Retrouvez Weekly sur Facebook

Temps réels

Les réfugiés, une "chance" pour l'Allemagne, dira Angela Merkel

BERLIN (Reuters) - L'afflux massif de réfugiés est une "chance" pour l'Allemagne, dira jeudi la chancelière allemande Angela Merkel dans son discours du Nouvel An distribué à l'avance.

L'intégration des migrants, pour la plupart des musulmans en provenance de pays en guerre comme la Syrie et l'Irak, demandera "du temps, des forces et de l'argent" mais le pays est assez fort pour faire face, devait préciser la chancelière.

"Je suis persuadée que si nous nous attaquons aujourd'hui à la charge formidable que représente l'afflux et l'intégration d'un si grand nombre de gens, cela représentera une chance pour nous demain", dira Angela Merkel.

"C'est vrai, nous vivons à une époque difficile. Mais il est également vrai que nous pouvons le faire, parce que l'Allemagne est un pays fort".

L'Allemagne a accueilli plus d'un million de réfugiés en 2015, nettement plus que tout autre pays européen.

Angela Merkel fait partie des rares dirigeants européens à voir ces arrivées d'un bon oeil. Pour elle, l'Allemagne a le devoir d'accueillir ceux qui fuient la guerre et les persécutions. "Wir schaffen das!" ("Nous pouvons le faire"), a-t-elle coutume de dire.

Elle a été désignée pour cela "personnalité de l'année" à la fois par le magazine Time et par le Financial Times. La chancelière se heurte toutefois dans son pays à une opposition croissante à sa politique d'accueil.

Le nouveau parti opposé à l'immigration, Alternative pour l'Allemagne (AfD), est crédité de 8% à 10% des intentions de vote dans les derniers sondages.

Malgré sa récente baisse, la formation politique d'Angela Merkel, l'Union chrétienne démocrate (CDU) reste le parti le plus fort.

Dans son discours, la chancelière soulignera que l'Allemagne a déjà par le passé su relever des défis, notamment celui de la réunification du pays après l'éclatement de l'Union soviétique et qu'elle en est sortie en meilleure posture.

"Ce qui est important est que nous ne nous laissions pas diviser, ni entre générations ou classes sociales, ni entre ceux qui sont ici depuis longtemps et ceux qui sont nouveaux", devait dire la chef du gouvernement.

"Il est important que nous ne suivions pas ceux, qui, avec froideur, voire avec haine, dans leurs coeurs, revendiquent une Allemagne qui serait à eux seuls, tout en essayant d'exclure les autres".

(Noah Barkin; Danielle Rouquié pour le service français)

Et vous, quel est votre avis ? Exprimez-vous ! Réagissez à cet article.


Suivez-nous

Les auteurs