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Les ministres entrent en scène pour le deuxième acte de la COP21

LE BOURGET, Seine-Saint-Denis (Reuters) - La conférence de Paris sur le climat s'est engagée lundi dans une phase décisive avec l'entrée en scène de plus d'une centaine de ministres, qui ont quatre jours pour rendre un arbitrage politique sur de nombreux points en suspens.

Objectif : l'adoption d'un accord universel et contraignant en bonne et due forme sur la lutte contre le réchauffement de la planète, vendredi, sur la base du brouillon rendu samedi au Bourget par les négociateurs des 195 pays participants.

La 21e conférence des parties signataires de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) est considérée comme une des dernières chances d'orienter la planète vers une économie sobre en énergie fossile, avant que son réchauffement ne prenne des proportions catastrophiques.

"Ce matin s'ouvre pour la COP21 la semaine de l'espoir", a déclaré son président, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, lors de la séance plénière d'ouverture de cette phase. "Le temps des décisions est venu."

"Nous devons, nous tous, dégager une vision politique partagée sur les compromis possibles", a ajouté Laurent Fabius, qui a jugé "vital" un accord. "Nous pouvons et nous devons réussir."

Il mise sur des consultations tous azimuts et l'expérience de 14 ministres "facilitateurs", dont la moitié de pays en développement, pour animer les débats et débloquer les points durs, comme le traitement différencié des Etats et les questions financières.

Une instance de consultation ouverte à toutes les délégations, le "comité de Paris", se réunira ainsi au moins une fois par jour sous sa présidence.

PAS DE DEMI-MESURES, DIT L'ONU

Sa première réunion est prévue lundi à 19h00. Les "facilitateurs" lui exposeront les premiers résultats des discussions de quatre groupes de travail, sur le soutien aux pays en développement, la différenciation, les objectifs à long terme et la révision des engagements, les actions à entreprendre d'ici l'entrée en vigueur du futur accord, en 2020.

Ces quatre groupes de travail ont en fait entamé leurs travaux dimanche.

Mardi, les "facilitateurs" sont attendus avec des solutions de rédaction plus élaborées pour éliminer les très nombreuses options et formulations provisoires laissées dans le projet de texte par les négociateurs et rendre possible une "vision d'ensemble" de ce puzzle mercredi.

"Notre objectif devrait être de pouvoir disposer mercredi d'une première vision d'ensemble de l'accord final", a précisé Laurent Fabius.

De son côté, le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, a appelé les participants à accentuer leurs efforts, en soulignant que "le temps presse avant une catastrophe climatique".

"A l'extérieur de ces salles de réunion, une vague mondiale est en train de se former en faveur d'un accord universel puissant", a-t-il dit devant les ministres réunis à Paris.

"Le monde attend de vous plus que des demi-mesures et des approches graduelles", a poursuivi Ban Ki-moon.

Le projet d'accord hésite encore à ce stade, par exemple, entre contenir la hausse de la température moyenne de la planète "en dessous de 1,5°C", ce que souhaitent les pays les plus vulnérables au réchauffement, ou "bien en dessous de 2°C".

(Emmanuel Jarry, édité par Yves Clarisse)

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