Mais d’où vient l’expression la chienlit ?

Pour dénoncer ce qu'il estime être un "coup d'Etat social", Jean-Luc Mélenchon a rassemblé, hier, à Paris, plusieurs milliers de personnes (30.000 selon la police, 150.000 selon LFI). Le leader de La France insoumise espère faire renoncer Emmanuel Macron qui vient de signer les ordonnances réformant le Code du travail. Lors de son discours, Jean-Luc Mélenchon a déclaré : "C'est nous la force déterminée et tranquille qui portons la paix dans les relations sociales, là où ils allument la guerre et la vindicte. Au fond, ce que vous voyez, c'est la chienlit libérale, la pagaille, le chaos de ces gens qui rêvent d'un monde dont ils pensent qu'ils seraient infiniment plus dynamique s'il n'y avait aucune règle qui vienne perturber leur étrange métaphysique des mouvements spontanés du marché et de la main invisible et je ne sais quoi". La chienlit… Terme utilisé à de nombreuses reprises par des hommes et femmes politiques. Si chacun connait son sens, qui sait d’où il vient ?

Une histoire de carnaval

Il s’agirait d’un personnage du carnaval de Paris qui se promenait dans les rues en chemise de nuit enduite de moutarde au niveau du postérieur et qui serait apparu la première fois chez Rabelais au XVIe siècle. D’ailleurs, le mot était, à l’origine, orthographié chie-en-lit. S’il on regarde dans dictionnaire Le Grand Robert, la chienlit est définie comme "une mascarade, un déguisement grotesque". Le synonyme proposé est "désordre".

Merci de Gaulle

Quoi qu’il en soit, c’est au général De Gaulle que l’on doit son apparition dans le langage politique. En mai 1968, il aurait dit : "la réforme, oui, la chienlit non !". Dès lors, des tracts contestataires auraient circulé avec la silhouette du général de Gaulle accompagnée du slogan "La chienlit c'est lui !". Depuis, l’expression revient régulièrement. Aujourd’hui, pour combattre la loi Travail, et demain ?