Océane : perpétuité incompressible pour Nicolas Blondiau

Nicolas Blondiau, 27 ans, vient d’être condamné par la cour d'assises du Gard à la réclusion criminelle à perpétuité incompressible, pour le viol et le meurtre de la petite Océane, 8 ans. Il s’agit de la plus lourde peine prévue par le Code pénal. Nicolas Blondiau s’est également vu privé de ses des droits civiques et de famille pour une durée de dix ans.

Cette condamnation a été accueillie par un tonnerre d'applaudissements. Le père d’Océane a déclaré : "le principal c'est qu'il ne ressorte pas, qu'il ne recommence pas".

Océane avait disparue le 5 novembre 2011, alors qu’elle se rendait chez un ami de la famille récupérer un jeu vidéo, à 150 mètres de son domicile. Son corps avait été retrouvé le lendemain, sur un chemin à 3 km du centre de Bellegarde, un village situé entre Arles et Nîmes.

Instaurée pour punir les infanticides doublés de viols ou de torture, la peine prison à perpétuité assortie d'une peine de trente ans incompressible, aussi appelé "perpétuité réelle", n’a été prononcée que trois fois depuis son introduction en 1994. A l'encontre de Pierrot le Fou, condamné en juillet 2007 pour trois viols et meurtres accompagnés d'actes de barbarie, dont ceux de Jeanne-Marie Kegelin, 10 ans, et Julie Scharsch, 14 ans. A l’encontre de Christian Beaulieu condamné, la même année, pour le viol et le meurtre du petit Mathias âgé de 4 ans. Et à l’encontre de Michel Fourniret, pour le meurtre et le viol de Mananya Thumpong en 2001.

Concrètement, Nicolas Blondiau ne pourra pas demander sa remise en liberté conditionnelle avant d’avoir purgé 30 ans de prison. Son cas sera alors réexaminé par un juge d'application des peines, un collège de trois experts médicaux et une commission composée de cinq magistrats de la Cour de cassation.

Nicolas Blondiau compte faire appel.