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Le procès d'un des policiers américains de Baltimore annulé

BALTIMORE (Reuters) - Le procès d'un policier américain accusé d'avoir tué un jeune Noir à Baltimore (Maryland) en avril dernier a été annulé mercredi, les jurés n'étant pas parvenus à une décision, a annoncé le juge Barry Williams.

William Porter était le premier de six policiers à être jugé à Baltimore dans le dossier Freddie Gray, un Noir de 25 ans dont la mort brutale après son interpellation avait déclenché des émeutes.

Le jury de sept femmes et cinq hommes, qui a délibéré pendant seize heures pour établir si William Porter était coupable d'homicide involontaire, n'a pas été en mesure de se prononcer. Un juge administratif annoncera jeudi la date d'un nouveau procès, a ajouté Barry Williams.

L'annonce de cette décision a provoqué un rassemblement et une marche dans le centre de Baltimore, les manifestants scandant des slogans comme "nous n'avons rien d'autre à perdre que nos chaînes" ou "tout ce foutu système est coupable".

Des membres de la famille de Freddie Gray ainsi que des responsables, dont la maire de la ville, Stephanie Rawlings-Blake, ont appelé au calme afin d'éviter des débordements similaires à ceux qui s'étaient produits après la mort du jeune homme.

"Nous demandons aux gens de rester calmes et patients", a déclaré Richard Shipley, le beau-père de la victime. "Nous avons confiance dans la tenue d'un autre procès avec un autre jury. Nous sommes calmes, vous devez rester calmes vous aussi", a-t-il dit.

Des policiers en uniforme ont pris position dans l'ensemble de la ville, y compris devant le palais de justice et le commissariat central et deux manifestants ont été interpellés.

William Porter et deux autres des six policiers inculpés en mai pour la mort de Gray sont des Afro-Américains.

Freddie Gray est décédé le 19 avril à la suite de blessures subies après son interpellation, une semaine plus tôt. Il a notamment été blessé au cou après avoir été menotté mains dans le dos dans un fourgon de la police.

Le médecin légiste a conclu à un homicide et a jugé que les blessures à la colonne vertébrale étaient dues aux chutes que la victime, privée de ceinture de sécurité, n'a pu éviter pendant le trajet dans le fourgon, à cause de ses menottes et d'entraves aux pieds.

(Ian Simpson et Donna Owens, Guy Kerivel pour le service français)

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