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L'opposition syrienne redit son refus d'une transition avec Assad

RYAD (Reuters) - Les groupes de l'opposition syrienne rassemblés dans une plate-forme commune réclament une transition politique sans Bachar al Assad, a réaffirmé vendredi leur coordinateur, Riad Hidjab.

"Nous irons à ces négociations sur ce principe, nous n'engagerons pas de discussions sur autre chose. Il n'y aura pas de concessions", a-t-il dit à la presse.

"Nous n'accepterons pas les pressions. Les buts de la révolution et des résolutions internationales, nous nous y accrochons, nous ne les abandonnerons pas. J'appelle cela une bataille en termes de processus de négociation et de processus politique. Cela va de pair avec ce qui se passe sur le terrain", a ajouté Riad Hidjab.

"Notre première option, c'est l'option pacifique. Mais si cela n'aboutit pas, il y a toujours l'autre option, qui se poursuivra jusqu'à ce que le régime illégitime soit renversé."

Riad Hidjab a été élu jeudi comme coordinateur par les 34 membres du "secrétariat" formé la semaine dernière au terme d'une conférence réunissant des opposants syriens en Arabie saoudite pour désigner les délégués amenés à négocier avec des représentants du régime syrien. Mais sa composition reste contestée par Damas et ses alliés.

Une nouvelle réunion du Groupe de soutien international à la Syrie (ISSG) est prévue ce vendredi à New York, où les tractations se poursuivent parallèlement en vue d'un projet de résolution au Conseil de sécurité des Nations unies.

Les chefs de la diplomatie d'une douzaine de pays, dont la Russie, les Etats-Unis, la France, la Turquie, l'Arabie saoudite et l'Iran, doivent se réunir au Palace Hotel de New York dans le prolongement des conférences internationales qui ont défini, les 30 octobre et 14 novembre derniers à Vienne, une feuille de route pour la paix en Syrie. (voir)

Riad Hidjab a souligné que les résolutions du Conseil de sécurité et la feuille de route de la conférence de Genève, en 2012, prévoyaient une transition sans Bachar al Assad ainsi qu'un conseil de gouvernement de transition doté des pleins pouvoirs exécutifs.

Les pays occidentaux, la Turquie et l'Arabie saoudite ont accepté bon gré, mal gré, qu'Assad puisse rester provisoirement en place durant la période de transition.

La Russie, pour sa part, a assoupli sa position et déclaré qu'elle n'avait pas d'objection à ce que le président syrien, dans le cadre d'un processus de paix, abandonne à terme ses fonctions.

(Nael Shyoukhi; Jean-Stéphane Brosse, Henri-Pierre André et Guy Kerivel pour le service français)

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