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L'Humeur

Macron : l’ombre de Marie-Antoinette, Stephen King et Jupiter

Macron est en chute libre dans les sondages. Et pourtant, ce week-end encore il avait la solution toute trouvée pour donner du boulot aux chômeurs… Mais ses propos ont plus pris l’accent d’une certaine Marie-Antoinette que celui d’un Barack Obama. Les sources d’inspiration du président sont nombreuses. Dommage que ce ne soit pas les bonnes.

Marie-Antoinette ou Obama ?

À en croire les propos que le président de la République a tenus dans les jardins de l’Élysée ce week-end, ceux qui sont "prêts et motivés" peuvent trouver un travail presque en claquant des doigts. Un petit côté "yes, you can" emprunté à Barack Obama ? À moins que ce ne soit une variante de la célèbre phrase de Marie-Antoinette : "ils n’ont pas de travail ? Ils n’ont qu’à traverser la rue". À vous de voir. Quoi qu’il en soit, d’après le chef de l’État, il suffit d’aller à Montparnasse et de "faire la rue" (laquelle ? La rue de Rennes ? Le boulevard du Montparnasse ?) : un bar sur deux recrute. À condition, bien sûr, de vouloir bosser et de s’accommoder des "contraintes du métier". Emmanuel Macron a reconnu qu’il y avait "des métiers où il faut des compétences particulières", mais que pour d’autres, il suffit juste… "d’y aller". Alors, avis aux chômeurs, il est temps de battre le pavé (non, pas pour manifester !). Oubliez votre formation (quoi, vous avez fait cinq ans d’études, vous avez une spécialisation, vous rêviez d’être horticulteur ?). Que nenni, la restauration vous tend les bras. Encourageant, non ? À moins que vous ne préfériez manier la truelle. Il paraîtrait que le bâtiment est également un secteur d’avenir.

Stephen King ou James Cameron ?

A priori, dans les rangs de la majorité, c’est marche (En marche ?) ou crève. Pour l’instant, ils sont peu à quitter le navire (la peur de représailles ?). Mais le départ de Nicolas Hulot a, semble-t-il, ouvert une brèche. C’est au tour de la députée Frédérique Dumas de sauter sans la permission du capitaine. Dans les colonnes du Parisien, la vice-présidente de la commission des Affaires culturelles a reconnu avoir l’impression "d'être sur le Titanic" où "même donner un avis est vu comme une fronde s'il n'est pas conforme". À l’exigence d’une loyauté sans faille, les ministres et les parlementaires doivent répondre par "des sacrifices personnels en abandonnant leurs convictions, leurs idéaux". En somme, il faut se contenter de suivre le scripte. Pas d’improvisation, merci !

Jupiter ou Gandhi ?

Il paraît que "l’exemple n’est pas le meilleur moyen de convaincre, c’est le seul". C’est Gandhi qui l’a dit. Et il paraît que le gouvernement a pour objectif : l’"exemplarité", la "collégialité" et l’"efficacité". C’est une circulaire signée Édouard Philippe et publiée au Journal officiel qui l’affirme. Pourtant, difficile de comprendre le maintien de Françoise Nyssen (mais faut-il vraiment un permis de construire quand on sait ce qu’on fait), la promotion de Richard Ferrand au perchoir (mais n’est-ce pas le rôle du chef de famille que de soutenir les siens), la nomination d’Agnès Saal à l'égalité, la diversité et la prévention des discriminations (mais n’a-t-elle finalement pas payé se dette à la société après avoir été condamnée à trois mois de prison avec sursis et une double amende pour détournement de fonds publics) et bien évidemment l’attitude d’Alexandre Benalla (mais qui ne se sentirait pas au-dessus du petit peuple et de ses lois lorsqu’on a comme avocat Nicole Belloubet, la ministre de la Justice, ou encore Christophe Castaner, le délégué général de La République en marche).

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