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L'Humeur

La poubelle du monde fermée : que va-t-on faire de nos déchets ?

La Chine a décidé de ne plus être la poubelle du monde. Un drame pour les Européens qui ne savent pas recycler leurs plastiques. L’économie va-t-elle une nouvelle fois supplanter la sauvegarde de la planète ou va-t-on enfin frapper à la source et s’attaquer aux industriels qui fabriquent les emballages ?

Depuis le 1er janvier dernier, la Chine a décidé de ne plus être la poubelle du monde en fermant sa porte à 24 catégories de déchets solides, dont certains plastiques. Un drame pour les Européens qui ne recyclent que 30 % de leurs déchets plastiques et exportent la moitié de leurs plastiques collectés et triés, dont 85% vers la Chine. Alors que faire ? Les industriels cherchent de nouveaux marchés de substitutions : l’Inde, le Pakistan, le Cambodge, le Vietnam ou encore la Thaïlande… Une nouvelle poubelle géante.

Qui se demande comment repenser notre système dans sa globalité ? La Commission européenne a promis une nouvelle loi d’ici à la fin de l’année afin de rendre "le recyclage rentable pour les entreprises" et elle envisage d’interdire les plastiques à usage unique d’ici à 2030. Son argument ? Qu’expliquer à un enfant de cinq ans que la paille avec laquelle il boit est nocive pour l’environnement suffira à lui faire renoncer à sa paille. Bien sûr, la sensibilisation des plus jeunes est primordiale. Mais l’Europe espère-t-elle vraiment venir à bout de ses ordures avec de telles mesures ? 2030… Que va-t-on faire d’ici là ? En Suède, 99 % des déchets sont recyclés. Une source d’inspiration ?

En France, on ne trie pas assez, et surtout, on trie mal. Raison pour laquelle, on recycle peu. Jusqu’à présent, pas de souci (merci la Chine !), mais maintenant ? Eh bien, il va falloir que chacun y mette du sien. Le consommateur (toujours lui !) est bien évidemment montré du doigt. Certains ont même pensé mettre en place une énième taxe sur les ordures pour financer les nouvelles filières de revalorisation des déchets. Mais personne pour taper du poing sur la table et imposer aux marques de réduire leurs emballages. Sacro-saint marketing oblige, les industriels rivalisent d’idées pour le packaging de leurs produits. Une course à la visibilité qui les conduit à une surenchère d’emballages. Et c’est pourtant à la source qu’il faut frapper ! Mais quel gouvernement aura le courage de déclencher la fureur des "puissants" ?

Moins d’emballages en amont (chez les industriels), un véritable apprentissage du tri des déchets (chez les consommateurs) et le développement d’une meilleure gestion du traitement des ordures… Reste à savoir si la sauvegarde de la planète passera au-dessus des intérêts économiques de certains. Ou pas.

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