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Lettre ouverte à Emmanuel Macron

Emmanuel Macron a fait son entrée à l’Élysée, hier. Beaucoup saluent un renouveau. D’autres s’inquiètent. Alors, monsieur le président de la République, voici mes doutes.

Monsieur le président de la République,

Après une campagne inédite, vous voilà propulsé sous les ors de la République. Vous êtes notre 8e président sous la Ve. Je fais partie de ces Français qui doutent. Qui veulent bien croire, mais qui ont des questions.

Cela fait déjà quelques temps que la France prend une mauvaise direction. Les deux derniers quinquennats ont été catastrophiques. Pendant dix ans, le communautarisme a attaqué les fondations de notre nation. L’individualisme a tué la solidarité. La fracture entre les riches et les pauvres s’est accentuée.

Vous parlez beaucoup d’égalité.

Côté travail, vous voulez former "1 million de jeunes et 1 million de demandeurs d’emploi peu ou pas qualifiés". Mais quid des autres ? De ceux qui, par exemple, ont vu leur métier se transformer et qui, bien que diplômés et expérimentés, se retrouvent sur le carreau ?

Côté logement, vous voulez rénover "1 million de logements mal isolés d’ici 2022, et en priorité ceux des propriétaires les plus modestes". Là encore, quid des autres ? De ceux qui, selon vous, gagneront suffisamment pour se débrouiller. Ceux qui ne reçoivent pas d’aide mais qui, pourtant, n’ont pas l’impression de bien vivre. Est-ce les mêmes qui feront partie des 20 % à payer encore la taxe d’habitation ?

Côté éducation, vous voulez "les mêmes chances pour tous nos enfants". Pourtant, vous pensez que chaque commune peut revenir, ou non, sur la réforme des rythmes scolaires. Continuer, ou non, de proposer des activités périscolaires. Il existe aujourd’hui, déjà, une vraie inégalité entre certaines communes qui ont mis en place de véritables activités et celles qui se satisfont d’une vague garderie. Demain, les différences d’un établissement à l’autre seront encore plus grandes. Et de ces différences, nait l’inégalité. Concernant l’université, vous prônez l’instauration de prérequis. Fermer des portes, briser des vocations, annihiler les rêves de certains jeunes… La fac sans condition EST une véritable chance. Une meilleure orientation et une valorisation des autres filières sembleraient plus équitable. Plus juste.

Côté famille, vous n’entendez pas revenir à l’universalité des allocations familiales. Pourtant, universalité et égalité vont de pair.

Tout ça pour vous dire quoi ? Qu’il est important de protéger "ceux qui ont moins", pour reprendre vos mots, mais que pour parler d’égalité, il ne faut oublier personne. Ces Français qui sont fatigués de n’être jamais "dans la bonne case". Un peu comme dans une classe où l’on aide ceux qui ont des difficultés et où l’on récompense les premiers. En oubliant tous les autres.

Et vous, quel est votre avis ? Exprimez-vous ! Réagissez à cet article.


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