Matthew : comment choisit-on le nom des ouragans ?

L’ouragan Matthew, qui vient d’arriver sur les côtes américaines, a déjà fait de nombreuses victimes dans les Caraïbes, principalement en Haïti. Mais pourquoi donner un prénom à ces phénomènes naturels catastrophiques ? Et qui décide ?

Les phénomènes météorologiques portent un prénom depuis 1954. Une idée que l’on doit à l'Institut de météorologie de Berlin qui pensait que cette solution permettrait de mieux distinguer les tempêtes. Et force est de constater qu’il avait raison. Des années après leur passage, tout le monde se rappelle de Katrina, d’Irène ou encore de Mitch. Si le but est de faciliter le travail des différents instituts météorologiques, la communication avec les populations est également simplifiée.

C’est le Centre national des ouragans (NHC), basé à Miami, en Floride, qui établit la liste des prénoms utilisés pour la zone Atlantique Nord. En réalité, il existe six listes de 21 prénoms d’origine anglaise, française et espagnole, afin de correspondre aux pays bordant l’océan. Une liste est utilisée chaque année. Elle est alphabétique. En 2016, le premier phénomène a donc été baptisé Alex pour suivre cette logique. L’ouragan Matthew est le treizième phénomène de l’année (M étant la treizième lettre de l’alphabet). Toutefois, les six listes ne comportent que 21 prénoms, et non 26, car les lettres Q, U, X, Y et Z ont été exclues. Trop compliquées… La prochaine tempête s’appellera Nicole. Et si les 21 noms ne suffisent pas ? Les spécialistes font appel à l'alphabet grec.

Si les mêmes listes sont réutilisées tous les six ans, certains prénoms disparaissent toutefois et sont remplacés. C’est ainsi qu’il n’y aura plus jamais d’ouragan Katrina, Andrew ou Rita. En effet, les prénoms des ouragans ayant fait de nombreuses victimes ne sont pas repris. Matthew, qui a d’ailleurs remplacé Mitch, ne devrait probablement pas être réutilisé.