Ma croix, ma crèche… et demain mon sapin ?

Dans moins d’un mois, c’est Noël. Mais la magie qui entoure cette fête est une nouvelle fois mise à mal par plusieurs affaires de crèches et de croix. Au nom de la sacro-sainte laïcité, certains ont décidé de sacrifier nos traditions. Encore.

Il y a un mois, le Conseil d'État a demandé le retrait de la croix sur la statue de Jean-Paul II, située sur une place publique, à Ploërmel, en Bretagne, car contraire à la loi de 1905 sur la séparation de l'Église et de l'État. Dans la Vienne, le cimetière de Prinçay va finalement pouvoir garder sa croix. La justice en a décidé ainsi en se basant uniquement sur la date à laquelle cette petite croix (d’une vingtaine de centimètres !) ornant le portail a été installée.

On parle donc bien d’une croix attachée à la statue d’un pape et à une autre apposée à l’entrée d’un cimetière… Va-t-il bientôt falloir arracher toutes celles qui ornent nos montagnes, ou qui ont été plantées au détour d’un chemin ? Et on ne va pas revenir sur les crèches bannies et honnies.

Pourtant, des millions de Français s’apprêtent à fêter Noël. Qui, pour rappel, vient du latin "natalis" qui signifie "naissance", et célèbre plus particulièrement celle de Jésus. Sauf qu’il n’y a pas que les chrétiens qui festoieront autour d’un sapin en s’échangeant des cadeaux. Eh oui, car Noël est une tradition bien ancrée, qui dépasse les croyances de chacun. Mais on n’est pas à une contradiction près… On ne relèvera pas non plus les aberrations des défenseurs de la laïcité qui ne s’en prennent pas aux illuminations de Noël. Ni ne réclament à grands cris que le 25 décembre ne soit plus férié. Mais là encore, on n’est pas à une contradiction près…

Alors en attendant que les sapins ne soient prohibés (on ne sait jamais) et ne se vendent sous le manteau (ça risque d’être difficile, mais ça sera un beau challenge à relever), bons préparatifs de Noël à tous.