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Meurtre de Chloé : la faute de Taubira et le retour de la peine de mort ?

Depuis la semaine dernière, la France est endeuillée par la disparition de la petite Chloé. Emotion, recueillement, mais aussi colère et incompréhension… A qui la faute et que faire ?

Chloé. Le prénom d’une fillette de neuf ans, violée et tuée à Calais la semaine dernière. Chloé. Le symbole du chagrin et de la colère. Chloé. L’alibi de dérapages politiques et du réveil des masses.

Après l’horreur, les marches blanches et le chagrin de la famille, certains élus ont décidé de monter au créneau. Le but ? Chercher un coupable. Alors à qui la faute ? Le premier secrétaire de l'UMP Laurent Wauquiez n’a pas hésité à accuser directement Christiane Taubira affirmant que la garde des Sceaux faisait "du désarmement pénal" alors que "les Français attendent du réarmement pénal". Une position qu’il a réaffirmée, hier. Ces propos ont suscité de vives réactions, certains parlant de "récupération", d’autres en soulignant des similitudes avec les théories du Front national. Même Valérie Pécresse a pris ses distances avec Laurent Wauquiez. Les Français sont désormais habitués des dérapages en tout genre et des polémiques politiques. On regrette simplement que certains n’aient pas choisi de se taire pour une fois. Quand un drame survient, on cherche tous un coupable à blâmer. Comme si cela pouvait atténuer la tristesse. La douleur. Mais aujourd’hui, c’est à la famille de Chloé de gérer son deuil comme elle peut. Ce n’est certainement pas à des élus avides de sensationnalisme et partisans des pires amalgames d’imposer leur façon de penser. Evidemment, le parcours du meurtrier présumé nécessite des éclaircissements. Comment ce Polonais interdit de territoire qui avait été qualifié de "psychopathe" par un expert en 2009 pouvait-il librement circuler ?

Pourtant, à en croire les messages qui ont pullulé sur les réseaux sociaux ces derniers jours, le débat est ailleurs… Il s’est déplacé sur le terrain de la sanction. De nombreux messages ont appelé au rétablissement de la peine de mort pour de tels crimes. Certains n’hésitant pas à rappeler qu’un chien qui mord est euthanasié, ou d’autres assurant qu’ils se feraient justice eux-mêmes. Devant l’incompréhension, la violence engendre la violence.

Sans en arriver là, de vraies questions demeurent et les défaillances de notre système judiciaire doivent être pointées du doigt. Une vraie réflexion doit être engagée. Un meurtrier pédophile peut-il réellement "payer sa dette" à la société ? Le mot "perpétuité" ne devrait-il pas être appliqué dans certains cas ? Le débat mérite d’avoir lieu sous peine de voir notre société plonger un peu plus dans l’extrême.

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