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Mojito, sangria ou Spritz : la petite histoire des grands cocktails de l’été

Il parait que le Mojito est le cocktail préféré des Français. Pourtant, il serait en passe d’être détrôné par le Spritz, tandis que la sangria reste la boisson incontournable des grandes fêtes estivales. Mais connaissez-vous l’origine de ces trois spécialités ?

Le Mojito, typiquement cubain

Un cocktail ? Un Mojito ! C’est en tout cas ce que répond près d’un tiers des Français lorsqu’il s’agit de donner sa préférence. Mais comment expliquer l’engouement pour ce breuvage typiquement cubain dans l’hexagone ? Il s’est exporté à travers le monde grâce à un ambassadeur de choix : l’écrivain Ernest Hemingway. Et en France, grâce à un coup marketing de maître lorsque Pernod-Ricard a racheté Havana Club, la marque officielle de rhum du gouvernement cubain, et a matraqué les esprits : c’est avec ce rhum qu’il faut faire son Mojito !

L’origine du cocktail, elle, est bien plus ancienne. D’après la légende, c’est à un corsaire anglais du XVIe siècle qui, après avoir sillonné les mers et pillé les Caraïbes, fêtait ses victoires en trinquant avec l’ancêtre de notre Mojito. Son repère était Cuba, ce qui expliquerait que le Mojito soit né là-bas. Moins folklorique, une autre version suggère que le Mojito a été inventé par les esclaves du XIXe siècle travaillant dans les champs de canne à sucre. Quant à la première trace écrite de la recette, il faut attendre les années 30 !

Le Mojito, c’est du rhum, du sucre, du jus de citron vert et de la menthe.

La sangria, officiellement espagnole

Vacances, soleil, farniente et… sangria ? À l’heure de l’apéro, cette boisson s’invite volontiers surtout lorsque les convives sont nombreux. Arrivée en France dans les années 70, elle a été inventée au tout début du XIXe siècle en Espagne. À l’origine, le cocktail était préparé avec du vin de Madère. C’est en remplaçant ce dernier par des crus locaux, plus abordables, que la sangria a gagné en popularité.

Cocktail de fête, il faut préparer la veille pour laisser le temps aux fruits de macérer et ne lésinez pas sur les glaçons au moment de servir. Quant à son nom, la sangria vient de "sangre" qui signifie "sang" en espagnol. Une référence directe à la couleur de la boisson. Récemment, l’Union européenne a décidé que la sangria ne pouvait être qu'espagnole ou portugaise. Elle bénéficie même depuis de la dénomination d'appellation d'origine contrôlée. Reste qu’il n’existe pas une véritable recette. En Espagne, il existe presque autant de déclinaison que… d’Espagnols !

La sangria, c’est du vin rouge et des oranges. On y ajoute du Cointreau, du sucre et de la cannelle. Au fil du temps, la sangria a été déclinée selon les goûts et les modes. On peut donc s’offrir une sangria blanche, réalisée alors avec du vin blanc, des baies et des fruits rouges. Et même une sangria bleue allongée d’un trait de curaçao. Servie principalement en été, et pour qu’elle soit rafraîchissante, on complète avec de l’eau gazeuse.

Le Spritz, résolument italien ?

Depuis quelques années, le Spritz envahi les terrasses dès que le soleil pointe le bout de son nez. Mélange de Prosecco, un vin blanc pétillant et d’eau gazeuse, il se déguste bien frais. Ce fameux cocktail a donc tout l’air d’être italien. Et pourtant, il a été inventé par… les Autrichiens !

À la fin du XIXe siècle, Venise est envahie par des soldats autrichiens qui jugent les vins italiens trop forts. Ils demandent alors à les "asperger" ou "arroser" d'eau gazeuse. Et comment dit-on cela en allemand ? "Spritzen" ! Dans le courant du XXe siècle, la recette évolue avec l'apparition de l'eau de Seltz. C’est également au siècle dernier que l’ajout de Campari ou d’Aperol fait son apparition. Comme pour la sangria, il existerait autant de déclinaisons que de barman à Venise.

Le Spritz, c’est du Prosecco, du Campari ou de l’Aperol, de l’eau gazeuse et une rondelle d'orange.

À consommer bien évidemment avec modération. Et toujours en bonne compagnie. Bel été à tous.

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