Le patron de Snapchat serait-il prétentieux ?
Evan Spiegel est le plus jeune milliardaire de la planète, âgé de 24 ans (né le 4 juin 1990), il est à la tête d'une fortune estimée à 1,5 milliard de dollars et son entreprise, Snapchat, est valorisée 19 milliards de dollars. Mais l'attitude de ce jeune patron parraît parfois arrogante.
Evan Spiegel 24 ans et Bobby Murphy 25 ans, sont à la tête de la société Snapchat, qui édite le logiciel du même nom. Tous les deux disposent de 1,5 milliard de dollars en fortunes personnelles.
En 2013, Facebook avait proposé 3 milliards de dollars à Evan Spiegel pour lui racheter Snapchat qui était alors valorisée 70 millions de dollars. De son côté Google lui proposait 4 milliards. Le jeune entrepreneur avait rejeté toutes les offres reçus. Deux ans plus tard, si son entreprise ne réalise quasiment pas de chiffre d'affaires, elle est quand même valorisée 19 milliards de dollars. Un joli montant pour la société qui édite une application du même nom (Snapchat) dont le concept est d'envoyer des photos et des vidéos qui s'effacent au bout de quelques secondes après que les destinataires ai pu les consulter mais leur interdisant de les enregistrer. Ce principe de photos éphémères permet d'envoyer des clichés étonnant le correspondant et qui ne laissent pas de trace puisqu'ils s'effacent ensuite. Les jeunes raffolent du service qui revendique 200 millions d'utilisateurs.
Mais le succès semble être monté à la tête d'Evan Spiegel, ce patron de 24 ans. En janvier 2014, il avait jugé bon de raconter à un journaliste de Forbes qu'à une invitation de Mark Zuckerberg à le rencontrer, il avait répondu : "Je serais ravi de te rencontrer... si tu fais le déplacement" !
Ceci avait immédiatement fait réagir les réseaux sociaux qui faisaient remarquer que le jeune homme semblait très arrogant pour s'adresser ainsi au patron de Facebook. Evan Spiegel s'était alors défendu sur Twitter en assurant que le journaliste n'avait rien compris et pour appuyer sa théorie, il avait été jusqu'à publier ses échanges de mails avec Mark Zuckerberg, dans lesquels en effet, les échanges étaient bien plus courtois.
Malheureusement, sa ligne de défense n'a pas tenu bien longtemps et le journal a publié un second article pour appuyer le premier récit et préciser qu'il disposait des enregistrements sonores de la conversation démontrant que c'était bien le journaliste qui avait retranscrit correctement les propos du patron de Snapchat.
Fin décembre 2014, suite à un piratage massif de photos du réseau Snapchat (piratage d'octobre 2014), la société a décidé d'interdire l'utilisation d'applications tierces. Ces applications sont développées par des compagnies ou des développeurs indépendants mais utilisaient les interface et outils mis à leur disposition par Snapchat. Mais elles ont donc été désignées coupables d'avoir facilité, voir même provoqué le piratage. Une défense peut-être un peu facile de la part de l'éditeur qui reste responsable des outils mis à disposition des développeurs (API : Application Programming Interface). S'il y avait une faille quelque part, elle se trouvait probablement aussi à ce niveau. Plutôt que d'assumer, au moins en partie, la société a rejeté la faute sur les applications utilisant ses API.
Cette disparition des applications tierces coûte surtout aux utilisateurs de Windows Phone où il n'existe pas de version officielle mais où l'on trouvait, entre autres non officielles, l'application 6Snap développée par le français Rudy Huyn, qui connaissait un franc succès. Les utilisateurs de Snapchat sont donc, encore aujourd'hui, dans une colère noire. Ils ne peuvent pas accepter cette situation ! C'est pour eux, un peu comme s'il manquait Twitter ou Facebook sur leur Smartphone. Insupportable !
Et l'arrogance d'Evan Spiegel semble se confirmer aujourd'hui, car si jusqu'à présent il était possible sur la page web du support Snapchat de demander la prise en charge d'autres plateformes mobiles, ça n'est désormais plus le cas ! Harcelé depuis des semaines par la communauté d'utilisateurs de l'OS de Microsoft, la société a voulu agir simplement : le lien de requête a été retiré ce lundi 2 mars. Mais la communauté d'utilisateurs Windows Phone ne baisse pas les bras et il reste une ultime solution : une pétition de plus lancée sur Change.org. Est-ce que cela suffira ? Rien d'évident, car lorsqu'on lui demande en novembre 2013 quand Snapchat sera disponible sur Windows Phone, Evan Spiegel répond

traduisez : "je ne pensais pas que quelqu'un utilisait ça".
Quand on a autant de milliards dans les poches, doit-on se préoccuper des 10% d'utilisateurs de Windows Phone français ou des 3% d'utilisateurs de Windows Phone mondiaux ?! Pourtant, le cabinet Gartner prédit que d'ici 2 ans, le nombre d'utilisateurs mondiaux de l'OS mobile de Microsoft pourrait passer à 10% et ainsi rattraper Apple iOS et ses 13%.