A l’affiche de cette semaine sportive écoulée, la finale de la Coupe de la Ligue française, qui opposait, comme l’an dernier le PSG à l’AS Monaco, à Bordeaux. Programmée exactement à la même période qu’en 20107, soit juste après la trêve internationale, cette édition 2018 avait pourtant une saveur différente. En effet, la saison dernière, l’ASM était encore en lice en Ligue des Champions et se dirigeait vers un titre de champion de France, alors que cette saison, les sudistes ont été éliminés, non seulement de la Ligue des Champions, et, ce dès les phases de poules, mais également de la Coupe de France et pour ne rien arranger, ils pointent à 17 points du PSG en Ligue 1. Cette finale revêtait donc un enjeu particulier pour les hommes de Leonardo Jardim. De son côté, le PSG rêverait d’effacer ses désillusions européennes par un nouveau quadruplé nationale et de remporter par la même occasion sa 5ème coupe de la Ligue consécutive. On pouvait donc espérer un scénario différent de l’an dernier, où le PSG avait largement dominé une équipe monégasque qui avait clairement la tête ailleurs. Mais les hommes d’Unai Emery, qui devrait dire adieu à Paris à la fin de cette saison, en avaient décidé autrement et ont rapidement tué tout suspense, avec un but rapide d’Edinson Cavani sur un pénalty provoqué par Kylian Mbappé et validé par l’arbitrage vidéo. Homme de ce match avec Cavani, Kylian Mbappé récidive à la 21ème minute en offrant le second but à Angel Di Maria. Toujours privés de Neymar et sans être forcément brillants, les parisiens, ont fait jouer leur réalisme et leur expérience pour mener rapidement 2 à 0 dans cette finale. En seconde période, malgré un coup de poker de leur entraineur, qui a remplacé un milieu de terrain par un attaquant, ce sont, une fois de plus, les hommes de la capitale, qui vont se signaler avec un nouveau but de Cavani, à la 85ème minute sur un nouveau caviar de Mbappé, pour un nouveau doublé de l’uruguayen, son 4ème en 5 finales :
Au final, malgré un enjeu différent, l’ASM revient de Bordeaux, avec un résultat similaire à celui de l’an dernier et les parisiens, de leur côté, prouvent que leurs déboires européens ne les empêchent pas de rester concentrés sur leurs objectif nationaux, afin de terminer cette saison 2017-2018 avec le plein de trophées en attendant les grands chantiers à venir cet été. A noter que le brésilien Dani Alvès profite de cette victoire pour devenir le joueur le plus titré de l’histoire du football devant son compatriote Maxwell avec désormais 36 trophées :
Le PSG et Monaco occupés à ferrailler en Coupe de la Ligue, la 31ème journée de Ligue 1 ne comportait que 8 matchs avec en tête d’affiche la lutte pour la 3ème place entre les 2 olympiques, l’OM et l’OL. Après leur victoire au Vélodrome avant la trêve internationale, les lyonnais ne pointent qu’à 2 points des phocéens et ne comptent pas faire de cadeaux à leurs adversaires, comme en témoigne leur facile victoire sur le TFC, 2 buts à 0, avec un doublé du héros du Vélodrome, Memphis Depay. De leurs côtés, les marseillais, qui n’ont plus droit au moindre joker dans les 7 journées restantes, ont connu beaucoup plus de difficultés pour venir à bout d’une solide équipe dijonnaise, quasiment assurée de son maintien et qui joue sans complexe. Au final, le score de 3 buts à 1 est plutôt flatteur pour des olympiens, qui auraient pu concéder un pénalty en 1ère période et ont été rejoint dans le dernier ¼ d’heure avant de marquer 2 buts litigieux en fin de rencontre sur une « quasi » main de Lucas Ocampos et un double pénalty de Dimitri Payet. Statu quo donc entre ses 2 formations, qui vont se livrer un duel épique jusqu’à la 38ème journée pour le dernier strapontin pour la lucrative ligue des champions. Dans les autres rencontres, signalons le coup de semonce de Saint-Etienne, qui après une 1ère partie de championnat bien terne, reprend des couleurs après le mercato d’hiver et s’impose 3 buts à 0 sur la pelouse pourtant inhospitalière de Nantes. Dans le bas du classement, rien ne va plus pour Troyes et Lille, respectivement battus par Nice et Amiens sur leurs pelouses et qui devaient lutter avec le Téfécé pour déterminer qui accompagnera Metz à l’échelon inférieur la saison prochaine. Le classement de la Ligue 1 au terme de ce week-end :
Dans le reste de l’Europe, le duel au sommet en Angleterre entre Chelsea et Tottenham a sonné le glas des espoirs du champion en titre de conserver sa couronne. Sèchement battus, 3 à 1, par les hommes de Mauricio Pochettino, les Blues pointent désormais à 20 points du leader, Manchester City, tombeur d’Everton, 3 à 1, et à 8 points de leur adversaire du jour, dernier qualifié pour la Ligue des champions. A moins d’un miracle, les hommes d’Antonio Conte ne disputeront que l’Europa League l’an prochain. Même constat pour les Gunners, qui malgré leur victoire 3 à 0 à domicile face à Stoke City semblent condamnés à remporter l’Europa League pour disputer la Ligue des champions l’an prochain. A l’inverse, Manchester United et Liverpool, respectivement tombeurs de Swansea et Crystal Palace, confortent leur place dans le Big Four.
En Espagne, à quelques jours de son ¼ de finale de Ligue des Champions, le Barça n’avait pas la tête à un championnat qu’il domine largement et a cédé des points sur la pelouse de Séville, 2 buts partout, grâce à 2 buts en fin de match de Luis Suarez et Messi, qui évite aux catalans leur 1ère défaite de la saison en Liga :
Vainqueur 1 but à 0 de la Corogne, grâce à un but sur pénalty du français Kevin Gameiro, l’Atlético Madrid revient ainsi à 9 points du leader catalan et conservent un espoir de priver les blaugrana d’un second sacre consécutif. De son côté, le Real Madrid, privé de Cristiano Ronaldo laissé au repos, a parfaitement préparé son choc de mardi face à la Juventus en s’imposant 3 buts à 0 sur la pelouse de Las Palmas avec un doublé de Gareth Bale et une réalisation de Karim Benzema.
En Allemagne, le choc entre le Bayern de Munich et la Borussia Dortmund a tourné court, tant la domination des bavarois est outrageante. Vainqueurs 6 à 0 de leur principal rival, les hommes de Jupp Heynckes, ont désormais une main et 4 doigts sur leur 6ème trophée consécutif en Bundesliga et vont pouvoir concentrer leur fin de saison sur la Ligue des Champions :
Tombeur de Fribourg, 2 à 0, Schalke 04 reste donc dauphin des bavarois, mais pointent à 17 points, tandis que le RB Leipzig, futur adversaire de l’OM en ¼ de finale de l’Europa League, s’est imposé 3 à 2 à Hanovre pour revenir à seulement 2 points du podium, toujours occupé par Dortmund.
Enfin en Italie, le Napoli ne semble toujours pas remis de sa défaite face à la Roma, qui l’a vu perdre son fauteuil de leader. Tenus en échec sur la pelouse du modeste Sassuolo, les napolitains laissent donc filer une Juventus de Turin, facile vainqueur, 3 à 1, d’une équipe du Milan AC, loin de ses ambitions, avec une modeste 6ème place. Avec désormais 4 points d’avance sur leur dauphin, les Bianconéri semblent se diriger vers un 7ème scudetto consécutif, le 34ème de leur incroyable palmarès. Tenus en échec sur la pelouse de Bologne, l’AS Rome rate une belle occasion de recoller sur le Napoli et voit même revenir sur ses talons, une équipe de l’Inter, qui a dominé Vérone 3 à 0 et ne compte plus que 2 points de retard sur son rival romain, avec 1 match de plus à disputer.
En Rugby, le week-end était consacré aux quarts de finale des coupes européennes, avec notamment l’affiche franco-française tant attendue entre l’ASM et le Racing 92. A la peine en championnat, où il ne défendra pas son titre, le club de Clermont-Ferrand misait donc toute sa saison sur ce duel fratricide avec les racingmen. Mais cette saison est définitivement une saison à oublier pour les auvergnats, qui s’inclinent sur leur pelouse, 28 à 17. Au terme d’une rencontre haletante où les 2 équipes se sont rendu coups pour coups, ce sont pourtant les asémistes, qui menaient à la pause, 14 à 13. Mais le tournant du match allait intervenir à la 64ème minute, lorsque Dan Carter, très décriée cette saison, trouvait l’intervalle dans la défense clermontoise pour envoyer l’ailier Marc Andreu à l’essai. Un essai très contestable, en raison d’un passe légèrement en avant de l’ouvreur néo-zélandais, mais finalement accordé par l’arbitre de la rencontre. Résolument décisif dans cette rencontre, le champion du monde 2015, allait récidiver 3 minutes plus tard, pour un essai de Boris Palu, qui allait enterrer les derniers espoirs des hommes de Franck Azema, dont la saison s’est donc arrêté ce week-end :
Dans les autres rencontres de ces ¼ de finales, le RCT est passé tout près d’un retentissant exploit. Au terme d’une rencontre d’une intensité extrême et d’un suspense haletant, les varois s’inclinent d’un petit point, 19 à 20, en raison notamment de 2 erreurs défensives impardonnables à ce niveau de la compétition. Dominateurs dans le jeu pendant la majeure partie de la rencontre, les azuréens n’ont donc pas résisté à l’enfer rouge imposé par leurs adversaires et cédé à 3 minutes de la fin sur un ultime essai transformé de Conway. Que de regrets pour cette équipe, qui avait les moyens de poursuivre son aventure européenne et devra donc désormais reporter tous ces espoirs de trophée sur le Brennus. Enfin le double champion en titre, les anglais du Saracens, ne réaliseront pas le triplé et s’inclinent logiquement, 30 à 19, également en terre irlandaise, qui confirme donc son grand chelem dans le tournoi des 6 nations, sur la pelouse du Leinster. Une victoire nette et qui ne souffre d’aucune contestation, ponctuée notamment de 3 essais à 1 pour les joueurs au trèfle. Dans le dernier ¼ de finale, les néophytes de La Rochelle, peuvent nourrir des regrets, après leur défaite 29 à 17 en terre galloise face aux Scarlets. Face à un adversaire, clairement pas dans un grand jour, les maritimes n’ont pas démérité pour leur grande première à ce niveau de la compétition, mais ils ont manqué d’expérience dans les moments clés de la rencontre. Avec un peu plus de pragmatisme et de lucidité, on peut espérer retrouver les rochelais beaucoup plus haut l’an prochain, mais cette année, ce sont bien les gallois, qui verront les ½ finale face au Leinster, triple champions d’Europe. De son côté, le dernier représentant hexagonal, le Racing, défiera l’ogre du Munster, à Bordeaux.
En Challenge Cup, le duel franco-français opposant la Section Paloise au Stade Français, à Pau, a tourné à l’avantage des locaux. En difficulté en Top 14, les franciliens, tenants du titre, n’ont pas démérité dans cette rencontre haletante, remontant un déficit de 20 points avant la mi-temps pour échouer à seulement 3 longueurs de leurs adversaires. Les palois rejoignent en ½ finale Cardiff, vainqueur sur la pelouse d’Edinburgh, 20 à 6. L’autre ½ finale opposera Newcastle, qui a disposé, 25 à 10, d’une équipe briviste, qui comme le Stade Français, pourra se concentrer sur son maintien en Top 14, à Gloucester, vainqueur 33 à 28 sur la pelouse du Connacht.
En NBA, à l’approche des play-offs, les duels à l’Est et à l’Ouest pour les derniers strapontins pour les phases finales battent leur plein. Ainsi Portland, équipe en forme de la conférence Ouest a validé son billet en disposant de Memphis, 113 à 98. Les joueurs de l’Oregon rejoignent ainsi Houston, déjà assurés de la 1ère place et Golden State, également assuré de la seconde. San Antonio, qui a justement battu une équipe de Houston, qui avait déjà la tête ailleurs, consolide sa 4ème place et peut raisonnablement poursuivre sa formidable série de play-offs consécutifs entamée il y a déjà 20 ans. Mais les Texans devront se méfier jusqu’au bout d’équipes comme Denver ou les Clippers, qui ne comptent respectivement que 3 et 4 victoires de retard à 5 journées du terme de la saison régulière. A l’Est, Toronto et Boston continuent leur lutte pour le fauteuil de leader de la conférence et la garantie de l’avantage du terrain jusqu’en finale NBA. A la faveur de leur victoire, 110 à 99, sur leur rival, les bostoniens reviennent à 2 victoires du graal, avec encore 6 matchs au programme pour les 2 équipes :
Derrière les 2 leaders, Cleveland, sur une série de 8 victoires sur les 10 derniers matchs tentent de résister à une surprenante équipe de Philadelphie, qui restent, elle, sur 10 victoires de rang, emmenée par un Ben Simmons, qui marche littéralement sur l’eau en cette fin de saison, avec notamment plusieurs triples-doubles, dont le dernier en date face aux Hawks d’Atlanta :
A l’inverse de la conférence Ouest, il reste peu de suspense pour les dernières places de play-offs à l’Est puisque Detroit, actuellement 9ème et denier prétendant potentiel aux phases finales comptent 4 victoires de retard sur Milwaukee avec seulement 5 matchs à disputer. Les qualifiés à l’Est devraient donc être Toronto, Boston, Cleveland, Philadelphie, Indiana, Washington, Miami et Milwaukee.
En Cyclisme, Le Néerlandais Niki Terpstra (Quick-Step Floors) a remporté en solitaire le Tour des Flandres dimanche :
Après sa victoire, il y a 4 ans sur Paris-Roubaix, le champion de 33 ans devient le 1er néerlandais à inscrire son nom au palmarès du « Ronde » depuis 1986 et Adri Van der Poel, et commence à se construire un palmarès respectable sur les pavés. Il devance sur la ligne le surprenant danois, Mads Pedersen, 22 ans, qui disputait son 1er Tour des Flandres et le vainqueur de l’an dernier, le belge, Philippe Gilbert. Grand favori de cette épreuve, Peter Sagan, aura tout tenté pour revenir sur les échappées, mais doit se contenter de la 6ème place juste devant un autre prétendant à la victoire, Greg Van Avermaet. Le slovaque compte désormais sur la reine des classiques, Paris-Roubaix, son principal objectif du printemps, pour ajouter un second « monument » à son immense palmarès. Premier Français de ce Tour des Flandres, Arnaud Démare a pris la 15ème place, soit son meilleur résultat en six participations au «Ronde».
En Tennis, l’américain, John Isner a remporté, à 32 ans, le premier Masters 1000 de sa carrière, en dominant en finale, l’allemand, Alexander Zverev, 5ème mondial, 6-7 (4/7), 6-4, 6-4 :
Grâce à un service de plomb, le géant américain est parvenu à faire flancher son adversaire dans les moments clés de la rencontre pour s’offrir le plus beau trophée de sa carrière et ainsi succéder au palmarès de ce tournoi au grand Roger Federer, éliminé dès son entrée en lice. Le champion suisse, qui a d’ailleurs annoncé que, comme l’an dernier, il ferait l’impasse sur la saison de terre battue, Roland-Garros inclus, pour économiser ses forces et se concentrer sur la saison sur herbe. Un choix logique pour le champion de 36 ans, mais terrible pour ses supporters français, qui ne pourront donc pas l’applaudir sur les terrains de la capitale.
Enfin, en Golf, à l’approche du 1er majeur de la saison, qui marquera le grand retour de Tiger Woods sur le devant de la scène, le tournoi de Houston, qui précède chaque année la grande messe en Géorgie a été remporté par Ian Poulter, lui offrant ainsi sa place pour les mythiques greens d’Augusta :
Le champion anglais, qui rêve de Ryder Cup en France et pour lequel le capitaine, Thomas Bjorn, a déjà annoncé qu’il ne bénéficierait d’aucun passe-droit, va donc se battre toute la saison pour gagner sa place. Cette 1ère victoire sur le PGA Tour et sa participation au 1er majeur de la saison sont un premier pas vers le rêve fou de l’anglais, qui s’impose en play-offs face au jeune américain de 22 ans, Beau Hossler. Après ses déboires de la semaine dernière lors des championnats du monde de match-play, qui l’ont vu perdre en ¼ de finale et échouer à la 51ème place mondiale, sachant que seuls les 50 premiers sont invités à Augusta, le joueur de 42 ans prend une éclatante revanche et s’offre le droit de rêver à une 6ème Ryder Cup en carrière.
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