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Miracles de Lourdes : comment sont-ils reconnus ?

La guérison de sœur Bernadette Moriau en 2008 lors d'un séjour dans la célèbre ville de pèlerinage a été déclarée "miraculeuse" le 11 février dernier. Il s'agit du 70ème miracle officiel à Lourdes. Mais comment cela se passe-t-il ?

Bien évidemment, question de crédibilité pour l'Eglise, il y a toute une procédure à suivre pour qu'une guérison soit reconnue miraculeuse et elle dure des années. La première étape, essentielle et non des moindres : que le malade -ou plutôt ancien malade- déclare sa situation au Bureau des Constatations Médicales de Lourdes, qui a été créé en 1883 "pour que personne ne reparte de Lourdes en se disant guéri sans avoir soumis son histoire de guérison à une vérification médicale rigoureuse et collégiale", explique le site du sanctuaire.

Ainsi, un dossier est constitué et pour qu'il soit considéré sérieux et complet, la personne va devoir apporter plusieurs informations et preuves. Sur la maladie qui l'affectait et son caractère irréversible, sur la pérennité de sa guérison... Si le cas paraît bien crédible pour le médecin en charge, ce dernier convoque alors une grande réunion à laquelle peuvent participer "tous les médecins et les soignants présents à Lourdes, quelles que soient leurs convictions religieuses". Ils examinent alors ensemble tous les éléments et décident ensemble s'il y a bien eu guérison ou non.

Si c'est le cas, le dossier est ensuite transmis au Comité Médical International de Lourdes qui délibère à son tour, au bout de plusieurs années. Le CMIL se base notamment sur sept critères, ceux du cardinal Lambertini, établis au 18ème siècle : par exemple "que la maladie soit grave et impossible ou difficile à guérir", "que la guérison soit soudaine et instantanée", "que la maladie effacée ne revienne pas"... Au terme de sa réflexion, deux possibilités : soit la guérison est considérée simplement comme telle avec l'amélioration constatée de l'état de santé du malade, soit la guérison est jugée "inexpliquée" par un vote des deux tiers au moins. C'est là que la voie du "miracle" peut alors s'ouvrir.

Mais il faut encore l'aval de l'évêque du diocèse où vit la personne guérie. C'est lui qui a le dernier mot et décide ou non de la reconnaissance publique du miracle.

Jusqu'à aujourd'hui, 7000 dossiers ont été qualifiés de "guérison inexpliquée" mais seuls 70 miracles ont été finalement reconnus.

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