L’actualité principale de la semaine écoulée est bien évidemment les grands débuts du nouveau sélectionneur du XV de France dans le Tournoi des 6 nations. Après avoir succédé au 1er sélectionneur limogé de l’histoire du rugby français, Guy Novès, l’ex-entraineur de l’UBB était très attendu, même si cette opposition face à la 3ème nation mondiale, l’Irlande, apparaissait comme un obstacle insurmontable pour des bleus en quête de repères. Une fois la rencontre terminée, le bilan est très contrasté : les plus optimistes pourront arguer que la France a fait preuve d’une solidarité exemplaire et d’une solidité défensive à toute épreuve, puisqu’elle n’a encaissé aucun essai, et surtout qu’elle a su, à travers un éclair de génie de son ailier du Racing, Teddy Thomas, inscrire le seul essai de cette rencontre particulièrement intense :
A contrario, les plus pessimistes mettront en avant la nouvelle défaite du XV tricolore face au XV irlandais et surtout que durant la quasi-intégralité de la rencontre, les coéquipiers du capitaine Guilhem Guirado, qui a montré la voie avec un nombre incalculable de plaquages, ont subi les assauts répétés d’une équipe irlandaise méthodique, appliquée et joueuse, notamment avec de nombreuses combinaisons redoublées, franchissements et off-load. Au final, après avoir mené jusque dans les arrêts de jeu de la rencontre, les bleus s’inclinent donc à la dernière seconde, 15 à 13, sur un coup de génie de l’ouvreur irlandais, Jonathan Sexton, pourtant à la limite de ses forces quelques minutes auparavant :
Cruel mais malgré encourageant pour un XV, version Brunel, qui pourrait nous réserver quelques surprises dans cette édition 2018 du tournoi des 6 nations, durant lequel nos tricolores devront impérativement éviter la 5ème place, qui serait synonyme d’échec cuisant pour le nouveau sélectionneur. Dans les autres rencontres, le Pays de Galles a largement dominé les écossais, 34 à 7, dans une rencontre haletante et endiablée, marquée par la volonté des 2 équipes d’envoyer énormément de jeu. Pourtant annoncée comme outsider dans ce tournoi, les écossais ont souffert de trop d’imprécisions, d’un déficit de puissance évident et d’un début de match catastrophique, pour pouvoir espérer ramener quelque chose de ce déplacement en terre galloise. En face, l’équipe au « poireau » emmené par un Leigh Halfpenny des grands soirs, notamment auteur de 2 essais et d’un 6/6 au pied, obtient le 1er bonus offensif de cette année et se positionne comme un candidat au titre. Dans le dernier match, le XV de la Rose en quête d’un 3ème sacre consécutif historique, n’a pas raté son entrée en lice dans la compétition. Face à une squadra Azzura, joueuse et vaillante, mais qui ne disposait pas comme l’an dernier, de son « ruck fantôme », les anglais ont déroulé leur rugby et profiter de leur supériorité physique et des largesses transalpines pour signer une victoire bonifiée, 46 à 15, qui les place en position idéale pour entrer dans l’histoire du Tournoi. En face, l’Italie pourra regretter ses début et fin de match qui lui coutent clairement cette 24ème défaite en autant de rencontre face à la 2nde nation mondiale derrière les inamovibles All-Blacks.
En Football, le PSG continue de surfer sur la Ligue 1 en s’imposant sans trembler sur la pelouse de Lille, qui a connu une semaine mouvementée avec l’annonce de sa rétrogradation conservatoire en Ligue 2 la saison prochaine :
Compte-tenu du classement du club, actuellement 18ème avec 1 point d’avance sur l’avant-dernier, Troyes, les lillois pourraient même se retrouver ne National si leurs finances ne s’améliorent pas. Loin de ce genre de préoccupations pécuniaires, le PSG, au fort accent sud-américain au coup d’envoi, avec 8 joueurs brésilien, argentins ou uruguayens, n’a fait aucun sentiment pour s’imposer 3 buts à 0, avec des réalisations de Berchiche, Neymar et Lo Celso. Derrière les franciliens, les lyonnais ont cédé leur fauteuil de dauphin à l’OM, en s’inclinant 3 buts à 2, dans un match très spectaculaire à Louis-II face à l’AS Monaco. Pourtant les hommes de Bruno Génésio ont rapidement mené 2 buts à 0, grâce à des buts de Mariano et Bertrand Traoré, et croyaient pouvoir maitriser cette rencontre. Mais dans leur antre, les azuréens avaient décidé de ne rien lâcher. Dans un 1er temps, ils sont revenus au score avant la pause grâce à des réalisations de Falcao et Keita Baldé. Ce même Keita Baldé, qui allait se faire expulser juste avant de rejoindre les vestiaires, pour un second avertissement après un tacle non maitrisé sur Ferland Mendy. Déjà privé de leur gardien titulaire, Danijel Subasic, sorti sur blessure après le but de Mariano, les monégasques se préparaient donc à une seconde période difficile. Mais les joueurs de la principauté, guidés par leur entraineur toujours aussi perspicace, Leonardo Jardim, n’allaient pas abdiquer et continuer de produire du jeu. Et, après plusieurs alertes éteintes par le gardien lyonnais, Anthony Lopes, c’est finalement Rony Lopes, qui offre la victoire aux méditerranéens à 2 minutes de la fin. Après leur belle victoire face au PSG, les lyonnais enchainent donc une seconde défaite consécutive après Bordeaux et perdent donc les bénéfices de ce précieux succès. Les nouveaux dauphins des parisiens sont donc les marseillais, qui n’ont pas fait de détails face à la lanterne rouge messine dans leur antre du Vélodrome. Malgré 3 buts encaissés, signe évident d’un relâchement en fin de rencontre, les coéquipiers d’un Florian Thauvin, toujours aussi décisif et auteur d’un triplé vendredi soir, s’imposent 6 buts à 3 pour rester à 9 points des parisiens, mais surtout prendre respectivement 1 et 3 points d’avance sur Monaco, 3ème et Lyon, désormais 4ème. Après son mercato très actif et les arrivées notamment de M’Vila, Ntep ou Debuchy, Saint-Etienne confirme son redressement avec une victoire 2 buts à 0 sur la pelouse d’Amiens. Egalement en reconquête, Bordeaux s’impose également à l’extérieur sur le même score à Strasbourg. En bas de classement, Troyes dont le match contre Dijon a été reporté au 20/02 en raison de la crue de la Seine, redevient relégable avec le FC Metz, après la victoire de Toulouse à Nice, 1 à 0.
Dans le reste de l’Europe, l’Angleterre, qui a connu un mercato, une nouvelle fois animé, avec une valse des attaquants, qui a vu Sanchez débarquer à Manchester United, Aubameyang rallier Arsenal et Giroud rejoindre Chelsea, a vécu un mini-événement avec le match nul de Manchester City sur la pelouse, 7ème au classement. Les mancuniens, qui avaient enchainé 3 victoires après leur défaite à Liverpool, concèdent donc des points pour la 4ème de la saison seulement. Vainqueurs, 2 à 0, d’Huddersfield, avec notamment une réalisation d’Alexis Sanchez, les voisins de « United » en profitent donc pour reprendre 2 points et revenir à 13 points de leurs rivaux. Larges vainqueurs à domicile, 5 buts à 1, d’une faible équipe d’Everton, avec notamment un but d’Aubameyang, Arsenal profite du match nul de Tottenham à Liverpool, 2 buts partout, pour grappiller quelques précieux points dans la lutte pour les places qualificatives pour la prochaine Ligue des Champions. Malgré la présence d’Olivier Giroud, entrée en jeu peu après l’heure de jeu, les Blues de Chelsea, rapidement réduit à 10 après l’expulsion de l’ex monégasque Bakayoko, ont subi une petite correction, 4 buts à 1, sur la pelouse de Watford. Les londoniens abandonnent ainsi leur place sur le podium à Liverpool et voient surtout les 2 clubs de Manchester prendre le large en tête de la Premier League.
En Espagne, après son succès de la semaine dernière face à Valence, le Real Madrid de Zinédine Zidane est retombé dans ses travers en concédant le match nul sur la pelouse de Levante, 2 buts partout, avec une égalisation de Pazzini à 1 minute du terme :
A quelques jours du choc face au PSG, cette nouvelle contre-performance des merengues fait tâche et plonge la maison blanche dans une crise, malvenue, alors que la Ligue des Champions est désormais le seul objectif réaliste du club. Mais comme souvent dans ce genre de situation, il fait toujours se méfier d’une bête blessée et les parisiens, même en pleine confiance, en sont parfaitement conscients. En déplacement chez le voisin de l’Espanyol, les barcelonais se sont contentés d’un match nul 1 but partout, grâce à une égalisation de Gérard Piqué en fin de match, qui a créé la polémique avec un geste à destination des supporters adverses :
Toujours invaincus dans la Liga cette saison, les blaugrana voient tout de même, l’Atlético, solide 2nd, revenir à 9 points, à la faveur de leur victoire 1 but à 0 face à Valence, qui reste malgré tout sur le podium.
En Allemagne, Michy Batshuayi, n’a pas tardé à faire parler de lui. Tout juste débarqué de Chelsea pour remplacer Aubameyang, le buteur belge a inscrit un doublé pour permettre à son équipe, le Borussia Dortmund, de s’imposer 3 buts à 2 contre Cologne. Grâce à cette victoire, le Borussia retrouve une place dans le quatuor de tête, profitant de la défaite sur sa pelouse de Schalke face à Brême. Loin de ces considérations, le leader bavarois continue son travail de démolition avec une nouvelle victoire, 2 à 0, face à Mayence et une avance de désormais 18 points sur ses premiers poursuivants, Leverkusen, tenu en échec à Fribourg, 0 à 0, et Leipzig, vainqueur, 1 à 0, à Mönchengladbach.
Enfin en Italie, la Juventus de Turin a signé le carton de ce week-end avec une victoire écrasante, 7 buts à 0, face à Sassuolo, et notamment un doublé de Sami Khedira et un triplé de son goléador, Gonzalo Higuain :
Quoique qu’impressionnante, cette victoire ne suffit pas aux Bianconéri pour reprendre la tête du Calcio, puisque dans le même temps, le leader, le Napoli, s’est également imposé sur la pelouse de Benevento, sur le score de 2 à 0. Les napolitains conservent donc leur petit point d’avance. Derrière ce duo infernal, qui domine le football transalpin, la Lazio, battue à domicile par le Genoa, ne parvient pas à prendre le large dans la course pour la 3ème place, malgré le match nul à domicile, 1 but partout face à Crotone, des intéristes, qui voient également revenir sur leurs talons l’AS Rome, vainqueur 1 à 0 sur la pelouse de Vérone et grand vainqueur de cette course au podium. Toujours aussi décevants, l’autre équipe de Milan, l’AC, doit concéder un second match nul consécutif sur la pelouse de l’Udinese et reste engluée en milieu de classement au 8ème rang.
A quelques jours des grands débuts des jeux olympiques de PyeongChang, en Corée, la plupart des athlètes sont en préparation. Ainsi, les principales compétitions sont, soit boudées par les stars, comme le combiné nordique, dont les épreuves au Japon se sont disputées sans les principaux membres du Top 30 mondial, excepté Akito Watabe et Jan Schmid, qui signe chacun une victoire, soit totalement absentes du calendrier, comme le biathlon ou encore le ski de fond. Seul fait notable, deux Descentes féminines étaient au programme ce week-end à Garmisch-Partenkirchen, en Allemagne. Ces 2 épreuves ont été remportées par la championne américaine, Lindsey Vonn, qui prend donc date pour les futurs épreuves des JO et se positionne déjà comme la fille à battre, le 21 février prochain :
Derrière l’américaine, l’italienne Sofia Goggia confirme son excellente forme actuelle en signant 2 secondes places, devançant Cornelia Huetter le samedi et Tina Weirather le dimanche. Avec les suissesses Michelle Gisin et Lara Gut ou encore les autrichiennes Anna Veith et Nicole Schmidhofer, ces 4 filles seront à suivre de près en Corée et devraient se tailler la part du lion sur l’épreuve reine de la descente. Les hommes quant à eux, étaient au repose et pouvaient donc se concentrer pleinement sur leur préparation.
Pour clore cette page Sports d’Hiver, un mot sur le saut à skis, dont 2 épreuves étaient au programme du week-end à Willingen en Allemagne. Contrairement au combiné nordique, les meilleurs mondiaux étaient bien présents et ce sont les 2 norvégiens, Daniel André Tande tout d’abord puis Johann André Forfang ensuite, qui s’imposent notamment devant les polonais Stoch, Kubacki ou Hula ou encore les allemands Freitag, Wellinger et Eisenbichler. Ces 3 nations qui dominent cette compétition depuis plusieurs années seront évidemment à suivre de près dans quelques jours en Corée.
En NBA, le week-end a été marqué par le naufrage des vice-champions en titre, les Cavs de Cleveland, qui se sont inclinés 120 à 88 sur leur parquet :
Déjà en grande difficulté cette saison avec une 3ème place dans la conférence Est derrière les intouchables Celtics et les Raptors de Toronto, les coéquipiers de Lebron James, seulement auteur de 11 points et sur le banc pendant tout le 4ème ¼ temps, affichent en ce moment un niveau de jeu alarmant, indigne de leur statut de candidat au titre. Sortis sous les sifflets de leur public, les joueurs de l’Ohio ont subi la loi du collectif parfaitement huilé des rockets, emmenés par son duo de choc, Chris Paul, 22 points et 11 passes, James Harden, 16 points. Loin de ses considérations, les Celtics, même privés de Kyrie Irving, continuent d’enchainer les performances, dont la dernière en date, face à Portland, a mis en évidence un Al Horford, héroïque et qui n’a pas volé son statut de All-Star, avec 22 points, 10 rebonds et 5 passes. A l’Ouest, Golden State, malgré un retour de flammes face à Sacramento, 119 à 104, concède une 2nde défaite lors de ses 3 derniers matchs. Malgré cette mauvaise passe, les californiens conservent leur fauteuil de leader de la conférence et restent les grands favoris à leur propre succession, mais ils voient revenir sur leurs talons, l’équipe en forme du moment, les Rockets, larges vainqueurs de Cleveland. Derrière de duo infernal, les Spurs de San Antonio s’accrochent au podium, avec un Tony Parker, désormais bien installé dans son rôle de 6ème homme. Côté français, justement, le joueur à l’honneur cette semaine se nomme Nicolas Batum, déjà auteur de 31 points dans la semaine et qui a récidivé face à Phoenix en terminant meilleur marqueur de son équipe avec 22 points à 7/15 au tir et 5 passes décisives. Mais la performance de la semaine reste l’œuvre du grand candidat au titre de MVP, James Harden, auteur de l’un des triple-double les plus hallucinants de l’histoire avec 60 points, 10 rebonds et 11 passes :
En Tennis, l’actualité était marquée par le 1er tour de la Coupe Davis, qui débutait à Albertville pour les tenants du titre tricolore. Pour ce 1er tour face aux Pays-Bas, le sélectionneur français, Yanick Noah, qui laissera son poste à la fin de cette saison, avait choisi de faire confiance à Lucas Pouille et Richard Gasquet, notamment en raison de l’absence de Jo-Wilfrid Tsonga. Mais, le 1er, blessé, a finalement dû laisser sa place à Adrien Mannarino, qui a eu le mérite de décrocher son téléphone plus vite que ses autres coéquipiers. Battu d’entrée par Thiemo De Bakker, le jeune tricolore n’a pas douté, et après les victoires de Richard Gasquet sur Robin Haase, puis de la paire Herbert-Mahut, il a offert sa qualification au camp bleu en s’imposant en 5 sets face à ce même Robin Haase :
Malmenés par des néerlandais, décomplexés et courageux, les tenants du titre peuvent donc continuer de rêver à un doublé, mais avant cela, ils devront se défaire d’une solide équipe italienne, tombeuse du Japon, 3 à 1, qui les attend début avril en Italie. Dans les autres rencontres, signalons les surprenantes victoires de l’Espagne et de l’Allemagne, 3 à 1, respectivement face aux têtes de série n° 3 et 6, la Grande Bretagne, toujours privé d’Andy Murray et l’Australie. Le Kazakhstan n’a eu aucune difficulté à se défaire d’une équipe suisse, amputée de ses stars, Roger Federer et Stanislas Wawrinka. Enfin, la Croatie, les Etats-Unis et la Belgique, rallient également les ¼ de finales en s’imposant respectivement face au Canada, à la Serbie et à la Hongrie :
Enfin, ce week-end était également l’occasion d’un événement majeur du sport mondial, figurant dans le top 10 des meilleures audiences planétaires, le Superbowl. Cette édition 2018, la 52ème de l’histoire opposait les grands favoris et tenants du titre, les Patriots de la Nouvelle-Angleterre aux outsiders de Philadelphie, les Eagles, qui n’avaient jamais remporté ce trophée depuis sa création en 1967, malgré 2 finales en 1981 et 2005. Et à la surprise générale, ce sont les improbables « Aigles », qui se sont imposés 41 à 33, lors d’un match résolument tourné vers l’offensive :
Alors que les 2 quaterbacks se sont livrés à un véritable mano à mano durant toute la rencontre, battant au passage le record de yards parcourus avec 1100, contre 929 pour le précédent record, c’est finalement une action d’envergure de la défense de Philadelphie, provoquant une perte de balle du légendaire Tom Brady, qui offre la victoire aux coéquipiers de Nick Foles, élu MVP de la rencontre. Encore inconnu du grand public, il y a quelques mois, ce joueur de 29 ans, remplaçant au début de la saison, devient donc le héros de toute une ville, réputée pour son image de cols bleus et rejoint dans la légende d’autres quaterbacks méconnus, qui ont écrit l’histoire des Superbowl, tels que Jeff Hostetler (victorieux avec les Giants en 1991) ou Doug Williams (sacré avec les Redskins en 1988). Pourtant bien que rapidement menés au score, les Patriots ont failli refaire le coup de l’an dernier, remontant ainsi un retard conséquent pour finalement s’imposer, mais cette année, même le plus grand quaterbacks de l’histoire n’aura pas suffi et l’équipe la plus titrée du 21ème siècle avec 5 sacres devra attendre encore pour décrocher un 6ème trophée. De leur côté les Eagles peuvent savourer une victoire amplement méritée et appréhender la saison prochaine dans la peau du favori, que toutes les équipes voudront accrocher à leur tableau de chasse.
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