Retrouvez Weekly sur Facebook

Temps réels

Le chef de la police de Cologne mis à la retraite d'office

DÜSSELDORF, Allemagne (Reuters) - Le chef de la police de Cologne a été relevé de ses fonctions en raison de sa gestion des vols et agressions sexuelles dont ont été victimes plus de 120 femmes dans la nuit du nouvel an, a-t-on appris vendredi auprès de l'exécutif régional.

Wolfgang Albers, qui est âgé de 60 ans, s'est vu notifier sa mise à la retraite anticipée par le ministre de l'Intérieur du gouvernement régional du land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Ralf Jäger, précise-t-on de même source.

Le chef de la police de Cologne a attendu la journée de mardi, cinq jours après les faits, pour faire état de plusieurs dizaines de plaintes déposées par des femmes ayant été victimes de vols, menaces et agressions sexuelles.

Il a précisé qu'un millier d'hommes "d'origine arabe ou nord-africaine" répartis en petits groupes s'en étaient pris à ces femmes dans le quartier de la cathédrale.

Ces agressions en série ont eu des répercussions sur le débat en cours en Allemagne autour des conséquences de l'afflux de réfugiés syriens ces derniers mois.

Deux suspects d'origine nord-africaine, âgés de 16 et 23 ans, ont été arrêtés à la suite de ces violences, a annoncé une porte-parole de la police allemande. Elle n'a pas donné d'autres précisions.

Auparavant, un porte-parole du ministère de l'Intérieur avait déclaré que 18 demandeurs d'asile étaient impliqués dans ces violences qui se sont produites près de la gare de Cologne.

Lors d'une conférence de presse, Tobias Plate a précisé que la police avait identifié 31 personnes ayant joué un rôle dans ces événements, dont 18 qui avaient déposé une demande d'asile en Allemagne.

La grande majorité des 32 délits sur lesquels la police enquête sont liés à des vols et à des blessures physiques. Trois relèvent de l'agression sexuelle mais la police, sur ces cas spécifiques, n'est pas encore parvenue à identifier de suspects, a dit le porte-parole.

Sur les 31 personnes identifiées et interrogées, neuf sont de nationalité algérienne, huit sont Marocains, cinq Iraniens et quatre Syriens. Deux Allemands, un Irakien, un Serbe et un Américain sont également soupçonnés d'avoir participé à ces violences.

L'Union chrétienne démocrate (CDU) de la chancelière Angela Merkel a réclamé la plus grande fermeté envers les demandeurs d'asile qui enfreignent la loi.

(Matthias Inverardi, Guy Kerivel et Henri-Pierre André pour le service français, édité par Tangi Salaün et Gilles Trequesser)

Et vous, quel est votre avis ? Exprimez-vous ! Réagissez à cet article.


Suivez-nous

Les auteurs