus d’une équipe de Northampton éliminée, les Ospreys prennent la 2ème place aux anglais et pourrait priver les champions en titre d’une qualification pour les ¼ de finale. Dans la poule 1, LA Rochelle, impérial jusque-là, a connu son 1er revers européen de la saison en s’inclinant lourdement 21 à 3, sur la pelouse des Wasps. Toujours leaders de leur poule, les maritimes ne comptent plus que 2 points d’avance sur l’Ulster, qui a largement dominé les Harlequins, 52 à 24, et m sur leur adversaire du jour, les Wasps. Dans la poule 3, le Leinster continue sa promenade de santé et alignant un 4ème succès de rang, 22 à 17, face aux Chiefs d’Exeter. Derrière les intouchables irlandais, les montpelliérains tentent de suivre le rythme, en disposant des écossais de Glasgow, 36 à 26, dans un match ultra spectaculaire, qui a vu les 2 équipes prendre le bonus offensif, avec 5 essais pour les français contre 4 à leurs adversaires du jour. Dans la poule 4, pour sa dernière à Jean-Bouin, le Racing 92 se devait de s’imposer face à Castres avec le bonus offensif, afin de continuer à prétendre disputer la 1ère place au Munster. Et malgré le carton rouge de son arrière argentin, Juan Imhoff, totalement absent dans cette rencontre :
Le Racing 92 va remplir son contrat en s’imposant 29 à 7 avec les 4 essais nécessaires. Cependant les franciliens restent à 4 points des irlandais, qui se sont facilement imposé, 25 à 16, sur la pelouse du Leicester, qui rejoint ainsi Castres au rayon des éliminés de la compétition. Enfin dans la poule 5, l’ex-leader toulonnais a dû céder son trône aux anglais de Bath, qui leur ont infligé leur 1er revers européen de la saison, 26 à 21, sur leur pelouse. Malgré tout, ce petit point de bonus arraché par les varois en terre anglaise pourrait valoir cher lors du décompte final et permettre aux toulonnais de décrocher la 1ère place d’une poule très serrée, puisque les Scarlets, vainqueurs en Italie à Trévise, 31 à 12, ne pointent qu’à 1 point des 2 leaders ex-aequo, Toulon et Bath.
Enfin pour clore cette page Rugby, signalons la retraite annoncée à la fin de la saison de l’international français, Frédéric Michalak, à 35 ans et après 16 années de Top 14 :
Hiver oblige, la saison de ski bat son plein dans les stations du monde. Cette semaine, les garçons faisaient escale à Alta Badia en Italie, tandis que les filles étaient en France à Val d’Isère. Honneur à ces dames, dont le programme, largement perturbé par les conditions météo, ne comportaient que 2 Super-G. Le 1er a vu le grand retour sur le devant de la scène de Lindsey Vonn, qui remporte sa 1ère course de la saison, mais le 78ème de sa carrière, devant les surprenantes Sofia Goggia et Ragnhild Mowinckel :
Forfait de la seconde épreuve, l’américaine, n’a pas eu l’occasion de réussir le doublé et laisse la vedette à Anna Veith, ex Fenninger, qui s’impose pour la 1ère fois depuis 1 an et demi, devant la reine actuelle de la discipline, Tina Weirather, qui conforte ainsi sa place de leader de la discipline ainsi que celle sur le podium du général derrière l’allemande Viktoria Rebensburg et l’américaine Mikaela Shiffrin, qui n’ont pas particulièrement brillé sur les pistes iséroises, mais qui conservent leur seconde et première place respective. En Italie, les garçons avaient un programme plus chargé, avec un Super-G, une descente et un Slalom Géant. Le Super-G, disputé vendredi, a vu la surprenante victoire de l’allemand Josef Ferstl, devant tous les cadors de la discipline, notamment les autrichiens Franz et Mayer, respectivement 2nd et 3ème ou encore les norvégiens, Kilde ou Svindal, plus loin au 4ème et 9ème rang. Des favoris, qui ont remis les pendules à l’heure lors de la descente, avec le doublé norvégien, signé Svindal et Jansrud, qui devancent l’autrichien Max Franz. Enfin le Slalom Géant a sacré l’autrichien, Marcel Hirscher, auteur d’une véritable démonstration avec pratiquement 2 secondes d’avance sur son 1er poursuivant, le norvégien, Henrik Kristoffersen. Alexis Pinturault, meilleure chance française sur cette course, termine seulement 9ème à près de 3 secondes du vainqueur, lors d’un week-end à oublier pour nos skieurs tricolores, aussi bien chez les filles que les garçons.
En NBA, Cleveland retrouvent des couleurs avec désormais 5 succès de rang, et seulement 1 défaite sur les 19 dernières rencontres, et fond sur des Celtics, moins brillants qu’en début de saison et qui ne comptent plus que 2 victoires de plus que leurs poursuivants de l’Ohio. Les Cavs, qui ont, une nouvelle fois, profité du talent de leur leader, Lebron James, auteur d’un triple double, le 61ème de sa carrière, avec 20 points, 12 rebonds et 15 passes. Un Lebron James de feu, qui a profité de son passage dans la capitale pour adresser un message clair à son président, puisqu’il arborait une chaussure noire et une chaussure blanche, marquées du symbole « égalité » :
Beaucoup plus loin au classement, les Sixers de Philadelphie, équipe surprise du début de saison, affiche désormais un bilan équilibré de 14 victoires pour 14 défaites, mais ont disputé le match de la semaine, perdu face au Thunder d’OKC, après 3 prolongations et un nouveau festival de Russell Westbrook, 27 points, 18 rebonds et 15 passes :
Un Thunder, qui ne pointe pourtant qu’au 8ème rang d’une conférence Est, toujours dominée par des Rockets, absolument irrésistibles et invaincus depuis 13 rencontres, avec notamment un Chris Paul, élu dans le 5 de la semaine et toujours invaincu sous ses nouvelles couleurs, 14 victoires en autant de rencontres. Derrière les Texans, les champions en titre, les Warriors de Golden State, tentent de suivre le rythme, avec également une impressionnante série de 8 succès de rang, qui ne suffit malheureusement pas aux californiens pour dominer leur conférence. Derrière cet intouchable duo, la plus française de franchises NBA, les Spurs de San Antonio, mènent tranquillement leur barque, comme chaque saison depuis plus de 20 ans, en faisant régulièrement souffler leurs stars, notamment lors de leur dernière victoire face aux Mavs acquise sans Kwahi Leonard et Tony Parker. Quant aux français, ils ont soufflé le chaud et le froid cette semaine, avec certains qui retrouvent la confiance, comme Ntilikina, ou Lauvergne, quand d’autres, comme Fournier ou Gobert, se sont blessés ou peinent à grappiller quelques minutes de temps de jeu, notamment Noah ou Yabusele.
Enfin pour clore cette page sportive, un mot sur le Record du tour du monde à la voile et en solitaire, battu ce week-end par le français François Gabart en 42 jours, 16 heures et 40 minutes, soit 7 jours de moins que le précédent record de Thomas Coville, réalisé en 2016 :
Avec des bateaux toujours plus rapides et performants et des skippers préparés comme des athlètes de haut niveau, on se demande jusqu’au ce record s’arrêtera ... En tout cas, les 80 jours de Phileas Fogg sont désormais bien loin, n’en déplaise à Jules Verne.
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