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Mélenchon, le roi de la mise en scène

Interviewé ce dimanche, Jean-Luc Mélenchon est devenu le leader de la mise en scène politique. Une polémique qui a balayé sa grande marche.

Doucement, mais sûrement, la polémique enfle. Si Jean-Luc Mélenchon a l’habitude d’être le dénonciateur de la fourberie politique, il pourrait, cette fois-ci, être nominé aux côtés de ceux qu’ils méprisent d’ordinaire. Mais que s’est-il passé ?

Les faits remontent à ce dimanche. Le leader du Front de gauche répondait aux questions de Claire Chazal dans le JT de 13h de TF1, en duplex du 13e arrondissement de Paris, avant sa grande marche sur Bercy. Lors de cette interview, derrière Jean-Luc Mélenchon, les téléspectateurs pouvaient voir une banderole et des militants agitant des drapeaux. A première vue, rien de bien anormal. Et pourtant…

Lors de ce direct, les images laissaient supposer qu’une masse conséquente faisait le pied de grue derrière leur chef de file. Mais très vite, un cliché a fait voler en éclat cette belle mise en scène. En réalité, une poignée de personnes était regroupée derrière Jean-Luc Mélenchon.

Et ça c’est une nouvelle qui tombe mal. En effet, Jean-Luc Mélenchon se débat déjà avec les chiffres, très contestés, de sa grande marche. S’il a rapidement avancé le chiffre de 100.000 manifestants, la préfecture de police n'en a comptabilisé que 7.000. Un écart énorme, qui ne fait qu’ajouter de l’huile sur le feu concernant le volet "mise en scène" de l’interview.

Jean-Luc Mélenchon s’est tout d’abord posé en victime, se désolant que la photo dévoilant le subterfuge n’ait été "montée en épingle par des sites d'extrême-droite". Puis, devant les preuves irréfutables, le Front de gauche a décidé de faire amende honorable expliquant qu’il n’y avait "jamais eu d'intention de faire croire qu'il y a avait du monde", qu’il s’agissait simplement de rendre "plus sympa" l’interview, et que les militants placés derrière leur leader étaient là "pour faire une belle image en situation".

C’est au journaliste Stefan de Vries que l’on doit la vérité. La photo qui a enflammé la toile a été prise depuis son balcon. Interrogé hier par l’AFP, il a déclaré : "J'ai été surpris de voir des manifestants arriver là alors que la manifestation commençait plus loin, place d'Italie, à environ 150 mètres. Puis j'ai vu que Mélenchon arrivait, c'était clairement une mise en scène, c'était flagrant. En plus ils ont utilisé un zoom, ce qui donne l'impression que Mélenchon est entouré d'une énorme foule, alors qu'il s'agissait de 20 à 30 personnes. Quand j'ai vu qu'on faisait une interview avec des caméras, j'ai zappé sur la télé et j'ai vu que c'était en direct sur TF1. Alors j'ai pris la photo depuis mon balcon, puis j'ai photographié l'écran de ma télé".

Il n’en fallait pas moins pour que la sphère Twitter s’emballe. Sophie de Ravinel estime pour sa part "Que Mélenchon accepte ou propose un tel bidouillage lui qui dénonce sans cesse le système médiatique... Un must". Belle ironie, il est vrai. Le comble pour Thibaut Pézerat ? "Quand l'Etat-major de Jean-Luc Mélenchon défend la déontologie de TF1. Tout arrive". Jean-Philippe Doux, lui, s’amuse : "Une manif efficace : 100.000 selon Mélenchon, 50 selon... la photo prise par @stefandevries". Que peut-on ajouter ?

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