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Le parti de Bozizé en Centrafrique appelle à voter Dologuélé

BANGUI (Reuters) - Le parti politique de l'ex-président centrafricain François Bozizé, Kwa Na Kwa, a annoncé mardi son soutien à la candidature de l'ancien Premier ministre Anicet-Georges Dologuélé à l'élection présidentielle de dimanche.

Anicet-Georges Dologuélé, qui a été investi comme candidat de son parti, l'Urca (Union pour le renouveau centrafricain), a été à la tête du gouvernement de 1999 à 2001.

D'autre part, le chef rebelle Noureddine Adam, qui a proclamé ce mois-ci l'avènement d'un Etat indépendant dans les territoires sous son contrôle, est revenu sur son opposition à la tenue des élections, présidentielle et législatives, de dimanche.

"Notre mouvement s'engage à contribuer de manière positive et sincère à un déroulement des élections dans le calme, la sérénité, sans violence, et avec une forte participation", lit-on dans son communiqué, rendu public par la présidence tchadienne, qui a joué un rôle de médiation avec Adam.

François Bozizé a été chassé du pouvoir au début 2013 lors de la prise du pouvoir par les rebelles musulmans de la Séléka en République centrafricaine, pays à prédominance chrétienne. Les violences qu'ils ont commises ont entraîné des représailles des milices chrétiennes anti-balaka, plongeant l'ancienne colonie française dans un cycle d'affrontements intercommunautaires.

François Bozizé, qui vit en exil en Ouganda la plupart du temps depuis son renversement, a vu sa propre candidature à la présidentielle du 27 décembre rejetée par la Cour constitutionnelle.

"Nous allons faire ce que nous pouvons pour que vous remportiez l'élection au premier tour", a dit Bertin Béa, secrétaire général du Kwa Na Kwa. "Vous avez le soutien du parti, le soutien des militants et le soutien du président François Bozizé", a-t-il dit à l'adresse d'Anicet-Georges Dologuélé.

Les élections présidentielle et législatives du 27 décembre ont déjà subi plusieurs reports. Un référendum constitutionnel - première étape du processus électoral qui doit rétablir la démocratie après deux gouvernements de transition - s'est tenu le 13 décembre.

Quatre-vingt-treize pour cent des voix se sont portées en faveur de la nouvelle Constitution, ce qui ouvre la voie aux élections présidentielle et législatives, même si le taux de participation au référendum n'a été que de 38%, a déclaré mardi la Commission électorale nationale.

(Crispin Dembassa-Kette et Sébastien Lamba à Bangui, avec Madjiasra Nako à N'Djamena, Eric Faye pour le service français)

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