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Le Barça arrache le nul, le Bayern écrase le Besiktas, la petite victoire du Donetsk… C’est le récap des 8e de finale de la Ligue des champions

Le Bayern monstrueux. La petite avance du Donetsk. Le nul de Chelsea contre Barcelone. Et celui du FC Séville contre Manchester… Voilà ce qu’il fallait retenir des 8e de finale de la Ligue des champions.

Chakhtar Donetsk vs AS Roma (2-1)

C’est dans une ambiance bouillante que le Chakhtar Donetsk a accueilli l’AS Roma. Bien que le nouveau stade du club soit situé à plus de 200 kilomètres de la ville de Donetsk, l’atmosphère qui y règne était à couper le souffle. L’expression "Partout toujours" souvent scandée par les groupes de supporters a pris ici tout son sens.

Les deux formations ont aligné leurs cadres habituels sans trop de surprise, pour débuter une rencontre ou les bons coups ne se sont pas fait attendre. Les vingt premières minutes se sont traduites par un match de morts de faim. Des deux côtés les remontées se sont faites très rapidement, et les tentatives devant les gardiens se sont multipliées. Cependant, personne n’a trouvé le chemin des filets, et une petite baisse de rythme s’est poursuivie jusqu’à la quarantième minute, ou Under, en forme olympique depuis 3 matchs, a ouvert le score.

En seconde période, c’est clairement le quatuor offensif du club ukrainien qui a mené la danse. Il leur a fallu très exactement six minutes pour égaliser, grâce à une montée de balle et une finition millimétrée de Feyrerra. Mais l’attaque de Chakhtar ne s’est pas s’arrêter là, et est devenu un réel cauchemar pour le portier romain, qui a dû enchaîner trois parades en à peine sept minutes de jeu. Il faudra attendre la 70e minutes et ce superbe coup franc de Fred pour tromper un Alisson malheureusement trop court. Pourtant les Romains étaient prévenus. Ils affrontaient une équipe qui est parvenue à se débarrasser de Naples et de Manchester City en phase de poule. Il fallait se montrer bien plus hargneux.

Il faut maintenant attendre le match retour, mais les Romains doivent regagner en confiance et en motivation s’ils veulent venir à bout du Chakhtar, qui n’a rien à perdre et tout à prouver.

Chelsea vs Barcelone (1-1)

Les matchs entre les Blues et les Catalans ont un goût particulier. Amer pour certains. On se souvient de la confrontation lors de la demie finale en 2009, qui a envoyé le FC Barcelone en finale à la suite d’un match truffé d’erreurs d’arbitrage (pas moins de 3 pénaltys non sifflés pour les Blues). Mais délectable pour d’autres, tant le style de jeu aujourd’hui antagoniste des deux formations.

D’un côté, Chelsea, champion d’Angleterre en titre emmené par le tacticien Antonio Conte qui aligne une formation avec trois défenseurs centraux, et demande à ses joueurs un placement millimétré. La rigueur doit être de mise face à la vista et la fougue catalanes.

De l’autre, Barcelone, avec Ernesto Valverde en tant que manager. Le club catalan trône au sommet du classement de la Liga. Malgré le départ de Neymar l’été dernier, la formation, quelque peu remaniée (Iniesta placé à un poste d’ailier face aux Blues), se montre implacable cette saison en championnat, comme en compétition européenne.

Si nous ne sommes toutefois pas surpris de ne pas voir Olivier Giroud dans le 11 de départ, arrivé dans le club il y a peu, on s’étonne de ne pas y voir figurer Morata. Pour cause, c’est Eden Hazard qui est positionné en pointe, dans un rôle de faux 9*. Côté catalan, peu de surprise, si ce n’est qu’Iniesta joue ce soir un peu plus haut qu’à son habitude.

Le match s’est traduit par une tactique d’Antonio Conte qui a porté (presque !) ses fruits jusqu’au bout. Laisser les Catalans avoir la possession du ballon, défendre haut avec un pressing constant…  Pour ensuite pouvoir contrer. Pas de chance pour les Blues, il a manqué la réussite dans le dernier geste puisque Hazard a frôlé le cadre et que Willian, stratosphérique, a touché le poteau… Deux fois ! Il a fallu attendre la 61e minute pour que ses efforts soient récompensés, puisqu’il a ouvert le score sur une superbe frappe qui a totalement trompée Ter Stegen. L’homme des Blues du match, c’est lui !

Si les catalans ont eu la possession du ballon pour eux (75 %) et ont manqué d’ouvrir le score dans les vingt premières minutes de jeu, rien n’y a fait : les hommes de Chelsea ont pressé avec trop d’insistance pour que leurs adversaires puissent trouver la faille. Seulement, la moindre erreur dans ce genre de tactique se paye cash. Sur une mauvaise relance de Christensen, Iniesta est parvenu à couper la trajectoire et à servir Messi, qui n’a plus eu qu’à frapper, démarqué de tout pressing. La Pulga, qui n’a jamais marqué face aux Blues, a égalisé et a mis fin à sa malédiction face au club londonien.

Le match retour au Camp Nou risque d’être sous tension, les Blues devront redoubler d’effort car sur leur terrain, devant leur public, les Catalans ne feront pas de cadeau.

Besiktas vs Bayern Munich (0-5)

Côté Bavière, on a assisté à un match quelque peu… Déséquilibré. Si le Besiktas a réalisé une bonne saison en championnat et est auteur de bons résultats en ligue des champions, il a joué ce soir face à un vrai rouleau compresseur.

Chez les stambouliotes, le 11 de départ n’a pas surpris, avec notamment une défense centrale des plus rugueuses (Pépé + Vida), destinée à couper les Allemands dans le dernier geste.

Invaincue depuis 12 matchs, la formation bavaroise était dans une forme olympique, ce qui ne laissait aucune erreur au Besiktas. La titularisation de Coman, préféré à Ribéry sur le côté gauche, exprime la volonté du maître à jouer Jupp Heynckes de mettre le paquet sur les ailes. C’est d’ailleurs le capitaine Thomas Muller qui a pris la place de Robben (sur le banc des remplaçants) sur le flanc droit.

Si l’entame de match a été plutôt équilibrée, l’expulsion de Vida à la 16e minute de jeu pour un tacle par derrière a poussé le club turc dans le dur. Défendre rugueux face à une formation ultra offensive c’est important, mais une erreur pareille est clairement impardonnable. Pourtant, il a fallu du temps au Bayern pour réellement trouver de l’impact à l’avant. Peu inspirés, beaucoup de déchets ont terni l’écrasante prestation. On peut notamment saluer la prestation de Fabri, qui n’a pas ménagé ses efforts pour stopper les tentatives de ses adversaires. Il a fallu attendre la fin de la première période, avec un énorme débordement de Coman, qui a servi dans la surface pour que Muller puisse pousser au fond des filets.

En seconde période, les bavarois ont affiché clairement l’objectif : enterrer tout espoir côté turc. Offensivement, c’est un festival qui a commencé. Après avoir buté sur le poteau, Lewandowski a été passeur décisif en position de pivot pour Coman, qui a mis la balle au fond, inarrêtable pour le gardien. Réduits à 10, les erreurs de marquage ont été de plus en plus problématiques pour le Besiktas, qui a encaissé un autre but de Muller, laissé seul dans la surface et impeccablement servi par Kimmich. A deux reprises, Lewandowski s’est chargé de clouer la défense en fin de match, pour arriver au score final de 5 buts à 0. Pourtant, difficile de blâmer le gardien, qui aura su se montrer héroïque malgré une équipe en sous-effectif.

La remontada côté Besiktas ? On n’y croit pas trop. Le manque d’expérience en compétition européenne, ainsi que l’écart de niveau entre les deux formations n’arrangeront probablement rien au match retour.

FC Séville/Manchester United (0-0)

Direction l’Espagne, où le FC Séville a reçu Manchester United. Les deux clubs, qui scrutent le haut de tableau de leurs championnats respectifs, espéraient en découdre.

En faisant un tour côté 11 de départ mancunien, on remarque une nouvelle fois l’absence de Paul Pogba. Visiblement brouillé avec son manager, ça fait désormais deux rencontres qu’il est sur le banc, Mourinho lui préférant le jeune et inexpérimenté Scott McTominay pour débuter. Anthony Martial était également sur le banc, puisqu’Alexis Sanchez, récemment transféré chez les Reds, a pris le couloir gauche.

Chez les Sévillans, on se demande pourquoi Ben Yedder, depuis la prise de poste de Montella en tant qu’entraîneur, a été poussé au banc. Lui qui avait débuté une saison monstrueuse et hissé le club sur le podium de Liga ne semble pas rentrer dans les petits papiers du coach, qui a préféré aligner Luis Muriel.

Dès le début du match, on a compris les intentions de chacun. Côté mancunien, ne pas prendre de but, côté sévillan en claquer le plus possible. Ce qui a donné un match à forte intensité mais avec un certain manque de folie, notamment grâce à l’impitoyable De Gea.

Les andalous auront tout tenté. Frappes de loin, déviations, têtes, demies volées mais rien, absolument rien, n’est passé au travers de la cage du gardien. Il a stoppé toutes les tentatives et a été auteur d’un match exceptionnel. Chapeau bas. Et c’est tant mieux, puisqu’en attaque c’était plutôt limite. Si Alexis Sanchez a tout donné pour déborder et offrir des occasions aux siens, on a eu droit à un Juan Mata complètement effacé du terrain et un Lukaku avec trop peu de lucidité.

Plutôt un bon point pour les Mancuniens de finir sur un score nul, puisqu’ils peuvent espérer la gagne au match retour à Old Trafford. En revanche, frustrant pour les Andalous qui auront tout tenté pour venir à bout d’un De Gea au sommet de son art.

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