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L'indépendance de la Corse viendra en son temps, dit Talamoni

PARIS (Reuters) - La question de l'indépendance de la Corse "n'est pas à l'ordre du jour" de la nouvelle majorité insulaire mais elle "viendra en son temps", a déclaré mercredi sur RTL Jean-Guy Talamoni, président de l'Assemblée de Corse.

Lors de son discours d'intronisation le 17 décembre, à la suite de la victoire surprise des nationalistes aux régionales, l'indépendantiste avait déclaré que "la Corse n'était pas un morceau d'un autre pays mais une nation" et réclamé la libération des "prisonniers politiques", y compris Yvan Colonna, condamné pour l'assassinat du préfet Claude Erignac en février 1998 à Ajaccio.

Ces propos, prononcés en langue corse, avaient choqué plusieurs élus à Paris, à droite comme à gauche, qui avaient demandé une intervention de François Hollande.

"Si on revotait dimanche prochain, notre score augmenterait sensiblement parce que les Corses, y compris ceux qui ne sont pas nationalistes, n'ont pas accepté que l'on mette en cause les élus qu'ils venaient de choisir et la ligne politique qu'ils ont choisie ce faisant", a réagi Jean-Guy Talamoni, dénonçant "certaines déclarations totalement hystériques à Paris".

"Il n'était pas question d'indépendance, l'indépendance n'est pas à l'ordre du jour de la présente mandature", a-t-il assuré.

"La question de l'indépendance, elle viendra en son temps et personne ne pourra empêcher demain les Corses d'être indépendants s'ils le décident, s'ils le votent majoritairement", a-t-il poursuivi. "Nous sommes indépendantistes, nous sommes également des démocrates."

Quant à l'amnistie des prisonniers, la société corse la "demande", a dit le président de l'Assemblée de Corse.

"A Paris, de ne pas le voir, de ne pas l'entendre, c'est un véritable déni de démocratie", a-t-il ajouté.

(Sophie Louet)

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