L'essentiel de l'actu
Macron "En Marche" : vers quoi ?
Depuis ce week-end, des volontaires ont débuté une vaste campagne de porte à porte. On serait presque tentés d'y croire. Presque.
Flickr/LeWeb14/CC
Il y a un côté "allons porter la bonne parole" dans le lancement de cette opération de communication grande ampleur qui vient d'être lancée par les troupes du ministre de l'Economie, jusqu'en juillet, afin d'établir un "diagnostic" de la situation du pays.
À moins d'un an de la présidentielle, si Emmanuel Macron assure ne pas vouloir se présenter et avoir fondé ce mouvement "En Marche" pour apporter sa contribution sans lâcher François Hollande, on peut légitimement douter d'une initiative totalement altruiste.
Pourtant, l'image serait belle sans ce décor à la Iznogoud. La formation d'un think tank opérationnel, au déjà des clivages politiques, qui saurait objectivement regarder à gauche ou à droite et en sortir le meilleur. Un véritable centre en somme, qui ne penche pas et garde son cap.
Voilà pourquoi Emmanuel Macron voit sa popularité augmenter, surtout en dehors de son propre camp. Parce que certains ont envie de croire à du renouveau et de retrouver des politiques qui au-delà de leurs intérêts et ambitions personnelles, veulent réellement œuvrer pour le pays.
Mais. Forcément comme dans toute histoire il y a un mais. Difficile de croire à la sincérité d'un membre du gouvernement qui, en plus de son mouvement, semble tout mettre en œuvre et en place pour un destin bien plus important. En 2024 vers la rue du Faubourg Saint-Honoré ? Ou plus tôt du côté de Matignon ?
Déclarations bien senties dans la presse, ouverture maîtrisée de sa sphère familiale... On dit que François Hollande le surveille et c'est certainement à raison : "jusqu'où ira Macron ?" est sans nul doute la question du moment. Avant la prochaine : les Français vont-ils le suivre ?