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Montebourg/Zylberstein : la presse people "illicite" ?

Les hommes politiques se font épingler les uns après les autres par la presse people. C’est au tour d’Arnaud Montebourg de se retrouver à la Une avec l’actrice Elsa Zylberstein. De quoi faire sortir le ministre de ses gonds. Et si c’était le jeu ?

Après l’affaire Hollande/Gayet, une nouvelle story secoue le gouvernement. Le ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, aurait une liaison avec l’actrice Elsa Zylberstein. Une information révélée par Paris Match. Le magazine raconte la rencontre des deux tourtereaux et la naissance de leur idylle. Pour appuyer ses dires, des photos sont accolées à l’article. On y voit le ministre et l’actrice marchant dans la rue.

Des clichés "volés" pour Arnaud Montebourg qui n’a pas tardé à répliquer. Invité, hier, sur France 3, le ministre a assuré qu’il avait déjà porté plainte contre Paris Match pour "atteinte à la vie privée". Il a déclaré : "On a, dans la loi française, droit au respect de l'intimité de sa vie privée. Donc ce sont des photos volées, donc ce journal sera poursuivi en justice et, comme tous les autres, condamné". Arnaud Montebourg a conclu en affirmant : "c'est une activité illicite".

Illicite ? C’est là tout le paradoxe de la loi française en matière de respect de la vie privée. Notre législation est l’une des plus protectionniste, mais les dommages et intérêts prévus sont peu élevés. Si peu que les magazines people les budgètent lorsqu’ils sortent un scoop. Mieux vaut payer quelques milliers d’euros au plaignant, plutôt que de passer à côté du pactole !

Alors Monsieur le ministre, ne vaudrait-il pas mieux s’en prendre à la loi, plutôt qu’aux journaux people ? La vie privée, c’est leur fonds de commerce. Et arrêtons un peu d’être hypocrite, leurs infos intéressent tout le monde. Lors de la dernière grande conférence de presse de François Hollande, les Français n’attendaient qu’une seule chose : voir le président se défendre sur le dossier Julie Gayet.

Que les infos people détournent le peuple des vraies préoccupations de ce pays, d’accord. Mais la faute en incombe-t-elle qu’aux seuls magazines qui les sortent ? Et si nos hommes politiques se tenaient un peu tranquille… Le temps de leur mandat ? Ou s’ils assumaient simplement la vie qu’ils ont choisie ? N’aurait-il pas été plus simple de dire : "oui, je suis amoureux" afin de se recentrer sur le plus important : le redressement productif ?

Car à crier aux loups à chaque cliché volé ou histoire dévoilée, les "victimes" d’atteinte à la vie privée ne font qu’attiser la curiosité.

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